Je ne supporte pas...

[Hawley]

@[font='Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif]Hawley[/font] J'avoue que les blagues racistes/homophobes me rendent très mal à l'aise. Ca n'est pas que je ne les supporte pas, c'est juste bon, je sais pas si je dois rire ou pas.

Ma blagounette préférée me fait aussi trop rire par rapport à la réaction des gens. C'est :

- Qu'est qu'un juif dans une forêt ? Là, tu imagines les gens te regarder avec dédain et stupéfaction. "Quoi, elle va nous sortir un truc genre un tas de cendres, c'est une grosse connasse !".

- Bon en fait la réponse c'est : Un rabbin des bois.

Aaaah mon dieu, elle est géniale ::

Je crois que le fait de rire ou pas dépend vraiment de ce que tu sais des gens qui racontent la blague... C'est sûr que si une personne que je sais être homophobe fait une blague désobligeante sur les gays, je ne vais pas trouver ça drôle ! Pareil concernant les personnes présentes, j'utilise le mot "pédé" sans problème parce que mes amis gays l'utilisent pour la plupart, mais je sais qu'un de mes amis est pas du tout confo avec le terme, qu'il trouve négatif, donc je ne l'utilise pas quand il est là.

Pour ce qui est des remarques racistes, une partie de ma famille vient d'Algérie, j'ai grandi dans une ville issue de l'immigration (d'ailleurs j'en suis ^^), donc mes amis savent que pour moi, un gen, c'est un gen, peu importe sa nationalité/ses origines. Après c'est sûr que face à des personnes que je ne connais pas trop, j'évite les vannes second degré. J'ai mis un temps à comprendre qu'on puisse croire que je suis raciste/homophobe tant c'est improbable à mes yeux. Mais je suis d'accord, il faut s'adapter à son public, c'est une question de respect je trouve

 

[Suomi]

@[font='Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif]Hawley[/font] Les vannes second degré, c'est sûr qu'il faut être en présence d'un public qui te connait, parce que sinon on te prend pour une grosse intolérante. En revanche, j'ai vraiment du mal avec le terme "pédé". Mais après, tu as ton cercle d'amis, tes potes gay qui utilisent pédé, je comprends que cela ne te choque pas. Pour ma part, j'entends tellement de gens le dire au 1er degré, associer la lâcheté aux pédés que ça en devient insupportable. Surtout quand c'est entre mecs, j'ai du mal à tolérer, "ouais, tu n'es pas venu à la soirée hier pédé". Pourquoi on ne dit pas "petite nature" à la place, c'est tellement plus mignon en plus. Mais bon, je crois n'avoir jamais entendu "petite nature" de la bouche d'un mec.

 

[Tangled.]

Et pour les vannes racistes/homophobes, je me permets d'en faire, parce que mon entourage me connait assez bien pour savoir que c'est du second degré, on se fiche souvent des racistes et des homophobes en lançant des vannes improbables ou en faisant des remarques racistes ridicules. Mais hors contexte, c'est clair que ça passe parfois très mal... Je me suis fait regarder de travers au bar l'autre jour, un ami me racontait qu'il s'était fait voler son vélo, je suis partie dans une diatribe crétine sur "encore ces sales arabes!!" qui a fait rire tous mes potes, mais pas la table à côté. On s'est vraiment fait regarder de travers u_u Ils ont eu l'air complètement perdus quand trois potes d'origine marocaine nous ont rejoint juste après...

Je fais pareil, et puis quand je suis avec mon ami gay on fait des vannes là-dessus, pareil avec mes amis d'origine étrangère, mais je me e permets parce qu'ils savent bien que je ne le pense pas une seconde, et ça nous fait bien rire. Pour moi on peut rire de quasiment tout quand on est avec les bonnes personnes (du coup il y a des fois où je dois faire gaffe parce que je ne connais pas forcément assez les gens pour faire ce genre de blagues, et même si ça se sent que je plaisante je préfère ne pas prendre de risque).  Par contre je ne dirais jamais quelque chose que je pense en faisant passer ça pour de l'humour, si j'insulte quelqu'un je le fais bien

 

[Hawley]

@[font='Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif]Hawley[/font] Les vannes second degré, c'est sûr qu'il faut être en présence d'un public qui te connait, parce que sinon on te prend pour une grosse intolérante. En revanche, j'ai vraiment du mal avec le terme "pédé". Mais après, tu as ton cercle d'amis, tes potes gay qui utilisent pédé, je comprends que cela ne te choque pas. Pour ma part, j'entends tellement de gens le dire au 1er degré, associer la lâcheté aux pédés que ça en devient insupportable. Surtout quand c'est entre mecs, j'ai du mal à tolérer, "ouais, tu n'es pas venu à la soirée hier pédé". Pourquoi on ne dit pas "petite nature" à la place, c'est tellement plus mignon en plus. Mais bon, je crois n'avoir jamais entendu "petite nature" de la bouche d'un mec.

Ah effectivement, ça, non  Si je l'utilise c'est pour parler de l'orientation sexuelle de quelqu'un, "mais non Gilbert a pas regardé tes seins, il est pédé", pas en tant qu'insulte... S'il y avait un équivalent aussi familier pour "hétéro", je l'utiliserais probablement aussi. Mais ça me crispe aussi quand je l'entends utilisé comme ça. "Petite nature" c'est tellement plus mignon

 

[Napoléon.]

J'ai aussi pris l'habitude d'arriver après l'heure prévue lorsque je dois rejoindre une amie toujours en retard. Du coup je pars à l'heure prévue du rendez-vous la plupart du temps. Sauf que systématiquement lorsque je me décide à faire ça, ce sera la fois où l'amie en question sera à peu près à l'heure, du coup je me retrouve vraiment en retard. Je suis la seule à qui ça arrive?

 

[Jeanne des brums]

@sinister je suis d'accord que c'est hyper arbitraire de dire du mal de personnes que l'on ne connait pas, sans aucun fondement, et juste sur une intuition/un feeling. Je sais que je le fais parfois (mais toujours en gardant des nuances du style "enfin si ça se trouve je suis à côté et la personne est super mais elle ne m'inspire pas") et c'est con. Mais parfois t'as vraiment l'impression de flairer un truc, de (ne pas) sentir les personnes. Et il m'arrive parfois de sympathiser avec des personnes qui ne m'inspiraient pas du tout au début. D'ailleurs j'adore quand ça m'arrive.

Et sinon je ne supporte pas quand une conversation rentre dans un cercle vicieux. Genre quand on n'arrive pas à sortir du second degré alors qu'on en a envie, parce que la conversation s'est lancée comme ça. On sent qu'on passe pour une salaud qui se moque de tout, mais on n'arrive pas à couper le fil de l'ironie parce que les gens ne nous voient plus qu'à travers ce mode. Du coup il faut changer de sujet mais ça y est, le mal est fait, on est catalogué comme sarcastique (c'est un exemple). Du coup on dit quelque chose très sérieusement et les autres croient qu'on blague.
Ou alors je suis hyper mal à l'aise face aux conversations "règlement de compte". Quelqu'un balance un pique discret à une autre personne, la personne rebondit à haute voix, du coup les autres sont spectateurs du règlement de compte, et personne n'arrive à s'arrêter alors que les gens en ont envie. C'est affreux je trouve ça, quand même les acteurs se rendent compte que la conversation part en couille, mais qu'ils ne peuvent pas juste la stopper brutalement et du coup sont obligés de continuer et de clore la conversation sur un mode qui ne leur convient pas et qui renvoie une image d'eux dont ils sont conscients et qu'ils n'aiment pas.
Dans ces cas, quand ce n'est pas moi qui m’emmêle les pinceaux et que je suis juste spectatrice, il y a souvent un moment où j'essaie de lancer la conversation sur autre chose parce que le malaise des gens qui s'empêtrent me met trop mal à l'aise.

 

[Solemnia]

Je ne supporte pas quand je suis en présence de personnes mais qu'on parle de moi à la troisième personne sans s'adresser à moi.

Par exemple nous sommes 4, et une des personnes s'adressent à quelqu'un d'autre en disant "elle veut de l'eau ?" en parlant de moi 
ou
"Solemnia va peut être partir ?" alors que je suis juste a coté.
Je ne mords pas hein  mais je risque de le faire si on continue à ne pas s'adresser à moi alors que je suis juste la.

 

[Pipistrelle.]

Ca m'arrive aussi d'avoir un "mauvais feeling" vis-à-vis de certaines personnes alors qu'elles n'ont jamais cherché à me nuire. Parfois il s'avère avec l'expérience, et parfois pas. Le truc c'est que tant que mon ressenti n'est pas confirmé par des faits, j'évite d'en parler (ou du moins, pas aux mauvaises personnes).

Sinon je suis venue dire que je ne supporte plus de ne pas recevoir le moindre retour quand j'aide quelqu'un ou que je lui témoigne de l'affection. Je ne me montre pas serviable, empathique ou amicale par intérêt, dans l'optique de flatter mon égo ou de recevoir des récompenses, mais je vis de plus en plus mal le fait que ma bonne volonté ne soit pas reconnue et d'autant moins quand absolument rien ne m'obligeait à être sympa et aidante. Quand une personne se montre attentionnée et affectueuse avec moi, je suis tellement touchée par le geste que je trouve inconcevable de ne pas lui faire part de ma reconnaissance. Du coup quand on ne fait pas preuve de la même "délicatesse" envers moi j'essaye de ne pas trop m'en formaliser, mais en même temps j'ai tendance à le prendre personnellement, comme du mépris ouvert

 

[Solemnia]

Ils sont gênés parce qu'ils savent pas s'ils doivent te tutoyer ou te vouvoyer.  (moi non plus j'aime pas ça hein)

Ah non non, ce sont des personnes qui sinon ont pris l'habitude de me tutoyer et que je vois assez régulièrement

 

[katnissvsw]

Je ne supporte pas quand je suis en présence de personnes mais qu'on parle de moi à la troisième personne sans s'adresser à moi.

Par exemple nous sommes 4, et une des personnes s'adressent à quelqu'un d'autre en disant "elle veut de l'eau ?" en parlant de moi 
ou
"Solemnia va peut être partir ?" alors que je suis juste a coté.
Je ne mords pas hein  mais je risque de le faire si on continue à ne pas s'adresser à moi alors que je suis juste la.

L'histoire de ma vie! Mais moi, c'est plutôt l'impression d'être transparente. Bon, c'est vrai que contrairement aux autres dans ma famille, je suis plutôt discrète et que c'est donc facile d'oublier que j'existe. Bizarrement je finis par m'habituer

Sinon au départ,je voulais dire que je ne supportais pas les parents qui imposaient à leurs enfants des pratiques religieuses (genre aller à la messe) alors que pour moi, c'est plutôt de l'ordre de l'intime conviction.

 

[Jeanne des brums]

Je ne supporte pas quand les gens se foutent de la gueule d'une personne parce qu'elle intellectualise les choses. Je sais qu'il y a quelques mois je suis venue dire que je n'aimais pas sentir le mépris et que j'avais du mal avec les gens qui voulaient toujours caser « oui j'ai lu ça » « oui j'ai vu ça » « oui je connais ça » quand ça n'apportait rien à la conversation et que c'était pour parader.
Mais je suis chiante et contradictoire,et aujourd'hui ce que je déplore c'est les gens qui se moquent de toi quand tu fais une référence trop « intellectuelle » ou que tu te poses des questions trop tordues. Exemple :
On fait le jeu du post-it, la personne dit « est-ce que je suis blanc ? », les gens ne sont pas d'accord pour la réponse, alors je dis « tout dépend ce que tu appelles blanc. Par opposition à noir ? Pour désigner une personne à la peau claire ? Ou bien blanc dans le sens européen ?... » et les gens se moquent de moi genre « oh mais on s'en fout » alors que c'est pas pour emmerder le monde mais pour qu'on soit tous bien d'accord ).
Ou alors on me demande ce que je lis ence moment. Je dis que je ne lis jamais, et puis mon frère sait que j'ai acheté 3 bouquins de Nietzsche alors il me dit « bah si tu lis! » je dis « ouais mais voilà » parce que je sais que les gens vont s'en foutre. Je finis par répondre que je m'intéresse à Nietzsche depuis quelques semaines et que j'ai commencé à lire ses bouquins, et on me répond « oui enfin bon moi je te parlais de lecture de loisir hein ». Mais merde, pourquoi est-ce qu'on passe pour un rabat joie qui veut ramener sa science quand on dit lire un philosophe pour le plaisir ? Ça va dépendre des milieux et des personnalités, mais je trouve ça réducteur et pas très cool. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas lire de la philosophie par plaisir sous prétexte que c'est réputé « déprimant » (alors que tellement pas en plus). Sur le coup j'ai l'impression d'être encore à côté de la plaque, mais bon j'essaie de ne pas bloquer là-dessus sinon ça me gâche le plaisir de l'entrevue avec ces personnes, que j'adore à côté de ça.

C'est marrant comme je peux avoir l'impression d'être une grosse inculte un jour, et le lendemain, si je vais dans un autre milieu, celle d'être une intello coupée de la vie réelle. Parfois je déteste (surtout quand je me sens intello coupée de la réalité, je supporte mieux de me sentir inculte) mais bon j'essaie d'adapter mes attitudes selon les gens avec qui je suis. Sauf que parfois c'est chiant de se sentir en décalage, j'ai tendance à bugger là-dessus et à avoir du mal à me replonger dans la conversation du coup, de peur de trop dénoter. Ou alors je dis ce que je pense et là je sens que je m'enfonce

 

[katnissvsw]

Je ne supporte pas les gens qui donnent comme argument que tel homme politique ou intellectuel l'a dit à la télé et que par conséquent, c'est vrai alors qu'il y a matière à débat.
Dans le même ordre, les vieux qui disent "j'ai raison parce que je suis plus vieux que toi" sans autre argumentation m'insupportent aussi.