Bin moi je viens répondre un peu à contre-courant
Je rejoins l'ensemble des gens qui ont répondu dans le sens où je trouve que c'est une façon terrible d'introduire un sujet, c'est vrai, et ça se voit, vous lui faites tous-tes des réponses très enflammées je trouve. Et sans être d'accord avec beaucoup d'idées ou d'arguments de
@Princesse Sarah 02 je suis plutôt d'accord avec le fait de questionner le fonctionnement de l'école, et les raisonnements qui l'organise, et je pense que réfléchir à comment l'améliorer c'est bien.
Je ne suis convaincue ni par l'argument de "la culture générale c'est bien" ni par celui de "dans mon travail j'utilise des compétences que je pensais inutiles plus jeune".
Moi perso dans mon travail (de boulangère-pâtissière) j'ai utilisé très peu de connaissances apprises à l'école; la lecture, quelques concepts mathématiques basiques, c'est un peu tout je crois. Et de manière générale la formation à un métier ne se fait pas au collège-lycée généraliste, mais dans des dispositifs scolaires spécifiques, ou au sein du travail même.
Je n'ai pas non plus l'impression d'avoir beaucoup bénéficié de la culture générale qu'on m'aurait donné à l'école, ou plus exactement j'ai l'impression que cette connaissance m'a été donnée n'importe comment, sans raisons cohérentes, et d'une façon qui m'a dégoûtée de l'école et de l'apprentissage.
Je n'ai pas appris à parler de langue vivante à l'école - on m'a bien donné des cours, mais force est de constater que sept ans d'allemand plus tard, en étant une élève dans la moyenne, moyennement motivée et moyennement notée, je ne suis pas capable de parler allemand (et malgré la prédominance de l'allemand et de l'espagnol à l'école je ne trouve pas qu'en France la population maîtrise ces deux langues). Je n'ai rien appris en cours de sport, pas même comment on joue aux sports qu'on me forçait à faire (et l'expérience des madz de leurs cours de sport est quand même
plutôt négative). Je connais beaucoup de choses en histoire, en géographie, mais c'était motivé par un intérêt personnel pour ces matières-là, et aujourd'hui mes connaissances sont singulièrement lacunaires en ce qui concerne l'histoire de la France (un comble pour l'éducation française quand même) - par contre j'ai l'impression d'avoir bouffé de la seconde guerre mondiale tous les ans en cours, encore et encore et encore. Des sciences il ne me reste presque rien, et rien de ce qu'on a pu m'enseigner en lycée, voire en collège.
Ma scolarité, je l'ai vécu dans l'ennui, et je me suis beaucoup demandé ce que je fichais là. Et je ne suis pas la seule dans ce cas-là: un-e autre posteuz plus haut à parler des 75% d'élèves qui s'en foutent du cours auquel ils assistent
et je trouve ça ahurissant - ça devrait alarmer tout le monde, mais non c'est presque normal, ça fait partie du paysage un peu.
Au final je suis sortie du système scolaire avec beaucoup de colère et de rancœur envers celui-ci. J'ai l'impression que passé un certain point, il ne m'a pas apporté du bien; et j'ai l'impression qu'on a quand même affaire à une énorme institution qui ne convient plus à personne, ni aux élèves (qui s'ennuient, se demandent à quoi ça leur sert, et dont le niveau chute), ni aux profs (mal payés et surchargés de travail, aux classes immenses), ni à la population française en générale qui semble en avoir une image bien négative.
C'est quelque chose qui mérite d'être interrogé, non? A quoi sert l'école? Est-ce que les matières enseignées servent réellement ce but ou ces buts? Est-ce vraiment nécessaire d'y parquer des enfants jusqu'à l'âge adulte? Est-ce que ce temps est idéalement utilisé, ou est-ce qu'on en gâche une partie, et si oui, laquelle? Est-on satisfait des résultats qu'on obtient, est-ce qu'il y a matière à améliorer ce qu'on a?
Le message initial de
@Princesse Sarah 02 me semble assez naïf, à la fois assez sûr d'avoir identifié ce qui ne va pas et sûr de la réponse avancée, et ne questionnant pas du tout (semblant à peine conscient de) la logique interne qui amène à proposer ces réponses. Mais le fond me semble juste: il y a quelque chose qui ne va pas dans le système scolaire actuel, et ce serait bien qu'on y réagisse.