Les mères porteuses

11 Février 2009
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Toulouse
amelie.eklablog.com
Rainer;1603675 a dit :
. Au lieu de parler sans savoir on peut consulter des documents scientifiques et des relevés de données cliniques sur la question, pour constater les effets, néfastes, profitables ou neutres.

Il me semble que ça ne fait pas de différence, parce que la placenta a un rôle d'acceptateur à corps étranger. Même ton bébé biologique est un corps étranger dans ton ventre, et même son groupe sanguin peut être différent! C'est pour celà que le placenta fait une solide barrière et qu'on peut y mettre un oeuf avec n'importe quels gènes!

On fait ça avec les chevaux.. les vaches... pour garder les gènes sans risquer d'abimer la bête. et ça marche très bien, a priori, l'humain ayant le même système... non sanitairement je ne crois pas que ce soit remis en cause!

Pour ce qui est du débat ethique, je ne participe pas, ou alors pour moi même : je ne le ferai pas parce que pour mes enfants plus tard, je veux amour, éducation mais partage des gènes je m'en fiche. Mais que les autres aient besoin de le faire, eh bien soit.
 
8 Juillet 2010
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PARIS
.Amychu.;1604250 a dit :
Dans l’exemple de Rainer, la mère porteuse fait en quelque sorte partie intégrante de la famille, mais dans la plupart des cas ce n’est pas le cas. C’est juste une vasque, un four : hop, on dépose le bébé, on vient le chercher quand il est prêt. Et même si ces dames sont très heureuses de leur rôle, dans l’ombre, ça me semble compréhensible. En fait, dans mon cas personnel je sais que je serais tout à fait incapable d’avoir recours à une mère-porteuse, ou d’en être une moi-même, mais au fond le sujet n’est pas là. Et je mépriserais sans doute profondément les femmes qui y ont recours uniquement par commodité ou esthétique, parce qu’il y en a, heureusement fort rares.

Mon vrai problème par rapport à ça, c’est qu’à chaque fois qu’on m’en parle, il y a toujours ma petite voix de « Ste-Marie-Thérèse » qui me crie, dans un petit coin « et l’adoption ? ». Je trouve qu’on essaie beaucoup de s’accommoder avec de nouvelles « pratiques » dans l’aide pour avoir des enfants, mais que la législation quand à l’adoption reste toujours aussi compliqué, nécessite toujours autant de simplification dans les démarches administratives… Je crois que c’est ça qui, comme beaucoup d’autres choses, me dérange : parce qu’on laisse de côté un problème plus vieux, qui en est une alternative. Aujourd’hui pour un couple infertile, c’est plus simple d’avoir recourt à une mère porteuse que d’adopter, ne serait-ce que d’un point de vue administratif, financier, ou… au niveau du temps. Or l’adoption, en plus d’assouvir un désir, un besoin d’enfant, est aussi un acte de « solidarité » (mot à prendre avec des pincettes, mais pour le moment je n’en trouve pas d’autres).
Je trouve assez méprisant d'accepter des termes pareils envers les mères porteuses comme vous le faites. C'est franchement nier que ces femmes puissent faire un choix raisonné et porteur d'humanité. Surtout que ce ne sont pas du tout les termes employés par les couples infertiles. Ces femmes ne font pas que prendre en charge le développement d'un foetus, c'est absurde ! Cela va bien plus loin ! Sauf exception, il se développe bien une relation humaine autour d'un projet commun de dépasser une situation de souffrance. De plus, ces relations continuent après la naissance car qui pourrait oublier qu'une persone a choisi de les aider ? Les études (voir par exemple celles de Susan Golombok) montrent que l'immense majorité des couples infertiles et des gestatrices restent proches après la naissance.

Ensuite, le coup de la GPA par convenance, c'est du pur délire ! Il n'y a aucun cas avéré ! Et pour cause ! Aucune femme n'est prète à accepter d'être dépossédé d'une grossesse qui est valorisée au plus haut point s'il n'y a pas une raison qui s'impose à elle comme l'infertilité. Jetez un petit coup d'oeil aux stars du cinema et aux mannequins. Les grossesses n'ont absolument pas porté préjudice à Laeticia Casta ou à Julia Roberts.

Quant à opposer cela à l'adoption, c'est franchement de la foutaise. Il y a très peu d'enfants à adopter, la plupart de l'adoption internationale n'est franchement pas éthique et dire qu'il faudrait assouplir les règles d'une part n'augmentera aucunement le nombre d'enfants à adopter et d'autre part ne fera que dégrader la situation éthique déjà problématique.

Tout cela me semble bien déconnecté de la réalité et relever de la Morale Pour Autrui.
 
26 Mars 2008
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Je viens exposer mon point de vue, même si je n'ai pas encore lu tout le sujet.
En général, beaucoup de personnes s'indignent quand je leur dis ceci mais, je pense réellement à être mère porteuse dans le futur, au moins une fois. A la base, c'est un peu dans un but égoïste, puisque je ne veux absolument pas d'enfant, mais je voudrais être enceinte, j'ai toujours été curieuse à ce sujet; l'argent derrière cela, même s'il est conséquent, ne m'intéresse absolument pas.
Je reste malgré tout assez réservée sur le sujet, dans le sens où cette pratique donne l'impression que la femme est uniquement une "chose" conçu pour couver. Mais je ne connais pas d'autres moyens aussi efficaces pour des personnes stériles d'avoir leur "propre" enfant, si je peux dire ça comme ça. Et je ne vois pas pourquoi on devrait les priver de ce droit, uniquement pour certaines raisons morales.
 
8 Juillet 2010
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PARIS
Freehug;1601786 a dit :
OK, c'est dur de ne pas vivre sa grossesse mais les mères porteuses font déjà l'objet d'un trafic répugnant dans certains pays (j'ai vu un reportage dans lequel ça se passait en Inde). Des femmes pauvres sont parquées dans des dortoirs insalubres où elles attendent d'accoucher pour toucher la prime. Si le bébé n'arrive pas à terme, elles ne touchent rien du tout. En gros, c'est de la prostitution en pire. D'autant que souvent les parents ont du mal à faire accepter l'enfant comme le leur quand ils repassent la frontière. Finalement, personne n'est gagnant.
Bon OK, cette situation est extrême, mais si on rémunère ce genre de pratique on arrive forcément à ça, en plus ou moins atroce. Et si on ne rémunère pas...c'est une autre histoire, qui dépend du vécu de chaque personne, mais vous en connaissez beaucoup vous des femmes qui sont prêtes à porter l'enfant d'inconnus sans aucune contrepartie?

J'ai trouvé lamentable ce reportage qui tente de faire croire que l'Inde est représentative de la gestation pour autrui. Or, dans ce pays, il n'y a aucune loi pour encadrer les pratiques et ce, combiné avec la pauvreté, fait que des cliniques attirent les candidatures en donnant jusqu'à dix années de salaires à des femmes. Payés en plusieurs fois, ce qui infirme donc complètement l'affirmation ci-dessus que ce ne serait qu'à l'accouchement. Par rapport à se faire exploiter dans une usine textile pour produire des objets bon marché pour vous occidentaux ou à vendre leur rein, on peut comprendre ces femmes. Mais va-t-on interdire le travail des femmes et le don d'organes en France parce qu'il y a des dérives en Inde ? Bien sûr que non !

Soyons plus sérieux et regardons comment ça se passe dans les pays qui ont mis en place un cadre légal.
Evoquer la notion de « vente, » implique l’existence d’un contrat impliquant la cession d’un objet contre une somme d’argent. En matière de gestation pour autrui, les pays qui l’ont règlementée ont précisément interdit la vente d’enfants. La femme qui accepte de porter un enfant ne reçoit aucune somme d’argent lors de la phase préalable au transfert des embryons, ni après l’accouchement. Elle perçoit en revanche et uniquement pendant la grossesse un défraiement pour compenser les dépenses inhérentes à son état, et cela même si la grossesse est interrompue (à la suite d’une fausse couche par exemple) ou se termine par une naissance. Il apparaît ainsi que l’argent versé n’est en aucun cas la contrepartie de la remise de l’enfant, mais correspond clairement à la compensation des conséquences de l’état de grossesse. Il est donc particulièrement contraire à la réalité de parler de « vente d’enfant ». Il y a lieu de remarquer que cette accusation est la plupart du temps le fait de personnes qui prétendent que l’adoption serait une solution bien plus éthique, car elle exclurait la notion de l’argent. C’est méconnaître la situation de l’adoption internationale dans les pays qui ne sont pas signataires de la Convention de La Haye du 29 mai 1993, puisqu’elle elle est souvent conditionnée par le versement d’argent à des intermédiaires ou à des institutions, même lorsque l’utilisation de cet argent a pour but des actions humanitaires de terrain, comme par exemple l’aide aux organismes qui prennent en charge l’enfance défavorisée.

Face aux pratiques déviantes comme celles de l’Inde qui portent préjudice à la compréhension de l’AMP, de nombreux pays ont mis en place des procédures d’accréditation (c’est par exemple le cas de l’Angleterre par le « Human Fertilisation and Embryology Authority ») ou de labellisation des cliniques (cas des USA avec la « Society for Assisted Reproductive Technology »).

Ainsi, la majorité des agences sérieuses visibles sur internet (pour la plupart américaines) ont pour activité l’information et la mise en relation de parents intentionnels avec des femmes candidates au don gestationnel, des médecins spécialisés dans l’Assistance Médicale à la Procréation et des avocats. Les sommes indiquées sur ces sites ne correspondent pas à celles que toucherait la femme qui accepte de porter un enfant pour autrui, mais à l’ensemble des frais à prévoir pour un cycle d’AMP. Ce dernier inclut le coût des frais médicaux, les frais d’avocats, une rétribution pour l’agence intermédiaire et la compensation des frais de la gestation, et les salaires manqués en cas d’absence au travail. La connaissance de ces coûts a d’autant plus d’importance que les dépenses médicales liées à l’infertilité ne sont que peu ou pas du tout remboursées par les dispositifs d’assurance santé, et ce tout particulièrement aux USA. Ce qui n’est pas le cas de la France qui a consacré l’Assistance Médicale à la Procréation par la loi du 29 juillet 1994. La culture médicale française est fondée sur le don (qui n’exclut pas les circuits de l’argent), et la plupart des actes médicaux sont conventionnés et remboursés par la Sécurité Sociale.

Ainsi, considérer que des parents intentionnels « louent sur internet des utérus », serait comme considérer que les agences matrimoniales vendent des femmes sur catalogue ou que les cabinets de chasseurs de têtes vendent des employés. D’ailleurs, rien n’empêche d’interdire les intermédiaires rémunérés, interdiction qui a été retenue par la loi anglaise.
 

Oh

19 Janvier 2010
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En y réfléchissant, je dois admettre que le reportage que j'ai vu sur les mères porteuses en Inde (sur M6 et pas sur Arte, haha, ceci explique çela) était très légèrement orienté (oh, juste un peu) pour que les gens qui le voient soient contre le principe de mère porteuse. Ca a marché pour moi (mais j'ai d'autres raisons d'être contre). J'y ai pensé un peu tard, mais c'est vrai que ce qui se passe en Inde n'est pas représentatif de ce qui se passe partout. Ils prennent le pire exemple possible de mère porteuse, la femme exploitée, qui n'a pas trop le choix. C'est là qu'on voit que les médias sont un puissant appui politique! Plutôt conservateurs, alors que 65% des français sont pour une règlementation de la GPA, donc pas contre.

Et c'est vrai que les mères porteuses peuvent servir à des gens qui n'auraient pas pu être parents autrement. Je ne voyais pas le problème avant. La dimension "don de soi" dans la grossesse pour autrui m'avait échappé parce que moi ça ne me dit rien de faire ça.
Disons que ce n'est pas ma tasse de thé... Comme vous dites, du moment que les gens sont consentants, ça ne fait de mal à personne! Mais je continue à trouver ça bizarre..
Ah la la, la modernité, faut s'y faire...

Et parmi vous, à part Oxymore, il y en a que ça branche d'être peut-être un jour mère porteuse pour aider un proche? (Je crois que l'une des conditions pour l'être, c'est d'être déjà mère, pour ne pas s'attacher trop à l'enfant qu'on porte..)
D'ailleurs, vous savez si la mère porteuse a le droit de garder un lien avec l'enfant après la naissance? Un droit de visite? Un droit de regard sur son éducation? Vous savez qu'il y a des cas où la mère porteuse est aussi la mère biologique de l'enfant? Ca a causé des problèmes. Mais il me semble que maintenant ils essayent d'éviter ce cas de figure. Il y a aussi les mères porteuses qui refusent de donner l'enfant aux parents à la naissance..
Finalement, comme en toute chose, il y a une infinité de solutions, ça se passe bien ou ça se passe mal...

Erika75, tu as fait appel à une mère porteuse? Ou tu l'es? (Ma question est conne, mais j'aimerais savoir) Parce que je connais peu de gens aussi bien documentés sur le sujet et à qui ça tient autant à coeur..
 
8 Octobre 2005
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Avignon
leslivresdemylou.blogspot.com
je pourrais absolument pas etre mere porteuse
je suis trop mere pour ça
dès que je sais que je suis enceinte je suis trop amoureuse de mon bébé, je serais incapable de vivre une grossesse en etant totalement detachée...

je me souviens d'un reportage sur les meres porteuses aux usa
y'en avait une qui faisait que ça de sa vie presque
elle disait que pour elle c'etait parfait et tout se passait bien, elle le vivait bien et tout, parceque "j'adore etre enceinte mais j'aime pas les enfants" (ou la maternité, je sais plus... enfin l'idée est là)
 
8 Juillet 2010
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PARIS
Zèbra;1604968 a dit :
En
Et parmi vous, à part Oxymore, il y en a que ça branche d'être peut-être un jour mère porteuse pour aider un proche? (Je crois que l'une des conditions pour l'être, c'est d'être déjà mère, pour ne pas s'attacher trop à l'enfant qu'on porte..)
D'ailleurs, vous savez si la mère porteuse a le droit de garder un lien avec l'enfant après la naissance? Un droit de visite? Un droit de regard sur son éducation? Vous savez qu'il y a des cas où la mère porteuse est aussi la mère biologique de l'enfant? Ca a causé des problèmes. Mais il me semble que maintenant ils essayent d'éviter ce cas de figure. Il y a aussi les mères porteuses qui refusent de donner l'enfant aux parents à la naissance..
Finalement, comme en toute chose, il y a une infinité de solutions, ça se passe bien ou ça se passe mal...

Erika75, tu as fait appel à une mère porteuse? Ou tu l'es? (Ma question est conne, mais j'aimerais savoir) Parce que je connais peu de gens aussi bien documentés sur le sujet et à qui ça tient autant à coeur..

Oui, il faut déjà être mère pour pouvoir porter l?enfant d?autrui dans la quasi-totalité des réglementations. Ce n?est pas en vue de la question de l?attachement envers l?enfant mais parce qu?on ne pourrait considérer qu?une femme donne un consentement libre et éclairé à la GPA si justement elle n?a pas l?expérience de la grossesse. De plus, cela permet d?éviter autant que peut se faire les risques médicaux pour cette femme car seules les candidatures de femmes qui ont eu une grossesse sans aucune complication sont retenues.

Tu as raison de parler des mères porteuses à l?ancienne qui donnait aussi leur ovule. Maintenant, la plupart du temps c?est interdit ou cela passe sur des lois différentes, c'est-à-dire celles de l?adoption. Car les expériences du passées remontées par des anthropologues comme Helena Ragone ont montré que quand ces femmes donnaient à la fois gestation et ovules, il y avait une dose d?ambivalence dans la perception de leur rôle par leur famille ou par le couple infertile. A l?inverse, quand l?ovocyte vient de la femme infertile, chacun comprend qu?il y a aussi un peu de la femme infertile qui agit chez la gestatrice, que ce soit sur le plan physiologique ou psychologique.

Concernant l?attitude à la naissance, il y a deux types de lois : celles qui laissent la possibilité à la gestatrice de devenir la mère légale de l?enfant et celles qui définissent toujours comme mère légale la femme infertile (à condition que la gestatrice n?ait pas donné son ovule). L?expérience de la première catégorie nous dit qu?en 25 ans aucune de ces femmes n?a souhaité exercé ce droit. Il faut comprendre que devenir la mère d?un enfant dont le père fait partie d?un autre couple et dont on a aucun lien génétique n?est franchement pas intéressant, surtout si on est persuadée que ce couple infertile fera de bons parents. A ma connaissance, aucune loi n?autorise un droit de visite ou de regard sur l?éducation. Le premier pourrait avoir du sens mais surtout pas le second. Par contre, ce nous disent les anthropologues et les sociologues, c?est que les contacts continuent après la naissance dans la quasi-totalité des cas. Cela me semble très important car un enfant se construit en intégrant son histoire quelle qu?elle soit. Le problème, c?est justement si on lui cachait un bout de son histoire. C?est pour cela que dans les discussions entre couples infertiles et gestatrices avant de commencer la médecine, ils se mettent d?accord sur la façon d?échanger après la naissance. De même, pour la gestatrice, la démarche perdrait beaucoup de sa dimension altruiste si elle ne pouvait pas vivre le résultat de son don. Tout ça nous dit qu?il faut des pratiques encadrées à l?inverse de ce qui est montré en Inde ou en Ukraine par certains media voyeuristes.

Quant à moi, je ne peux plus porter l?enfant d?autrui ni même le mien maintenant. C?est moins dramatique que pour d?autres femmes car j?ai déjà deux enfants. Pour moi ce n?est certes qu?un regret, mais ça me fait comprendre la souffrance des autres avec qui j?en parle souvent.
 
A

AnonymousUser

Guest
Je ne pourrai ni faire appel à une mère porteuse, ni porter l'enfant d'une autre.
Il existe aujourd'hui des traitements et des solutions pour faire appel à d'autre recourt que celui-là.
Bon d'accord, il persiste encore que certains couples ne trouvent pas d'autres solutions mais pendant les 9 mois de grossesse un lien se crée entre la mère et l'enfant et savoir que notre enfant est porté par une autre femme, je ne pourrai pas.

Après, j'avais vu que les mères porteuses gagnent énormément d'argent à le faire, donc c'est pour ça que certaines femmes le font comme dans les pays pauvres, je pense que ça doit être plus répandu cette méthode.
 
8 Juillet 2010
89
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PARIS
Elégance;1605015 a dit :
Je ne pourrai ni faire appel à une mère porteuse, ni porter l'enfant d'une autre.
Il existe aujourd'hui des traitements et des solutions pour faire appel à d'autre recourt que celui-là.
Bon d'accord, il persiste encore que certains couples ne trouvent pas d'autres solutions mais pendant les 9 mois de grossesse un lien se crée entre la mère et l'enfant et savoir que notre enfant est porté par une autre femme, je ne pourrai pas.

Après, j'avais vu que les mères porteuses gagnent énormément d'argent à le faire, donc c'est pour ça que certaines femmes le font comme dans les pays pauvres, je pense que ça doit être plus répandu cette méthode.

J'aimerais que vous m'indiquiez les autres traitements ou solutions qui pourraient me faire repousser un uterus. Concernant la vie in utero, certains psychanalystes ont prétendu à coup de slogans populistes que la gestation pour autrui ne serait qu’un « abandon sur ordonnance ». Serge Hefez,psychanalyste, thérapeute familial et conjugal, rappelle que « la psychologie est une science très faiblement anticipatrice et que si elle permet, après coup, de démêler les situations et de leur donner un sens, elle n’est aucun cas capable de fournir des modes d’emploi ».
Toutes les études comparatives, avec un recul aujourd’hui de 25 ans, sur le développement psycho-social des enfants confirment l’absence de différence entre les enfants nés par gestation pour autrui et les enfants conçus sans recours à l’AMP. Il semblerait au contraire, que les enfants nés par GPA sont psychologiquement plus solides que la moyenne, parce que le désir de leurs parents a été un facteur déterminant dans leur venue au monde ; il est le reflet de celui du couple qui a dû subir les épreuves d’un parcours psychologique et médical très lourd.

Les émotions de la fin de la grossesse, qu’il s’agisse d’euphorie ou de dépression, secrètent des molécules qui franchissent le filtre placentaire : le bébé hérite certes, non seulement des gènes de la mère génétique, mais aussi d’une partie de l’histoire de la femme qui le porte. Sans nier le rôle de chacune de ces femmes au regard de l’équilibre de l’enfant, il convient d’éviter toute surévaluation des rapports entretenus par la gestatrice et l’enfant qu’elle a porté durant neuf mois. Sans ignorer ou réduire la portée de ces réalités, tant d’après les données de la psychopathologie périnatale, que d’après celles de l’adoption, un enfant porté par une femme qui n’est pas la mère d’intention sera capable de s’attacher à d’autres adultes, à condition que ceux-ci s’y prêtent de façon adéquate. Les études anthropologiques démontrent que les rituels prénatals n’ont pas d’influence sur le psychisme de l’enfant à la naissance.
Sur le plan psychologique, le processus d’attachement de l’enfant démarre à la naissance, avec le passage symétrique de l’enfant fantasmé à l’enfant réel. Cela est valable pour toutes les mères, qu’elles aient accouché ou non, et pour tous les pères, qui sont les grands oubliés de la théorie de « l’abandon sur ordonnance ».
 

Oh

19 Janvier 2010
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Erika75;1605002 a dit :
Oui, il faut déjà être mère pour pouvoir porter l’enfant d’autrui dans la quasi-totalité des réglementations. Ce n’est pas en vue de la question de l’attachement envers l’enfant mais parce qu’on ne pourrait considérer qu’une femme donne un consentement libre et éclairé à la GPA si justement elle n’a pas l’expérience de la grossesse. De plus, cela permet d’éviter autant que peut se faire les risques médicaux pour cette femme car seules les candidatures de femmes qui ont eu une grossesse sans aucune complication sont retenues.

Tu as raison de parler des mères porteuses à l’ancienne qui donnait aussi leur ovule. Maintenant, la plupart du temps c’est interdit ou cela passe sur des lois différentes, c'est-à-dire celles de l’adoption. Car les expériences du passées remontées par des anthropologues comme Helena Ragone ont montré que quand ces femmes donnaient à la fois gestation et ovules, il y avait une dose d’ambivalence dans la perception de leur rôle par leur famille ou par le couple infertile. A l’inverse, quand l’ovocyte vient de la femme infertile, chacun comprend qu’il y a aussi un peu de la femme infertile qui agit chez la gestatrice, que ce soit sur le plan physiologique ou psychologique.

Concernant l’attitude à la naissance, il y a deux types de lois : celles qui laissent la possibilité à la gestatrice de devenir la mère légale de l’enfant et celles qui définissent toujours comme mère légale la femme infertile (à condition que la gestatrice n’ait pas donné son ovule). L’expérience de la première catégorie nous dit qu’en 25 ans aucune de ces femmes n’a souhaité exercé ce droit. Il faut comprendre que devenir la mère d’un enfant dont le père fait partie d’un autre couple et dont on a aucun lien génétique n’est franchement pas intéressant, surtout si on est persuadée que ce couple infertile fera de bons parents. A ma connaissance, aucune loi n’autorise un droit de visite ou de regard sur l’éducation. Le premier pourrait avoir du sens mais surtout pas le second. Par contre, ce nous disent les anthropologues et les sociologues, c’est que les contacts continuent après la naissance dans la quasi-totalité des cas. Cela me semble très important car un enfant se construit en intégrant son histoire quelle qu’elle soit. Le problème, c’est justement si on lui cachait un bout de son histoire. C’est pour cela que dans les discussions entre couples infertiles et gestatrices avant de commencer la médecine, ils se mettent d’accord sur la façon d’échanger après la naissance. De même, pour la gestatrice, la démarche perdrait beaucoup de sa dimension altruiste si elle ne pouvait pas vivre le résultat de son don. Tout ça nous dit qu’il faut des pratiques encadrées à l’inverse de ce qui est montré en Inde ou en Ukraine par certains media voyeuristes.

D'accord, avec toutes ces règlementations, j'y suis déjà beaucoup plus favorable! Merci pour les infos! Ca me rassure (va savoir pourquoi j'ai besoin d'être rassurée vis-à-vis de ça alors que je ne suis pas concernée directement, en fait je crois que c'est parce que je voyais ça nécessairement comme une dérive..)
Est-ce que tu sais si une règlementation de la GPA est à l'ordre du jour en France? Ou carrément une loi qui uniformiserait la situation en UE? Les politiques sont-ils sensibles au sujet? Ou ça passe complètement à la trappe à cause de la crise?
Sinon je sous-estimais complètement le nombre de couples qui ont du mal à concevoir. Est-ce que par hasard t'aurais les chiffres, en France? Ou juste les couples dont la femme ne peut pas supporter une grossesse pour toutes les raisons invoquées (lupus, diabète, etc...) Je pensais que c'était une minorité de gens, mais aparemment non..
Ah les ravages de la projection, "j'ai eu aucun mal à avoir mon fils, donc c'est facile".

Question indiscrète, mais tu n'es pas obligée de me répondre : tu as déjà subi une ablation de l'utérus à ton âge? Qu'est ce qui s'est passé?
 
A

AnonymousUser

Guest
Erika75;1603239 a dit :
Le problème d'Agacinski comme le votre est de penser le monde extérieur en se regardant le nombril. C'est à dire d'imaginer des situations complexes à partir de sa propre expérience en refusant de vouloir chercher à comprendre celles des autres. .

Juste je ne suis pas trop d accord avec ca. tout le monde juge avec ses valeurs son éducation et son vécu.
Et justement qui y a til de plus personnelle comme experience que la grossesse ?
 

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