Mur des Lamentations

[Alaska Savage.]

Ça ne va pas du tout. Je me sens tellement à l'envers que je m'envoie des textos à moi-même pour ne pas craquer, pour ne pas me mettre à pleurer en plein corridor dans l'école, je dois occuper mes mains. Alors je m'envoie des textos. Je suis rendue pathétique. J'ai l'impression de devenir folle, je sens que je ne serai pas capable. Je suis lâche et je suis paralysée par la peur. Je me laisse tomber moi-même et je sens clairement ma vie me passer entre les doigts sans que je ne fasse d'efforts pour la retenir.

 

[Cygnus]

Même quand je vais chez le dentiste, je transfère sur lui l'image du Père . J'aime le fait d'être allongée toute fragile et vulnérable, dans la position d'une personne Malade et qu'il soit penché au dessus de moi, les yeux à dix centimètres des miens en train de s'occuper uniquement de MOI, à l'aide de milliers d'outils que je vois à demi défiler et de tous ses instruments de douce torture dont lui seul à le secret - et le savoir - dans le but me soigner. J'aime quand il va me faire une piqure d'anesthésiant (que je redoute, niveau douleur, et niveau produit se diffusant en moi) et qu'il me dit tout bas et rapidement, en me la montrant au dernier moment: "Je vous en fais une petite, ça ne va pas faire mal, voilà..." J'aime parce qu'il est doux, consciencieux, j'aime sa voix, et son rire fréquent et enfantin, j'aime parfois le regarder profondément dans les yeux, quand je suis allongée, il a des yeux bleu gris très doux mais je change vite de direction, pour ne pas qu'il réalise, pour ne pas que nos quatre yeux soient vraiment confrontés et pour ne pas rire et surtout ne pas me sentir gênée.

Et puis évidemment au moment de partir, je me sens obligatoirement punie et je lui en veux parce que je voudrais rester toute la journée allongée à ce qu'il s'occupe de moi, et qu'évidemment, c'est une femme après moi et il s'en occupera forcément davantage et mieux que moi.

 

[Cygnus]

Tristana : Mais dis-donc, il a l'air de te plaire ce dentiste... (?)

Bah moi, j'en ai marre. Marre de pas avoir assez vu mon chéri pendant les vacances, marre de ce temps pourri, marre d'en avoir marre, et marre de moi.. Et j'ai le trouillomètre qui va explosé à la rentrée..

Hihi oui et non, c'est surtout la situation en elle-même et ce que je projette sur lui

 

[Bazinga-]

Quelqu'un qui me permettrait de supporter tout ça.

 

[Mitchie]

Franchement j'en ai ras le bol de ma vie merdique.

 

[Margaux Palace]

En ce moment je suis hypersensible pour tout, je me vexe de rien, je me sens hyper mal, j'ai passé mon après midi à chialer comme une vieille merde. J'ai envoyé balader absolument tout le monde en pensant que ça ferait du bien mais c'est pire.

J'ai le don de tout garder pour moi quand ça va mal, de faire comme si de rien n'était et de continuer à faire des blagues et d'un coup BIM tout le monde se prend tout dans la gueule.

 

[AnonymousUser]

Après 5 mois, je n'arrive toujours pas à accepter et à digérer la manière dont s'est passée mon accouchement. Je ne sais pas à qui en vouloir et surtout, je ne sais pas comment réparer ça, que faire pour aller mieux et réussir à profiter de mon fils normalement. J'ai l'impression qu'on a gâché ce qui devait être un des plus beaux jours de ma vie et que jamais, je ne pourrai revenir sur ce moment. C'est aussi comme si ma douleur et ma colère avaient été banalisé par l'équipe médicale qui m'a assuré que "tout était normal" alors que putain, je sais que ce qui s'est passé, ça fait pas partie de la normalité. J'ai besoin de tourner la page, j'ai besoin de penser à autre chose et que ces images et ce sentiment d'échec et d'abandon cessent de me hanter.

 

[Westeros.]

...

 

[KittyKiller]

Après avoir eu le sentiment de progresser un peu cet été, j'ai recommencé à vivre mal l'entraînement. J'ai l'impression de ne pas progresser du tout, je suis raide, tendue, je n'ai aucune puissance et aucune souplesse, je ne sais pas quoi écouter, je cherche encore des indicateurs à l'extérieur et ce qui me perturbe c'est que je n'arrive pas à déterminer si c'est réellement pour avoir une indication objective sur mon travail ou si c'est pour flatter mon ego. Je tire une réelle satisfaction superficielle et néfaste des compliments sur mon travail, j'aimerais dépasser ça; en même temps, lorsque je n'en ai pas ou qu'on me fait une critique, je le prends très bien (je ne me sens pas visée personnellement, je prends ça comme un axe à travailler) mais la position dans laquelle je me place intérieurement ne me semble pas bénéfique, je suis trop en retrait, je me dévalorise. Je n'arrive pas à m'oublier - mon ego, je me retrouve à mettre des émotions dans mon travail pour exorciser ou me donner du courage tout en étant consciente que ce n'est pas une bonne manière de faire. Je recommence à m'enfermer dans ce noeud qui m'empêche de progresser, ça me plombe, je pleure sous la douche après chaque entraînement, j'ai honte de moi et de mon travail, j'ai parfois envie de tout laisser tomber, de laisser tomber la recherche du combat et d'aller faire du kata artistique et de manger chez mc do et d'acheter mes fringues chez h&m, j'ai peur du combat terriblement peur jusqu'à peur de me jeter dedans pour dépasser ma peur, j'ai besoin de sortir de ce cercle vicieux si je veux évoluer réellement et faire évoluer ma pratique.

 

[AnonymousUser]

J'ai honte d'être moi. J'ai honte parceque je suis à 1 semaine de mes rattrapages et je me rends compte que je n'ai quasiment rien foutue pendant mes deux années de fac. Autant dire que je vais au casse-pipe. Dès que la vie me donne une chance de m'en sortir d'une manière ou d'une autre il faut toujours que je m'arrange pour envenimer les choses inconsciemment.

 

[zeniba]

Je viens de réaliser que ce n'est pas des autres que j'ai peur ,mais de ne jamais réaliser mes rêves .
Et la seule personne que je dois combattre c'est moi (et aussi mon découvert )

 

[Ancien membre]

Je suis tellement seule, tellement malheureuse. Et mon mec en a rien à foutre. J'ai peur de l'année prochaine, j'ai peur que ça nous éloigne à nouveau. Je ne fais que pleurer, je me mords tellement les avants bras que j'en ai des traces partout.
Je suis seule, merde. A nouveau seule. Toujours seule.