J'ai hésité entre "JNSP" et "JNCP". [Oui, j'ai à dire en ce moment
]
Je n'ai pas supporté, (mais je l'ai comprise, dans le sens où je sais d'où ça vient) la réaction de mon père tout à l'heure quand je lui ai dit au détour de la conversation qu'une de mes amies de Cardiff était transsexuelle [MtoF].
"Au détour", car je lui parlais d'elle, car elle m'avait dit un truc rigolo. Puis, en repenait la conversation, je dis "Oui donc, Jake* elle a dit que... ?"
"Jake ? C'est pas un nom de garçon ça ?"
Je lui explique que si. Que Jake veut qu'on utilise "she" pour parler d'elle, mais accepte/veut qu'on l'appelle encore Jake, car son processus de transition est en cours. Cependant, elle a physiquement tout d'une fille, et tout le monde dans mon entourage se laisse berner.
Réponse du paternel :
"Un trans ? Oh bah d'accord
"
[*J'ai changé son nom, mais ça reste dans l'esprit]
Normalement, je l'aurais repris et je l'aurais confronté face à son ignorance en soulignant le fait que sa remarque était injustifiée et que j'aurais bien pu m'en passer. Mais là, après six mois sans le voir, 15h de trajet en voiture pour lui, et l'émotion que notre rencontre se déroule à peu près bien alors que notre relation est très houleuse, je n'en ai pas eu la force. Vraiment.
Alors, je ne supporte pas le fait que chez certains proches, je n'arriverais jamais à changer leur opinion sur des sujets tels que la transphobie, la biphobie, l'homophobie, le sexisme et le racisme. Car c'est souvent trop tard. Que leur faire changer de point de vue ne (leur) servirait à rien, car ils n'ont pas ce genre de situation dans leur entourage. Ou alors je suis en minorité, et du coup, l'hystérique qui fout en l'air les repas familiaux, c'est moi.
Ensuite, c'est long et ça se barre en live, donc je balisote. (Du verbe balisoter.)