Les drogues c'est mal?

18 Avril 2012
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@_Plume : Parce que si un médicament comme ceux-là sont prescrits à long-terme, pourquoi faire toute une histoire des gens qui prennent des substances similaires mais illégales de manière moins régulière ?
Si le but n'est pas le même, les effets secondaires sont quand-même comparables entre certaines de ces substances (qui sont parfois de la même famille), donc la comparaison est pertinente pour dénoncer une diabolisation excessive et une mauvaise information de certaines substances comparées à d'autres. En gros, ça rapporte de l'argent = c'est bien, ça rapporte pas d'argent = c'est mal. C'est ce jugement que j'essaie de dénoncer :)
 
12 Septembre 2010
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@Lunafey Sauf que les psychotropes ne sont pas en vente libre donc ce ne sont pas des personnes "en bonne santé" qui prennent ces médicaments, ces patients ont un bénéfice sur leur maladie qui rend acceptable les effets secondaires (et surtout, ils sont suivis !). Je ne considère pas que ce soit le cas de gens qui n'en ont pas besoin, qui n'en retirent aucun bénéfice à part leur "plaisir" et qui s'exposent ainsi à des effets secondaires pour rien.

Après je suis tout à fait d'accord avec toi sur l'hypocrisie qu'il y a autour de tout ça, mais je ne pense pas que la légalisation soit la solution, parce que rendre accessible des drogues illégales, c'est les banaliser et augmenter le nombre de consommateurs (pas tout de suite, mais sur le long terme je pense). Aussi, je ne pense pas forcément que ça ne soit que de l'hypocrisie de la part de l’État, parce que interdire le tabac ou l'alcool c'est juste impensable vu comment c'est ancré dans notre culture, et je ne suis pas sûre que ça soit rentable, parce qu'au final, les cancers et autres, c'est la Sécurité Sociale qui prend en charge.

Sinon, les effets secondaires ne concernent pas que le système nerveux, par exemple la cocaïne a des effets cardiaques aussi.
 
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18 Juin 2014
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Je ne comprends pas en quoi c'est pertinent de faire cette comparaison, a priori quand on prescrit des antidépresseurs ou des neuroleptiques, c'est pas pour que le patient s'amuse en soirée mais pour soigner une maladie/un symptôme et parce qu'on considère que le bénéfice qui en résulte est satisfaisant par rapport aux risques.

Je me permet d'intervenir sur le sujet des drogues "légales et prescrites" justement parce que j'ai eu de gros problèmes en en prenant, j’espère que ce que je vais te raconter ne vas pas plus t'embrouiller :rire:

Dans mon cas, je suis dépressive avec de gros problème d'anxiété et de crises d’angoisses, j'ai pris des anxiolytique et des benzodiazépines, tous les deux prescrits par de médecins, dans le cadre de ma thérapie. J'ai aussi eu, au début de ma dépression, un problème d’alcool qui a faillit devenir un gros problème de dépendance.

Mes premiers médicaments étaient des truc vendu sans ordonnance, aux plantes, pour relaxer vous voyer le genre. Et pourtant, même ça, ça entraine un dépendance, parce qu'il faut bien distinguer la dépendance psychologique et celle physiologique.
La dépendance psychologique interviens très vite, car le médicament est comme une béquille, tu t’habitue a te reposer sur le produit, du coup, psychologiquement, faire l'effort de s'en passer deviens de plus en plus dur.

Je prend l'exemple de mon petit frère, qui est sous Rilatine pour l'aider face a son déficit de l'attention. Certe, le médicament l'aide au quotidien, il est enfin épanouis a l’école, il peu travailler sans faire de crise d’angoisse, mais des qu'il n'est pas sous Rilatine, comme son esprit a l'habitude de se reposer sur le médicament comme aide, toute réflexion lui deviens penible, frustrante, exténuante. Même une énigme facile sur un jeu DS lui fait faire des crises. La dépendance n'est pas physiologique, mais psychologique, ca n'est pas son corps qui reclamme ou qui est en manque, c'est son esprit qui n'as plus l'habitude de gérer sans. A contrario de moi, qui avec les mêmes troubles, ai appris a les gérer sans médicament : j'ai eu plus dur, j'ai encore dur aujourd'hui, mais je ne connais pas cette dépendance.

Dans le cas de dépression, la dépendance que j'ai ressentie était double : celle psychologique, quand tu ne stresse plus, que tu ne fait plus de crises d'angoisses, tu as envie que ca continue, tu n'as plus envie de gérer ce stresse par toi même, tu laisse faire les anxiolytiques. En contre partie, tu n'as plus rien dans la tête, tu réagis lentement, tu es vide (enfin dans mon cas je ressemblais a un zombie, je pouvais passer une journée entière a regarder le mur blanc devant moi sans m’ennuyer). La dépendance physiologique viens alors que celle psychologique est deja installée, c'est aussi pour ca qu'il y a autant de dénis : tu as l'impression de faire un choix, de choisir consciemment l'aide du médicament, alors que tu ne choisis plus tu en a besoin, et sur se besoin de l'esprit se greffe celui du corps. Ca se traduit par des crampes d'estomac quand tu as pas pris ta dose, tes petites douleurs deviennent immenses quand tu prend rien, et puis tu prend ton médoc et la tout redeviens facile, lisse, sans douleur, et cette absence de douleur renforce la dépendance psychologique. Bonjour le cercle vicieux.

Les benzo ont faillis me conduire a l'hosto : un jour d'angoisse particulièrement puissante, ne pouvant plus le gerer, j'ai pris un cachets, qui a mis trop de temps a agir, du coup j'en ai pris un deuxième, puis un suivant, puis toute la plaquette. J'ai oublier deux jours de ma vie. Je sais par ma mère que j'ai vomis, que je lui ai dis avoir une gastro, que j'ai dormis, mais je ne me souviens de rien. J'ai mis du temps a me rendre compte de la gravité de ma dépendance, j'ai encore du mal a admettre que ce jour la, c'était une overdose, en français ca sonne moine violent, alors je dis "surdosage" de médoc. Ca me donne l'impression d’être plus normale. Mais, quand on se prend une cuite, qu'on vomis qu'on se souviens de rien, c'est aussi une overdose, même si on appelle ca une cuite. On a cette vision de l'overdose d’héroïne, mortelle, le gars tout bleu avec l'aiguille encore planter dans la veine, mais on oublier que un comas éthylique, c'est la conséquence d'une overdose d'alcool.

Quand on est dépressif, il y a aussi le risque de TS qui est assez élevé, et avoir des drogues prescrite a porté de main en même temps que de l'alcool est une horrible tentation. J'ai fait une sorte de TS, bourré, avec des cachets et de l'alcool, je me suis réveillée le lendemain, en me jurant de plus jamais boire seule. A l’époque, je buvais quasis tous les jours, seule chez moi, quand mon colloque était pas la ou a l’école. j'achetais de la bière, j'en buvais le matin, je dessaoulais en dormant jusqu’à ce que mon coloc rentre a midi. Je buvais la nuit chez mes parents, surtout du peket d'une bouteille qui trainait. C’était inenvisageable pour moi de passer une nuit sans être dans le coton de l'alcool, sans avoir ça pour ne plus avoir mal.

Dans la vie, enormement de substances et de comportements provoquent une dépendance psychologique et physiologique, parfois très faible, parfois très puissante sans qu'on ne s'en rende compte, et peuvent être considérés comme des drogues. Le sucre "blanc", par exemple, est très dur a contourné, venez faire un tour sur le topique "la vie sans sucre" et vous verrez comme c'est difficile de s'en passer. Le café, sans le quel ou est pas réveillè le matin (dépendance psychologique) et dont nous devons prendre deux tasse en journée pour nous maintenir. L'automutilation, qui pour moi a remplacer les benzo, qui libers des endorphines. Les boissons type "redbull", les médicament pour la toux a la lidocaïne, le verre de vin du soir, les caramels dans les poches qu'on mange en journée (sucre sucre, petite drogue sous estimée), viagra qu'on utilise pour s'aider a bander jusqu’à ça qu'on ne sache plus comment bander tout seul (véridique)...

Certaine drogue sont evidament plus toxiques, plus nocives que d'autre, mais on sous estime aussi beaucoup nos petites drogue du quotidiens... Qui veux vivre sans son carré de chocolat? :rire: Même si ça n'est pas a usage récréatif, que ça a été prescrit dans un cadre médical, toute drogue peut être détournée, dangereuse, nocive.
 
12 Septembre 2010
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@Electronalone Bien sûr que un traitement peut être détourné et être pris "comme une drogue", je n'ai pas dit le contraire il me semble :hesite: Je voulais simplement souligner que prendre des médicaments à risque dans le cadre d'une maladie, c'est un risque "acceptable" (même si parfois le bénéfice n'est pas là malheureusement, comme dans ton cas) qui n'a rien à voir avec prendre des drogues dans un autre contexte, donc la comparaison n'a pas à se faire selon moi.
 
18 Juin 2014
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Je ne te contredisais pas sur ce point, j'essayais d'expliquer a quel point la frontiere entre les drogues qu'on prend comme "aide" que ca soit des médicament prescrits ou le café du matin, sont parfois très pernicieux et a quel point la frontière entre la drogue "récréative" et "medicale" est flou. Le cas de la marijuana prise en auto médication est un sujet intéressante.

Tu parlais aussi du contrôle des drogues légale par le suivis, de "risques dosés", ce que je voulais expliquer avec mon cas c'est que même quand le "risque st dosés", ca n'est pas si évident. Ensuite, le fameux contrôle du suivis est tres tres flou. A part pour renouveler mes ordonnance, je n'allais quasi jamais voir mon médecin. On prescrit des benzo comme ca, sans trop de contrôle ou suivis, sans plus de question que pour un médicament pour une angine. Je n'ai jamais eu de prise de sang pour vérifier mon dosage, quasi aucunes explication sur la dépendance, aucun suivis quand j'ai décrocher, seule, avec comme seule aide mes amis proches, dans un contexte de dépression et d'isolement social. A part dans certain établissement exemplaires, les médicaments "drogues" ne sont pas contrôlés, quand j'allais a la pharmacie avec mon ordonnance obtenue si facilement, c’était comme aller dans un parc désert la nuit pour acheter ma dose, il n'y avait aucun contrôle, la seule différence c'est que c'était légal. Parfois comme j'en prennais deux fois trop, j'allais deux fois plus vite rechercher une ordonnance, ou bien j'y allais plus tot pour avoir de la réserve, ou j'en demandais pour trois mois (un peu comme quand tu renouvelle l’ordonnance de ta pilule quoi), sans que jamais personne ne se pose la bonne question : pourquoi faire, puis ce que c'est un médicament prescrit et sans danger grâce au suivis?

Et pire, quand j'ai oser parler de mon problème, on ne m'as pas cru parce que j’étais accro a un médicament, pas a une drogue, et que donc je n'avais pas de vrais problème. Pour moi c'est justement cette distinction drogue =/= médicament qui est dangereuse, on ne se méfie plus de ce qu'on prend. On devrais dire attention, c'est une drogue, même si vous en avez besoin. Ça n'est pas comme un sirop ou un antibiotique, il peux y avoir une forte dépendance.

Je comprend que, quand on est malade comme moi ou mon ex d'une maladie mentale, on préfère avoir des médicament : avoir un médicament contre ce qu'on a, c'est l’espoir d’être guéris, de ne pas être fou, d'avoir un problème médical au quel il y a une solution. Mais ne pas assez prévenir les patients que les médicament qu'ils prennent sont des drogues, c'est prendre le risque de les voir glisser vers une dépendance sans aucun contrôle. Pour ma part, le premier geste vers la guérison a été de reconnaitre et de comprendre que ce que je prennais était une drogue, de ne plus être dans le dénis "médicament". A partir de la, j'ai pu trouver du soutient sur des forums spécialisés, sur les quels j'ai vu et reçus de l'aide de beaucoup de personnes comme moi, qui pensait juste avoir besoin d'un médicament alors qu'ils était accro a une substance qui, au départ, était la pour les aider et les as aider, mais qui c'est depuis longtemps transformer en substance nocive.

Une des madz a parler du coté "pénalisation du drogué" alors que dans certain pays il est plus vu comme une personne a guérir, et justement cette distinction medoc-drogue ne fait que renforcer cet état de fait. D'un coté, on considère les preneurs de drogues non légales comme des loseurs, des gens faibles, des gens qui ont choisis leur sort, qui devraient avoir la volonté de s'en sortir tous seuls. On les condamne, on les juge, on les enferme, parce qu'on estime que leur problèmes sont leur faute et qu'on a pas a leur venir en aide. De l'autre coté, les gens qui consomment des drogue prescrite, dont on estime qu'elles sont la pour les aider, pour guérir, pour apporter un soutient. Au final, on a des personne drogués mais qu'on aide, pas parce qu'on estime que ces drogues sont des médicament, donc non nocive, donc dont on ne peut pas tomber accro, donc ces gens n'ont pas besoin d'aide, ce ne sont pas de "vrais" drogués. Donc au final on aide personne.

Je ne nie pas l'efficacité de ces produits, dans mon cas, même si je suis tombée accro, les benzo m'ont beaucoup aider, a faire des démarches administratives, a reprendre un rythme de vie, a oser sortir voir des amis... Mais c'est quand même des drogues, dont on doit se méfier, au même titre que les "drogues" illégale, et on doit suivre, aider, conseille les consommateur, légaux et illégaux, pour justement, ne pas tomber dans un système de non-aide, de laisser faire.

Pour moi le principal ennemis a combattre, c'est la toxicophobie. Si on cesse de stigmatiser les toxico, on les vois comme des personne ai aider, on cesse aussi de nier les évidence par honte, on peux se dire "oui j'ai un problème de drogue" et enfin, oser demander de l'aide sans honte. Briser le cercle vicieux de la toxicophobie, c'est briser le cercle de l'isolement social, et faire le premier pas vers une reconstruction.
 
18 Juin 2014
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@MortVivant


Du coup je comprends le parallèle que vous faîtes toutes entre les drogues drogues et certains médocs qui sont en fait des drogues. C'est juste le contexte d'utilisation qui change il me semble.

(désolée si ça ne veut rien dire je suis morte de fatigue :s )

Je précise aussi que souvent, les gens qui se droguent régulièrement sans suivis médical le font parce qu'ils sont malade. Que ça soit pour soulager directement une douleur ou une situation douloureuse(cannabis dans le cas de douleur chroniques, un petit comprimé pour faire passer une crise d’angoisse...) ou pour s’évader d'un mal être général, comment distinguer la prise récréative de celle d'auto-medication?

J'ai un ami, a l’époque ou je l'ai connu il était défoncé en permanence, je ne l'avais jamais vu sobre. Il buvais pour se défoncer en soiré, mais fumait pour ne plus sentir ses douleurs au mains. Il est maintenant désintoxiqué, et on lui a découvert une dépression sous-jacente.

Dans son cas, comment on distingue le récréatif du "médical"? Oui l'alcool c’était pour la défonce, mais comment savoir si ça n’était que pour la défonce ou si ça n’était pas un moyen d’échapper a sa dépression?

Pour moi, l'addiction est une maladie (n'en déplaise au gens comme ma mère qui pensent que c'est juste des gens faibles qui se droguent), et dans le cadre de cette maladie, les frontière entre ce qui fait du bien et se qui détruit, la cause et les conséquences sont très floues.

(je pense que ma réflexion ne veux rien dire non plus :hesite:)
 
18 Juin 2014
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@Shann Je suis désolée de te donner l'impression de stigmatiser les anxiolytiques, ça n'est pas du tout mon but.
Je parle principalement des anxiolytiques parce que c'est ce que je connais, ce que j'ai vécu, et que je voulais plus débattre des drogues "prescrites". Je me voyais mal lancer le débat sur les opiacées type morphine parce que je connais pas le sujet, et aussi parce que c'est une des premières fois que j'osais parler de mon ancienne addiction, et que j'ai vu une bonne façon de me lancer.

De la même façon, je ne stigmatise pas du tout l'alcool, même si j'ai eu un soucis avec. Les anxiolytiques m'ont aussi permis d'aller mieux, et tant mieux si c'est ton cas. Je ne pense pas que tout le monde deviens accros aux mêmes substances de la même façon, certains sont plus sensibles a l'addiction que d'autre, dans mon cas apparemment je le suis beaucoup, et avoir des anxio a portée de main dans ce contexte c'est juste un mauvais choix, de mauvaise circonstances.

Je ne dis pas "baaah les anxiolytiques c'est mal!" ou "baaaaah la drogue c'est mal", mon propos c'est qu'on doit être attentif au multiples visages que peu prendre l'addiction, même dans un cadre "médicalisé", et respecter les gens qui en soufrent, pour pouvoir les accompagner sans jugement.
 
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Réactions : Shann

Endless

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27 Août 2009
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Concernant les anxiolytiques, je rejoins @Electronalone, la prescription n'est pas contrôlée. Je connais beaucoup de personnes qui se défoncent à ça en soirée (en fait c'est le cocktail pas cher, quand tu n'as pas de quoi t'acheter autre chose: alcool + benzo, les effets peuvent être complètement dingues suivant les médicaments). Je l'ai pas mal fait à une époque, en toute connaissance de cause. Notons qu'il n'y a pas que les benzo: les médecins prescrivent facilement des antidouleurs puissants à base d'opiacés (codéïne, tramadol...). Il est aisé de se procurer plusieurs boîtes d'affilée, et d'en faire un usage récréatif. Les effets secondaires sont évidement tout aussi dangereux que pour les autres drogues: une descente après une prise massive de médocs à base d'opiacés est tout bonnement abominable, bien plus atroce qu'avec certaines drogues illégales (à vrai dire, c'est même la pire chose que j'ai connu :hesite:).

Egalement, bon nombre de personnes sont accro aux benzo et / ou aux médocs opiacés, sans s'en rendre compte. Pour moi, il y a un vrai problème niveau suivi des patients. Je ne parle pas de fliquer les gens: c'est inutile. L'humain trouvera toujours un moyen de se défoncer (avec des horreurs type solvant ménager par exemple :gonk:). Mais pour moi une personne qui se défonce gravement aux médicaments, est une personne qui va mal :hesite:. Je veux dire, l'effet est différent d'avec les drogues dites purement "récréatives": déjà, le benzo est associé à un contexte (prescription pour trouble psy), on sait que ce n'est pas un produit "fun", mais un traitement médical. L'effets est anesthésiant (quoique certains filent parfois une montée d'adrénaline): c'est le produit idéal pour "s'abrutir". Et je ne pense pas qu'une personne parfaitement sereine, ou en quête de nouveaux horizons mentaux, veuille s’assommer avec un produit de ce genre. Elle ira plutôt vers les psychédéliques, ou vers les stimulants. J'associe plus les anxios et opiacés à des "soins palliatifs de l'humeur": quand ça ne va pas et que tu veux juste apaiser un peu ton mal-être.

En ce sens, pour moi, ces drogues sont mauvaises, en effet: témoins d'un mal-être (selon moi, je le répète! je pense que c'est le cas pour la majorité des utilisateurs - expérience perso, mais bien évidement je peux me tromper), elles ne résolvent rien, et ne font qu'enfoncer la personne. D'où mon souhait qu'il y ait une meilleure prise en charge des patients (pour les benzo: suivi psy, ouverture à de nouveaux types de thérapies, etc) (pour les antidouleur: idem, je suis sûre qu'on peut améliorer la prise en charge de la douleur, et mieux gérer les prescriptions!).


Concernant les drogues dites psychédéliques et récréatives, mon avis est moins tranché. Une majorité des gens que je connais / j'ai connu et qui prenaient ça étaient mal dans leur peau. Néanmoins j'admet l'attrait qu'on peut avoir pour les produits. C'est normal d'être curieux: je pense qu'on est nombreux à vouloir expérimenter de nouvelles sensations, altérer ses perceptions, découvrir d'autres facettes de notre psyché. De tout temps, l'homme a pris des substances modifiant son état de conscience après tout (chamanisme etc). Les enfants eux-même aiment ces sensations d'ivresse: le bonheur de tituber en sortant d'un manège, ou d'un tourniquet :yawn:!

Mais voilà, je dis bien expérimenter. Je considère que l'usage devient pathologique dès qu'il se fait récurrent, car les effets négatifs sont profonds, même si on ne les perçoit pas forcément au début. Et malheureusement, c'est bien souvent le cas. Déjà, parce que mine de rien ça modifie profondément notre façon de ressentir les choses: ces drogues (notamment les stimulants) agissent directement sur la chimie du cerveau (notamment avec le fameux craving de la coke ou de la MD), donc oui, il faut s'attendre à avoir terriblement envie d'en reprendre. Le piège est terrible, et l'expression dit que "une bière appelle l'autre", il en est de même pour les traces :erf:. Dès que tu redescend un peu, tu es angoissé à l'idée de revenir à l'état "sans coke", ça prend aux tripes, c'est comme une obligation. Pour moi il est là le côté malsain, c'est la dépendance, et elle arrive tellement vite.

Après évidement chaque produit est différent, chaque consommateur aussi. Mais vous en croisez beaucoup, des cocaïnomanes sereins? Il y a une telle banalisation de ça, c'est fou, on prend une trace comme on prendrait une clope. Voilà pourquoi je n'aime pas les stimulants. Ça à l'air anodin, et en fait c'est de la vraie bombe atomique. Et le côté social est tellement important! On prend très vite le pli en fait.

L'autre danger c'est évidement le fait de ne plus savoir ce qu'on fait quand on abuse, et de pouvoir se blesser / blesser quelqu'un d'autre, mais c'est valable avec l'alcool aussi. L'alcool, que je considère comme une drogue au même titre que le reste, car niveau dépendance ça peut aller assez vite aussi, pour un peu qu'on ait un terrain propice à ça :lol:.

Pour les psychédéliques/dissociatifs, il me semble que le danger principal c'est de faire un gros bad trip si on a déjà un certain mal-être ou des troubles psy non? Niveau addiction je crois que c'est très light (surtout psycho en fait, le fait de trop aimer ça :lol:). D'ailleurs c'est un truc vicieux ça aussi: un produit créant censément peu d'addiction physique peut créer une grosse addiction psychique si on aime vraiment trop l'effet il me semble (kétamine j'écris ton nom). Bref, là encore, danger.

En résumé, au vu des avantages/inconvénients apportés par les drogues type stimulants (car après tout, c'est ce qui est le plus consommé en soirées), je considère (et ce n'est que mon avis :fleur:) que oui, c'est malsain, dans le sens plus dangereux que beaucoup ne le pensent. Les risques à court et long termes sont très importants. Risque d'AVC ou de surdose (plus courant qu'on ne le pense), détérioration quasi-inévitable de l'état mental et de l'humeur car jeu important au niveau de la chimie du cerveau, fatigue les organes (les reins prennent une grosse claque), souvent modification de la vie sociale (j'ai entendu beaucoup de personnes me dire qu'elle ne pouvaient plus traîner avec des gens qui ne prennent rien, car on s'ennuie en fait, le produit prend la place la plus importante). Des choses qui peuvent paraître anodines au début, et puis au final ça n'arrive pas qu'aux autres, c'est le package j'ai envie de dire! Tu ne peux pas prendre de la came tous les weekend pendant des années et garder ta fraîcheur de jeune homme / jeune femme, imagine, ce serait trop cool :yawn:.

J'ai eu la chance dans mon entourage proche de voir des photos avant / après (rétablissement post années de folie "festive"), c'est souvent flagrant (moi même j'ai l'impression d'avoir rajeunit :yawn:). C'est juste que c'est insidieux et progressif, on ne s'en rend pas trop compte au début. Bien sûr, certaines personnes résistent mieux que d'autres! Mais à mon avis ce n'est qu'une question de temps. Je ne connais personne de plus de 35 ans qui prennent des produits type MD coke speed etc et soit frais. Malheureusement trop de décès aussi, pour ceux qui n'ont pas pu arrêter à temps. Tester ok, je serai mal placée pour dire non, mais à mon sens le jeu n'en vaut pas la chandelle. Et en faire son mode de vie: ok, si on est conscient qu'on se bute la santé. (Désolée pour mon avis très tranché, je ne suis pas sereine sur ce sujet :fleur:)


(Merci de ne pas me citer :fleur:)
 
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Endless

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27 Août 2009
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Je mets le lien d'un dossier qui rejoins plutôt bien mon avis: c'est par ici.
Notamment la partie N°4 que je trouve bien faite (sur le phénomène d'addiction lié aux stimulants)!
 
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Réactions : Leech
29 Mai 2015
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intéressant ce topic :P je consomme moi même de la drogue douce (cannabis) modérément ( 1 à 2 fois par semaine en général) et je ne ressent aucune dépendance. La drogue devient dangereuse si elle est consommée en abus, ce qu'il se passe souvent, les médias grossissent énormément la chose je trouve. Après tout ce qui est extasy, heroïne , cocaïne et toutes les autres drogues dures ( oui pour moi extasy =drogue dur) , je n'y ai jamais touché et je n'y toucherai jamais , ça reste des trucs réalisés chimiquement, je suis entièrement contre (vous allez me dire que le tabac c'est également fait avec n'importe quoi mais je considère que c'est moins nocif pour la santé dans la mesure ou on en devient pas dépendant). Voilà ahah , la drogue , c'est biiiien:top:
 
1 Décembre 2015
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Malheureusement, ce graphique s'appuie aussi sur des préjugés. En réalité, l'héroïne a une faible toxicité, et le pourcentage d’usagers dépendants est identique pour l'héroine et l'alcool, et plus fort en ce qui concerne les amphétamines (et les dommages physiques sont bien plus graves et rapides ! Je connais moult personnes qui consomment régulièrement de l'héroîne depuis plus de dix ans sans avoir de gros soucis de santé, par contre les amphétamines, en quelques années ça cause de graves dégâts...). Et pour ce qui est de la dépendance, le tabac est en première position, avec un tiers des usagers qui sont dépendants (contre 10% pour l'héroïne et l'alcool). (EDIT : En réalité pour l'héroïne c'est 20%, au temps pour moi)

_Plume a dit :
Sauf que les psychotropes ne sont pas en vente libre donc ce ne sont pas des personnes "en bonne santé" qui prennent ces médicaments, ces patients ont un bénéfice sur leur maladie qui rend acceptable les effets secondaires (et surtout, ils sont suivis !). Je ne considère pas que ce soit le cas de gens qui n'en ont pas besoin, qui n'en retirent aucun bénéfice à part leur "plaisir" et qui s'exposent ainsi à des effets secondaires pour rien.
Mais une grande partie des usagers/ères de drogues (surtout les drogues comme l'alcool, l'héroïne, la cocaïne, les amphés ; c'est un peu différent en ce qui concerne les hallucinogènes, et encore, pas toujours), et à fortiori celles/ceux qui sont dépendant-e-s, utilisent des drogues pour se soigner (soigner la dépression, l'angoisse, des douleurs psychiques ou physiques...). Si on n'en retirait aucun bénéfice hormis un instant de plaisir, on ne se droguerait pas, ou uniquement à petite dose, sans prendre de gros risques pour notre santé...

Quant à l'idée que légaliser les drogues augmenterait les consommations, si on observe ce qui s'est passé suite à la loi de 70 (qui a pénalisé les drogues), c'est justement une forte augmentation des consommations. Et dans les pays qui font marche arrière et dépénalisent, les consommations... baissent. Y compris au Portugal où la dépénalisation a maintenant plus de dix ans.

Justement parce que, que ce soit conscient ou non, la plupart des usagers/ères réguliers/ères ou dépendant-e-s, soignent un mal-être par les drogues. Or la répression augmente ce mal-être (angoisse, prison, jugements moraux et judiciaires...), et donc, l'envie de prendre des drogues. Sans compter que d'un point de vue éthique, condamner à de la prison (parce que oui, on met les usagers en prison, et en masse !) des gens qui ne font de mal à personne d'autre qu'à éventuellement eux/elles-mêmes, c'est quand même plus que problématique, non ?


Et sinon, pour répondre à la question de départ du sujet : non, prendre des drogues illicites ne rend pas forcément laid-e, sale, couvert-e de boutons, maigre, indigne de confiance, incapable de garder un travail, voleur/euse, menteur/euse, etc. Ce sont des préjugés, préjugés d'autant plus répandus que la toxicophobie (discrimination des usagers/ères de drogues) n'est condamnée par aucune loi et a plutôt tendance à être encouragée, en particulier dans les médias. Mais en vrai, non, je vous promets : nous ne sommes pas comme on nous montre à la télé (ouf !).

lanie-dprt a dit :
vous allez me dire que le tabac c'est également fait avec n'importe quoi mais je considère que c'est moins nocif pour la santé dans la mesure ou on en devient pas dépendant
Le tabac, c'est fait avec la plante du tabac, et souvent des additifs très addictifs. Quant au fait qu'on "n'en devient pas dépendant", c'est au contraire la drogue dont le plus haut pourcentage de consommateurs/trices sont dépendant-e-s. Il y a aussi des gens dépendant-e-s au cannabis, d'ailleurs. Tou-te-s les spécialistes des drogues un tant soit peu sérieux/ses s'accordent au moins sur ce point : il n'y a pas de drogues dures et de drogues douces, mais des usages "durs" et des usages "doux". Je connais des gens qui font de vraies crises de nerfs et cassent tout s'ils n'ont pas leur weed ou leur bout de chichon à fumer, et je connais aussi des gens qui injectent de l'héroïne de façon totalement stérile une fois dans l'année pour fêter Noël...
 
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Réactions : Tamiat, Coq' et Lis

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