Ben peut-être en master, je ne connais pas tellement le fonctionnement de l'université, mais je sais que par exemple une prépa B/L après un Bac L sans spé maths c'est mort (dans mon lycée du moins) et même avec spé maths c'est un peu mort aussi. Après évidemment, si on est prêt à rattraper, à bosser dur, on peut tout faire ou presque, même médecine avec un bac L, puisqu'on peut faire une année de remise à niveau en P0. Mais comme le dit Leev le fait est qu'aujourd'hui on peut s'inscrire en prépa littéraire après n'importe quel bac, sans que ça nécessite de remise à niveau. Pareil en fac dans les domaines littéraires. Ce que je trouve problématique c'est qu'au niveau de l'orientation dans le supérieur le bac L ne "sert à rien" dans le sens où tout ce que tu peux faire avec un Bac L tu peux le faire avec un bac S/ES - et donc forcément on ne va pas pousser les bons élèves littéraires à aller en L, puisque ça va leur "fermer des portes", alors qu'avec un Bac S ils peuvent ensuite poursuivre des études scientifiques OU littéraires. Et pour moi c'est là que se situe le problème du bac L et c'est pour ça qu'il devient peu à peu une filière par défaut. Si, par exemple, les filières littéraires étaient "réservées" aux bacs L (càd si elles demandaient un minimum de remise à niveau pour les ES ou S), le niveau en L s'en ressentirait forcément puisqu'on ne dirait plus aux bons élèves littéraires "oui mais t'es bon partout donc pour le moment va en S, tu pourras toujours faire des études littéraires par la suite". Enfin pour moi la revalorisation de la filière L passe avant tout par là. Parce que quand je vois dans ma promo de prépa littéraire, ou dans ma classe de lettres modernes, que la moitié des élèves viennent de S ou ES, ça implique quand même que ce qu'on a fait en Première ou Terminale dans les matières littéraires n'est pas utile ni même nécessaire pour étudier ces matières par la suite.