@Diophantienne Oui, en effet! J'étais figée sur l'idée que les genres non-binaires sont des genres (et dans ce cas y inclure l'absence de genre semble contradictoire alors que cela devrait y avoir sa place) mais parler d'identité non-binaire et pas de genre non-binaire est beaucoup plus juste, et y mettre les personnes agenre ne pose plus problème
@Mstern Le genre n'est pas une coquille vide. Il existe, ici et maintenant - et il est suffisamment important, sas non-reconnaissance peut être suffisamment douloureuse pour pousser des personnes transgenres à transitionner plutôt qu'à continuer d'être mégenrées, avec tous les risques que cela entraîne. On peut donc constater qu'il existe, même si le définir précisément est encore quelque chose sur quoi on bute. Le mot "genre" nomme quelque chose qu'on a observé.
C'est un peu pour ça que commencer des questions en posant des mondes idéaux comme hypothèse est un peu maladroit. On ne pourra jamais confirmer ou infirmer ces hypothèses, puisqu'on ne pourra jamais faire l'expérience concrète de ce que c'est que d'avoir un genre dans le monde idéal. Parce que voilà, dans un monde idéal sans définitions ni attentes spécifiques, peut-être que le genre disparaîtra. Peut-être aussi qu'il prendra la même importance que le prénom : cela fera partie des informations qu'on pourra se donner en se présentant, sans que cela n'aie plus de conséquences que de se nommer Camille ou Dominique. On ne peut pas vérifier. On ne peut pas savoir.
Je trouve intéressant aussi de constater que ce monde idéal n'existe pas et n'a jamais existé, et aussi que personne ne cherche vraiment à supprimer le genre en tant que tel - ce qui pose problème, ce n'est pas qu'il y ait des hommes, des femmes, et des personnes non-binaires, ce sont les injustices et les injonctions autour de ces identités.
Le genre en soi est constitutif de l'identité de nombre de personnes. Qu'il soit une construction sociale (et donc plus sujet à changement voire à disparaître) ou quelque chose qui s'exprime à travers les constructions sociales (et donc moins mouvant, et qui se retrouvera partout) ne change rien au fait qu'il existe concrètement, et que même s'il est difficile de le définir précisément, quels sont ses effets et quelle est son importance, il est impossible de dire qu'il n'existe pas. Le fait que peut-être il puisse ne pas exister ne change rien du tout au fait qu'il existe et qu'il a de l'importance et des conséquences ici et maintenant.
Du coup, en fait, je trouve ta seconde question plus précise que la première. Qu'est-ce qui fait qu'une fille est une fille, c'est effectivement une question que je me pose!
@Mstern Le genre n'est pas une coquille vide. Il existe, ici et maintenant - et il est suffisamment important, sas non-reconnaissance peut être suffisamment douloureuse pour pousser des personnes transgenres à transitionner plutôt qu'à continuer d'être mégenrées, avec tous les risques que cela entraîne. On peut donc constater qu'il existe, même si le définir précisément est encore quelque chose sur quoi on bute. Le mot "genre" nomme quelque chose qu'on a observé.
C'est un peu pour ça que commencer des questions en posant des mondes idéaux comme hypothèse est un peu maladroit. On ne pourra jamais confirmer ou infirmer ces hypothèses, puisqu'on ne pourra jamais faire l'expérience concrète de ce que c'est que d'avoir un genre dans le monde idéal. Parce que voilà, dans un monde idéal sans définitions ni attentes spécifiques, peut-être que le genre disparaîtra. Peut-être aussi qu'il prendra la même importance que le prénom : cela fera partie des informations qu'on pourra se donner en se présentant, sans que cela n'aie plus de conséquences que de se nommer Camille ou Dominique. On ne peut pas vérifier. On ne peut pas savoir.
Je trouve intéressant aussi de constater que ce monde idéal n'existe pas et n'a jamais existé, et aussi que personne ne cherche vraiment à supprimer le genre en tant que tel - ce qui pose problème, ce n'est pas qu'il y ait des hommes, des femmes, et des personnes non-binaires, ce sont les injustices et les injonctions autour de ces identités.
Le genre en soi est constitutif de l'identité de nombre de personnes. Qu'il soit une construction sociale (et donc plus sujet à changement voire à disparaître) ou quelque chose qui s'exprime à travers les constructions sociales (et donc moins mouvant, et qui se retrouvera partout) ne change rien au fait qu'il existe concrètement, et que même s'il est difficile de le définir précisément, quels sont ses effets et quelle est son importance, il est impossible de dire qu'il n'existe pas. Le fait que peut-être il puisse ne pas exister ne change rien du tout au fait qu'il existe et qu'il a de l'importance et des conséquences ici et maintenant.
Du coup, en fait, je trouve ta seconde question plus précise que la première. Qu'est-ce qui fait qu'une fille est une fille, c'est effectivement une question que je me pose!