mirmotte;4075012 a dit :
@
Jeanne des brumes
En fait ça me dépasse totalement, je comprends pas pourquoi on devrait se forcer à faire compliqué alors qu'on peut faire super simple
Ça m'énerve parce que quand l'appareil cesse de fonctionner, on se retrouve désemparés. Et imaginons qu'on sache se débrouiller sans l'appareil, bah ça m'énerve quand même de voir qu'on prend le réflexe de céder systématiquement une partie de la réflexion à un automate. Quand je vois ma mère (oui parce que là je me basais beaucoup sur elle pour l'histoire des GPS
) allumer son GPS pour se rendre à un endroit où on a été 10 fois auparavant, je trouve ça flippant. On dirait que le geste de déléguer son humanité au GPS est incoroporé et qu'elle ne réfléchit même pas pour savoir si, oui ou non, elle pourrait y aller par elle-même et sans être téléguidée. Mais après je ne crache pas sur l'invention du GPS, je trouve ça absolument génial et très utile. Ce qui me soule, c'est de voir que ça peut devenir un automatisme, une routine, absolument artificielle qu'on utilise juste pour se rassurer, ou juste par habitude.
Et je ne me complique pas la vie exprès, faut pas pousser
Au contraire, j'ai bien dit que moi aussi je mettais souvent mon cerveau en pause pour faire fonctionner des appareils à ma place (les calculs, les itinéraires, et sûrement plein de choses qui ne me viennent pas à l'esprit là
). C'est pas dans la pratique que notre dépendance aux technologies (au sens où ça en devient un besoin et plus un support "en plus") me gêne. C'est quand je réfléchis à tout ce que ça suppose, c'est sur le principe. Je sais que c'est inévitable, mais je m'en insurge quand même souvent dans le vent, parce que j'ai l'impression de m’abrutir, de choisir la facilité sans cesse, et je pense qu'en plus, cette tendance ne va pas s'arranger avec le temps... Alors pardon, c'est hyper réac et ça fait très vieille bique comme message, je sais bien
Mais je crois que c'est pour ça que j'entretiens mon rejet des téléphones tactiles, smartphones, et autres blackberys, qui vont sur le net et tout...
Au fond, j'ai peur de m'y habituer. Je sais qu'en soi ce n'est pas grave, qu'il faut savoir évoluer et vivre avec son temps, mais les présupposés me dérangent quand même. Du coup je fais de la résistance tant que je peux, parce que j'ai l'impression, comme l'a dit @winter-river, que ça peut devenir isolant à long terme. Je trouve qu'on intermedie (le verbe n'existe pas mais vous voyez l'idée) de plus en plus notre rapport aux choses et aux gens, et que c'est dommage.
Mais bon, je sais que toutes mes petites résistances de hippie psychorigide vont tomber un jour, je n'aurai plus le choix