Je ne supporte pas...

[RainyMood]

@Nacre @Rocksteady Concernant tout ce qui agressions et harcèlements sexuels, ça doit faire deux ou trois ans que je me suis désabonnée de comptes féministes qui font des décomptes et mettent des témoignages. Je me suis plutôt tournée vers du contenus féministe plus positif. L'idée c'est pas de se miner le moral non plus.

 

[Pawline]

Allumer sa télé et tomber sur une interview d'une militante pour cette raclure de Zemmour.
Mais franchement, c'est quel niveau de gourdasserie ça? Être une femme et voter pour cette merde misogyne?! Sérieux, faut vraiment être sans cervelle

 

[RainyMood]

J'aurais voulu le mettre dans "Je m'en veux de penser ça", mais je crois que je suis arrivée à un niveau où j'ai même plus envie de m'en vouloir de penser ça.

Il y a deux trucs que je ne supporte plus.

Les gens qui clament ne pas être intéressée par la vie de couple et me sortent "Ah ben moi aussi, je suis comme toi, je suis très bien seul.e" et 6 mois, un an, deux après, ils sont en couple et bébé pointe pas trop loin. J'ai l'impression que quand les gens me disent ça, c'est juste l'impression qu'ils me prennent en pitié alors que j'en ai rien à foutre, soit honnête en fait.

L'autre truc que je ne supporte plus, c'est les gens qui se mettent en couple et ignorent complètement leurs ami.e.s célibataires. On dirait qu'ils arrivent pas à séparer leur vie amoureuse et leur vie amicale, qu'ils sont obligés de devoir choisir entre l'un est l'autre.

J'ai une pote qui est dans ce schéma et ça fait depuis Juillet qu'elle me répond à peine parce que "J'ai un copain, et je travaille beaucoup". Là, je suis ai laissé un message y a une semaine, elle l'a vu samedi et ne m'a toujours pas répondu.

Du coup, je me suis dit que j'allais arrêter de lui répondre et de me faire signe quand elle voudra me parler. Sinon, je passe pour la reloue de service. Le pire, c'est qu'elle a probablement rien contre moi, vu qu'elle regarde mes stories. Donc je comprend pas son attitude.

 

[Sylvestrum]

Spoiler: Unpopular opinion inside

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[Clematis]

@Sylvestrum
C’est une façon de parler des dynamiques entre les groupes, même si à l’intérieur chaque individu n’est pas un cliché du genre. Ça n’empêche pas les variations à l’intérieur, surtout que dans les hommes cis blancs, il y’a effectivement d’autres oppressions non prises en compte comme la pauvreté, le handicap…

Mais au final, ca a du sens à plus grande échelle.

Et même un homme cis blanc het qui a un caractère plus doux/pas agressif…peut avoir eu une éducation sociale genrée.

Typiquement mon copain est le genre de gars qui dit pardon au poteau contre lequel il s’est cogné, il laisse passer les voitures quand il est piéton. C’est la personne la plus gentille que je connaisse au point de se laisser bouffer. Et pourtant, s’il est avec son frère et son père: sa mere, sa sœur et moi, on ne peut plus en placer une. Lui, et son père et son frère, savent comment se couper la parole, savent parler plus fort que les autres, bref ils ont les codes de communication dominants. Pourtant ce sont de belles personnes, c’est pas du tout le propos. Mais la situation, avec trois hommes cis et trois femmes cis, montrent une différence d’usage de la parole et de l’écoute probablement inconsciente et due à notre éducation et à notre sociabilisation depuis le début de notre vie.
Même si je considère que je suis très féministe, que j’ai un caractère assez sûr de moi et que j’ai tendance à parfois imposer mes idées comme plus vraies que les autres, et que mon copain est tout l’inverse, dans une situation sociale avec d’autres hommes cis et d’autres femmes cis, on retourne dans le schéma de domination.
Donc on imagine à l’échelle de la société…
Au final, quelle est l’impact du caractère individuel sur les dynamiques de domination dans la société ? J’ai l’impression qu’elle est assez petite en fait. Parce que c’est pas une question de volonté, de faire exprès (pas que, en tous cas, parce qu’il y a aussi juste des connards et qu’à l’inverse, on peut aussi nous, qui sommes plutôt du côté des dominés, faire exprès d’essayer de retourner le truc, mais c’est dur, c’est long.)

 

[PetitePaille]

@Sylvestrum

Pour moi le mâle blanc cis het c’est surtout une simplification à l’extreme, à tel point que ça ne veut plus rien dire.
T’as l’impression que t’as les gentils et les mâles blancs cis het.
Ca a tendance à occulter totalement qu’un mec racisé a de grandes chances d’être sexiste, qu’une femme blanche peut être raciste etc etc.
D’autant plus que ça enlève la classe sociale qui a quand meme un poids énorme dans la société.

Et la je parle qu’en plus de l’aspect sociologique. Bien sûr qu’à titre individuel ça n’a encore moins de sens.

 

[Membre supprimé 360590]

@Clematis
Je crois que @Sylvestrum parle des personnes qui se servent de ce terme de façon incongru : le mec blanc cis hét a par essence tort, est par essence un connard, est par essence mieux lotie que la femme. Non, il l'est par éducation et les choses sont un peu plus compliquées que ça.

En fait, c'est plus dit maintenant comme une insulte que dans une réflexion pour déconstruire les oppressions systémiques. Comme si je répondais "espèce de connard de mec hétéro cis hét" à un homme qui se plaint que je lui ai volé sa place de parking sous le nez et que ce serait vrai (ou le pendant "I take a bath with white male tears"), ou qui se plaindrait de ne pas pouvoir payer ses soins médicaux et que je lui disais de se la fermer, sale mec blanc cishet en disant que de toute façon pour les femmes c'est pire.
Ce serait de l'attaque personnelle plutôt que de l'analyse systémique.

En tout cas, moi je n'en peux plus de ce mélange des genres. Même si ce n'est pas ce que @Sylvestrum voulait dire.

 

[Sylvestrum]

@Tu as raison. Oui il y a clairement de ca aussi dans mon énervement.

en fait je me rends compte en lisant vos réponses que ce qui le choque le plus, c est la minimisation des autres formes de discrimination. Classe sociale oui, ou santé, ou ou difficultés de la vie dont les autres ne savent rien. Parce que bcp de choses sont invisibles, en plus, je pense entre autre a la santé mentale. Ou aussi à l orientation sexuelle, d ailleurs. Un mec qui se comporte en connard va peut être être catalogué de mec blanc cis het, mais qu est ce qu on en sait de l orientation sexuelle des gens.

je me rappelle un jour d un collègue qui m avait expliqué a quel point les jeunes, dont je faisais partie, ne connaissaient rien de la vie, avaient le cul dans le beurre et aucun problème, et que ça le choquait que je puisse dire des choses comme "je suis fatigué" vu mon statut privilégié. Ça m avait tellement choqué que je n avais même pas répondu. Alors oui, statistiquement, il y a bcp de problèmes que les jeunes du passé ont connus et qui ne sont plus si courant pour notre génération. M enfin moi sur le coup

Spoiler

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. Bref Big traumatisme inside concernant les généralisation de la souffrance des autres

je crois que le terme "mec blanc cis het" est parfois utilisé a tort et a travers comme un moyen d exprimer sa révolte ou sa lassitude devant les discrimination de genre, de race, ou des personnes LGBT+, plus que comme un argument en soi qui a du sens. Et c est souvent utilisé aussi pour illustrer que des fameux mec blanc cis het n ont tellement jamais souffert d aucune forme de discrimination qu il ne peuvent même pas ce faire une idée de ce que c est d être discriminé. Et pour moi ça revient un peu a nier la souffrance potentielle de chaque personne au sein de ce groupe

@Clematis l exemple que tu donnes mets bien en avant le biais que l'éducation genrée peut introduire dans la société. Surtout au sein d un noyau familial ou les habitudes s installent et ou de guerre lasse, les choses peuvent végéter et n évoluent pas toujours vite. (Mais ce n est pas vraiment de ça que je parlais )

 

[Membre supprimé 360590]

@Sylvestrum
Pour les personnes LGBTQ*, la plus grande misogynie que j'ai rencontré, ça a été dans les milieux gays. Ça dépasse de loin le sexisme du quotidien.
(Not all gays bien sûr mais phénomène préoccupant qui a d'ailleurs aider par contrecoup à la mobilisation des lesbiennes).

 

[Clematis]

@Tu as raison.
Ça me fait penser, (c’est pas spécialement un argument vis à vis de quoique ce soit, juste, ça m’y fait penser), combien j’ai été choquée de l’accueil réservé aux femmes et aux personnes trans dans les assos de concernés et groupes de personnes autistes « mixtes ». C’était une immense majorité de mecs blancs, cis et pas DU tout ouverts aux questions féministes et LGBT+, voire même méprisants vis à vis de ces questions. Un enfer.

Certes ça parlait d’accessibilité et de validisme (bien que sans ces termes militants, bizarrement) mais alors le reste….et puis du gate keeping à fond à fond.

Ça m’a fait réaliser à quel point l’intersectionnalité des luttes doit être la base.

 

[Budgies]

@Sylvestrum Je suis aussi agacée par ce terme-là, mais dans l'autre sens ! J'en ai marre d'entendre que le patriarcat ne bénéficierait qu'aux "hommes blancs hétéros valides" (quand on ne rajoute encore en plus d'autres caractéristique comme la richesse). Tous les hommes bénéficient du patriarcat (sinon, il n'y aurait pas de patriarcat), même si pas forcément tous de la même manière ou autant (un homme gay n'en bénéficie pas forcément sexuellement, par exemple).
Les hommes sont la moitié de la population, arrêtons de dédouaner la majorité d'entre eux. La plupart des hommes sur Terre ne sont pas riches, la plupart des hommes sur Terre ne sont pas blancs. Ils ne sont pas miraculeusement pas sexistes pour autant. Et ce qui est une minorité dans un pays n'en est pas forcément une dans un autre. Et même quand on part dans les minorités, le milieu LGBT peut être d'une misogynie crasse sorti des espaces lesbiens, on trouve des hommes handicapés qui réclament des prostituées et revendiquent un "droit au sexe" , la plupart des religions même minoritaires sont sexistes...
Pour moi, c'est encore et toujours diviser pour mieux régner, on fractionne toujours plus pour éviter une vraie conscience de classe féminine et féministe et une vision globale de l'oppression des femmes par les hommes.

 

[Kaktus]

@Griffith
Mais faire les courses, le ménage et la vaisselle, ça s'appelle pas tout simplement être adulte ?
(Hors problème particulier bien sûr).