Bonjour à toutes !
Les vacances ont été intenses mais je suis contente d'avoir permis à mon bébé de passer autant de temps avec ma famille. J'espère que tous les déplacements qu'on a faits ces deux derniers mois ne l'entravent pas trop dans son développement, vu que les bébés ont besoin de stabilité et de régularité... En tout cas c'est magnifique de la voir s'éveiller, elle rit et gazouille énormément.
@Sylvestrum je me permets de réagir à ton cas parce que je peux reconnaître certaines tendances similaires chez mon conjoint. J'ai autour de moi des modèles familiaux où les charges sont équitablement réparties donc ce n'est pas possible d'accepter un schéma différent me concernant. Ma mère est venue très tôt à la naissance de ma fille pour nous aider (cuisine, courses, rangement) et s'occuper d'elle. A la fois ça nous a permis de vivre un postpartum plus serein (on a pu dormir davantage, bien manger, se sentir en confiance grâce à l'expérience de ma mère), et en même temps ça nous a peut-être empêchés de nous émanciper et de nous débrouiller tous les 2 pour trouver un nouvel équilibre à 3. De mon côté, j'ai quand même eu de nombreuses journées seule avec ma fille et j'ai pu trouver ma place. Surtout qu'avec l'allaitement je suis forcément indispensable. Mais mon conjoint, entre ma mère, et ensuite pendant les vacances mes soeurs, mon père, mes beau-frères, s'est beaucoup reposé sur ma famille. J'ai senti que ça l'arrangeait quand quelqu'un lui proposait de prendre la petite (parce que lui passe ses nuits avec elle donc se dit que la journée il a envie d'être plus libre). Il s'occupe d'elle pour les soins, pour la faire dormir, il joue avec elle, mais j'ai le sentiment qu'il peut vite se lasser. Il a envie de faire plein de choses qu'il ne peut plus faire avec moi, et la vie avec un nouveau-né ne le satisfait pas vraiment. Et moi, je suis vraiment dans le contrôle, j'ai souvent envie qu'il fasse comme moi je ferais (quand il lui parle, qu'il lui raconte des histoires, la fréquence à laquelle il la change...) Donc j'ai des espèces de pulsions où je me dis : j'ai peur qu'elle sente que ça saoule parfois son père de la garder donc il faut que je lui laisse moins longtemps. J'en ai pas mal parlé avec mes soeurs et j'essaye de changer là-dessus et de lâcher prise.
En retournant la situation, moi aussi je peux me lasser facilement d'être avec ma fille et je rêve souvent de faire autre chose : me reposer tranquillement avec un bouquin, regarder un film, boire des verres avec des amis, me balader sans me soucier des heures de tétées... je pense qu'on peut toutes être d'accord sur le fait que la vie avec un enfant ça peut être très chiant, et j'imagine que tous les parents ont déjà eu la nostalgie de leur vie d'avant.
Donc pourquoi est-ce que j'anticiperais l'ennui ou la lassitude de mon conjoint, puisqu'on est tous les deux dans la même situation ? et encore, non ! avec l'allaitement, je suis largement moins libre que lui. Ca lui arrive de passer quelques jours sans ma fille (par exemple en ce moment je suis chez mes parents, et lui est retourné là où on habite parce qu'il recommence à bosser), donc il a des moments pour se ressourcer que moi je n'ai pas, à moins de tirer 3L de lait...
J'ai donc écouté les conseils de mes soeurs et j'ai décidé de lui laisser davantage prendre sa place. Pendant ces vacances, il s'est occupé de ma fille le matin pendant que je dormais quelques heures. La nuit, quand il s'agit de se lever pour s'en occuper c'est lui qui le fait (mais ça c'était déjà le cas avant). Je lâche prise, il sera un parent différent du père idéal, peut-être que parfois il en aura un peu marre, peut-être qu'elle le sentira, mais ce n'est pas grave. Moi aussi j'en ai souvent marre et je ne pense pas que ça ait affecté ma relation avec elle. Je le laisse galérer avec elle, je nous laisse galérer tous les trois, même si c'est difficile, pour qu'on s'émancipe du cocon de sécurité que représente ma famille.
Depuis le début je trouve qu'il s'en sort très bien avec elle mais qu'il est un peu trop tenté de déléguer ; mais depuis que je le laisse galérer avec sa fille sans intervenir, je trouve qu'il y a un vrai changement. Il la connaît de mieux en mieux, et connecte de plus en plus avec elle. J'ai senti son émotion hier quand il m'a déposée hier dans le train, c'est la première fois que je ressens sa difficulté à se séparer d'elle alors que c'est pour quelques jours seulement. Et pourtant je sais qu'il est content de pouvoir faire sa petite vie et dormir paisiblement ! (je le serais aussi...)
Bref j'ai vraiment trouvé le conseil de mes soeurs pertinent, elles m'ont dit "laisse le faire ses erreurs, laisse le être saoulé, c'est sa fille et même s'il en a marre il n'y a pas de raison qu'il s'en occupe moins". Plus il passe de temps avec elle, même quand elle est difficile, plus il s'y attache. Et au pire, quand il l'aura tout seul pour toute la journée, il la changera moins souvent que moi, oubliera parfois de lui faire ses massages, sera moins à cheval sur l'hygiène, essayera moins de faire des activités Montessori... mais il fabriquera lui même son style de parentalité et je dois faire avec, sans jugement, pour lui laisser trouver sa place.
@Sylvestrum je pense que nos situations sont différentes, mais de ce que j'ai vécu depuis la naissance de ma fille, je ne peux que t'encourager à partir de temps en temps et à laisser ton conjoint se débrouiller. Que ce soit pour ta propre santé, mais aussi pour tenter de rééquilibrer l'énorme charge que tu sembles avoir sur tes épaules. Qu'est-ce qui te freine concrètement ? Est-ce que tu as peur que ça génère des tensions entre vous ? Est-ce qu'il y aurait une possibilité de "négocier" et de répartir pour vous deux des journées/soirées où l'un peut être libre et l'autre s'occupe de votre enfant ? Personnellement, je suis sortie pas mal de soirs et après-midis et je n'ai pas vraiment posé la question, j'ai dit : "je vais boire un verre avec une copine / je sors me balader l'après-midi : tu trouveras le lait que j'ai tiré dans le frigo". Ensuite quand je rentre je suis de bonne humeur donc je pense que c'est tout bénef pour lui aussi
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Les vacances ont été intenses mais je suis contente d'avoir permis à mon bébé de passer autant de temps avec ma famille. J'espère que tous les déplacements qu'on a faits ces deux derniers mois ne l'entravent pas trop dans son développement, vu que les bébés ont besoin de stabilité et de régularité... En tout cas c'est magnifique de la voir s'éveiller, elle rit et gazouille énormément.
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@Sylvestrum je me permets de réagir à ton cas parce que je peux reconnaître certaines tendances similaires chez mon conjoint. J'ai autour de moi des modèles familiaux où les charges sont équitablement réparties donc ce n'est pas possible d'accepter un schéma différent me concernant. Ma mère est venue très tôt à la naissance de ma fille pour nous aider (cuisine, courses, rangement) et s'occuper d'elle. A la fois ça nous a permis de vivre un postpartum plus serein (on a pu dormir davantage, bien manger, se sentir en confiance grâce à l'expérience de ma mère), et en même temps ça nous a peut-être empêchés de nous émanciper et de nous débrouiller tous les 2 pour trouver un nouvel équilibre à 3. De mon côté, j'ai quand même eu de nombreuses journées seule avec ma fille et j'ai pu trouver ma place. Surtout qu'avec l'allaitement je suis forcément indispensable. Mais mon conjoint, entre ma mère, et ensuite pendant les vacances mes soeurs, mon père, mes beau-frères, s'est beaucoup reposé sur ma famille. J'ai senti que ça l'arrangeait quand quelqu'un lui proposait de prendre la petite (parce que lui passe ses nuits avec elle donc se dit que la journée il a envie d'être plus libre). Il s'occupe d'elle pour les soins, pour la faire dormir, il joue avec elle, mais j'ai le sentiment qu'il peut vite se lasser. Il a envie de faire plein de choses qu'il ne peut plus faire avec moi, et la vie avec un nouveau-né ne le satisfait pas vraiment. Et moi, je suis vraiment dans le contrôle, j'ai souvent envie qu'il fasse comme moi je ferais (quand il lui parle, qu'il lui raconte des histoires, la fréquence à laquelle il la change...) Donc j'ai des espèces de pulsions où je me dis : j'ai peur qu'elle sente que ça saoule parfois son père de la garder donc il faut que je lui laisse moins longtemps. J'en ai pas mal parlé avec mes soeurs et j'essaye de changer là-dessus et de lâcher prise.
En retournant la situation, moi aussi je peux me lasser facilement d'être avec ma fille et je rêve souvent de faire autre chose : me reposer tranquillement avec un bouquin, regarder un film, boire des verres avec des amis, me balader sans me soucier des heures de tétées... je pense qu'on peut toutes être d'accord sur le fait que la vie avec un enfant ça peut être très chiant, et j'imagine que tous les parents ont déjà eu la nostalgie de leur vie d'avant.
Donc pourquoi est-ce que j'anticiperais l'ennui ou la lassitude de mon conjoint, puisqu'on est tous les deux dans la même situation ? et encore, non ! avec l'allaitement, je suis largement moins libre que lui. Ca lui arrive de passer quelques jours sans ma fille (par exemple en ce moment je suis chez mes parents, et lui est retourné là où on habite parce qu'il recommence à bosser), donc il a des moments pour se ressourcer que moi je n'ai pas, à moins de tirer 3L de lait...
J'ai donc écouté les conseils de mes soeurs et j'ai décidé de lui laisser davantage prendre sa place. Pendant ces vacances, il s'est occupé de ma fille le matin pendant que je dormais quelques heures. La nuit, quand il s'agit de se lever pour s'en occuper c'est lui qui le fait (mais ça c'était déjà le cas avant). Je lâche prise, il sera un parent différent du père idéal, peut-être que parfois il en aura un peu marre, peut-être qu'elle le sentira, mais ce n'est pas grave. Moi aussi j'en ai souvent marre et je ne pense pas que ça ait affecté ma relation avec elle. Je le laisse galérer avec elle, je nous laisse galérer tous les trois, même si c'est difficile, pour qu'on s'émancipe du cocon de sécurité que représente ma famille.
Depuis le début je trouve qu'il s'en sort très bien avec elle mais qu'il est un peu trop tenté de déléguer ; mais depuis que je le laisse galérer avec sa fille sans intervenir, je trouve qu'il y a un vrai changement. Il la connaît de mieux en mieux, et connecte de plus en plus avec elle. J'ai senti son émotion hier quand il m'a déposée hier dans le train, c'est la première fois que je ressens sa difficulté à se séparer d'elle alors que c'est pour quelques jours seulement. Et pourtant je sais qu'il est content de pouvoir faire sa petite vie et dormir paisiblement ! (je le serais aussi...)
Bref j'ai vraiment trouvé le conseil de mes soeurs pertinent, elles m'ont dit "laisse le faire ses erreurs, laisse le être saoulé, c'est sa fille et même s'il en a marre il n'y a pas de raison qu'il s'en occupe moins". Plus il passe de temps avec elle, même quand elle est difficile, plus il s'y attache. Et au pire, quand il l'aura tout seul pour toute la journée, il la changera moins souvent que moi, oubliera parfois de lui faire ses massages, sera moins à cheval sur l'hygiène, essayera moins de faire des activités Montessori... mais il fabriquera lui même son style de parentalité et je dois faire avec, sans jugement, pour lui laisser trouver sa place.
@Sylvestrum je pense que nos situations sont différentes, mais de ce que j'ai vécu depuis la naissance de ma fille, je ne peux que t'encourager à partir de temps en temps et à laisser ton conjoint se débrouiller. Que ce soit pour ta propre santé, mais aussi pour tenter de rééquilibrer l'énorme charge que tu sembles avoir sur tes épaules. Qu'est-ce qui te freine concrètement ? Est-ce que tu as peur que ça génère des tensions entre vous ? Est-ce qu'il y aurait une possibilité de "négocier" et de répartir pour vous deux des journées/soirées où l'un peut être libre et l'autre s'occupe de votre enfant ? Personnellement, je suis sortie pas mal de soirs et après-midis et je n'ai pas vraiment posé la question, j'ai dit : "je vais boire un verre avec une copine / je sors me balader l'après-midi : tu trouveras le lait que j'ai tiré dans le frigo". Ensuite quand je rentre je suis de bonne humeur donc je pense que c'est tout bénef pour lui aussi
) 4 mois et j’ai commencé à lui cuisiner des purées, mais les conseils sont divers et surtout très variés 
On se couchait plus tard aussi donc on en profitait pour faire des trucs à deux le soir. J'espère que la communication ne va pas (encore) se détériorer avec le stress lié au boulot / au petit, et qu'on arrivera à se dégager du temps tous les deux.
On a tenu 20 minutes, c'était l'enfer, donc on remet le prochain resto à plus tard.
