@Little Moi-Même
Je ne suis pas
@calliopeonyx mais je suis d'accord avec ce propos aussi, et j'ai vu ça dans le cadre de cultures européennes qui faisaient partie d'empires comme l'empire russe ou l'empire austro-hongrois.
Pour faire simple : les hommes sont au contact de la culture colonisatrice/impérialiste beaucoup plus que les femmes : ils travaillent dans cette culture, il y font leur service militaire, il y vendent leurs produits, il payent les impôts, il y vont à l'école...
Les femmes le sont beaucoup moins, en tout cas quand on est dans des sociétés patriarcales où les femmes n'ont pas infiltré l'espace de travail capitaliste. Les femmes travaillent beaucoup à la maison, restent entre elles. Souvent, elles ne parlent pas la langue impériale également.
Par conséquent, si les femmes restent dans cette situation, elles qui élèvent les enfants, elles vont transmettre les traditions, la langue, la culture du pays colonisé. La langue de la nation colonisée continuera à se transmettre (c'est de là que ça vient, la "langue maternelle"). La transmission continuera : les filles, même si elles épousent des colons, pourront éventuellement transmettre leur culture à leurs enfants, et les fils auront eux-mêmes cette culture dans leur esprit, ce qui peut vite mener à des volontés d'indépendance de leur part.
Par conséquent, il faut attaquer les femmes : diminuer leurs influence, faire apparaître leurs traditions comme rétrogrades, les pousser à entrer en contact avec les colons (c'est-à-dire à travailler pour l'Etat impérial par exemple...). Et encore, là, on est dans des techniques soft : l'enlèvement des femmes de manière plus ou moins forcée est une technique vieille comme la colonisation elle-même, confer l'enlèvement des Sabines par les Romains. Ramener une femme des colonies à certaines époques était pas mal aussi.
Mais de toute manière, il faut les forcer à adopter les manières de vivre de l'empire, pour que ce soit ces manières-là qu'elles transmettent à leurs enfants. (C'est ce que les Russes n'ont pas fait avec les Polonais : ils ont pensé qu'envoyer les garçons à l'université russe pour les russifier suffirait, mais les femmes ont continué à transmettre, et par conséquent, ça n'a pas marché).
C'est très schématique bien sûr, mais le mécanisme se retrouve sous différentes déclinaisons et nuances (chaque situation a ses spécificités) mais globalement, c'est idée qu'il y a derrière.