Mur des Lamentations

[Masha]

à nouveau triste, vide, et seule. j'ai vraiment de plus en plus de mal à être seule avec moi-même. mes hormones bousculés n'améliorent rien, voir ont leur part de responsabilité. j'ai beaucoup trop de choses à comprendre et à régler dans ma tête.

 

[Mitchie]

J'ai envie de partir. J'en ai marre de ma vie. Je n'aime pas ce que je suis ici. J'ai beaucoup de mal à changer sans changer mon univers. Il faut que je parte. Je finis par déprimer total ici. Personne ne m'intéresse, je ne rencontre personne. Je ne veux pas sortir de chez moi. Je passe mes journées à rêver de la vie que je pourrais avoir. J'ai envie de tout changer. J'en ai marre d'être celle que je suis.
J'ai juste envie de faire ce que je veux, au moment ou je veux.
Je suis coincée dans ma banlieue. Elle ne craint pas, ma banlieue. C'est juste une banlieue, un espace autour d'une ville. Autour. A part. Je n'habite pas chez moi. J'ai 22 ans, et je ne suis pas à plaindre. Je ne suis juste pas moi.

Et ça me déprime. De plus en plus. Jusqu'à quand ?

Je dirais pas mieux,je remplacerai juste banlieue par grande ville mais le reste est pareille.
Sinon j'aime de moins en moins étalé ma vie ici mais je dirais juste à l'intérieur je me sens oppresser à l'extérieur je me sens oppresser, j'ai jamais autant eu l'impression que les gens sont des nuisibles, j'aime de moins en moins la masse humaine.
J'aimerai tellement vivre dans un grand espace à moitié vide juste moi et la nature, mais non j'habite en pleins ville je dois faire je sais pas combien de kilometres pour trouver un coin où je peut être vraiment tranquille.

 

[sol-N]

Je fais les vendanges depuis plusieurs jours, il y a un mec c'est une vraie plaie de la société...
J'ai donc eu la joie d'entendre cet après-midi à propos de moi "Nan mais vous savez quel age elle a la p'tite? 19 ans!! Vous avez vu la taille de son cul?! Elle est tellement mince qu'on peut même pas la sodomiser !!" Classe.

 

[AnonymousUser]

..........

 

[Black Mamba]

Mon avenir me terrifie. J'ai 22 ans et je ne sais absolument pas ce que je vais faire de ma vie. La seule chose dans laquelle je me vois est un rêve qui me parait totalement inaccessible. J'ai peur, vraiment très peur.

 

[AnonymousUser]

Ma vie est terriblement ennuyeuse. J'en suis la première responsable, je ne fais rien pour me sortir de cet état. Je le vis plutôt bien mais il y a des soirs comme ça où ça me pèse beaucoup. Je fais un rapide bilan de ma vie et je me rends compte que la vie que je mène est à des années lumière de celle que j'aimerais avoir. Je veux vivre et non survivre comme j'ai l'impression de le faire.
J'ai été incapable de répondre au téléphone cet après-midi quand une copine m'a appelée, parce que je vais devoir parler de moi, forcément, et j'en ai pas envie. Ma vie actuelle est un échec, je me sens vraiment seule et abandonnée mais paradoxalement, je refuse toute compagnie. Je ne compte pour personne en réalité, je pourrais même mourrir tout de suite et merde je me sens vraiment vulnérable.

 

[AnonymousUser]

Déçue, profondément. Je croyais que les choses avaient été comprises finalement, qu'on avait accordé son juste crédit à ma douleur quotidienne. Mais non. J'aurais dû sortir de cette bagnole, claquer la porte, et lui dire que décidément il est un connard qui n'a rien compris et qui ne comprendra de toute façon jamais rien. Mais non, j'ai pris sur moi encore, j'ai fermé ma gueule, j'ai caché mes larmes derrière mes lunettes de soleil et j'ai vidé mes faibles batteries pour essayer d'être agréable et souriante et conciliante, et je finis la journée épuisée et dégoûtée, j'ai donné toutes mes forces, tout ce que j'avais pour une personne qui me nie, qui nie ma souffrance et ne s'intéresse pas à comment je vais, pour que cette personne passe un moment agréable. Mais bien sûr, ça, on s'en rend pas compte, et en retour, juste du désagréable, du rabaissant. J'ai cru que ça pourrait changer, que c'était en voie de changer, j'y ai vraiment cru, mais non, y'a que la honte et l'embarras que je suscite qui priment dans notre relation. FUCK OFF.

 

[Bazinga-]

Détruire cette peur des autres totalement paralysante.




Je ne sais toujours pas comment faire.

 

[Mitchie]

Jusqu'à ce que tu poses un acte (je parle en connaissance de cause). Peu importe sa nature. Je comprends tout à fait ce que tu vis. Si tu as besoin de tout changer fais-le dans les limites du possible (principe de réalité), mais fais-le.

Vivre en banlieue et ne pas être soi sont quand même deux choses importantes. La banlieue recule les nouvelles rencontres, à moins d'aménager sa vie de façon à ce que le pont entre le centre (la ville) et la banlieue soit fluide et facile d'accès (via les transports en commun notamment, mais pas seulement, il faut se sentir libre de pouvoir circuler).

Changer sans changer son univers, à mon sens c'est impossible. Cela ne veut pas dire obligatoirement partir en Afrique pour se revigorer (quoique...) mais des mesures radicales peuvent être prises, sinon petit à petit, pour briser l'ancien univers en injectant le nouveau, en l'imposant à soi.
Pour ma part j'ai suivi mon « instinct de préservation » pour citer une madmoiZelle-amour, et il exigeait que je coupe court avec mon passé, tout mon passé : mes habitudes, mes pensées, mon amour principal... De toute façon, dans ces moments là... On sait. C'est une question de code d'honneur vis-à-vis de soi, et d'acceptation (lâcher le vieux pour laisser le flot de la vie nous amener là où elle nous amène. Sans notre consentement nous avons à la suivre).

J'ai changé d'environnement temporairement, à plusieurs reprises : Paris, le cœur, l'artère, j'avais besoin d'y être, de voir ma sœur ; et deux autres endroits magnifiques sur la côte, complètement l'inverse de ce que je connaissais physiquement (d'un point de vue de l'environnement dans lequel je vivais). Ces changements... M'ont changée. Même si à chaque fois je n'y restais que quelques heures à plusieurs jours.

Répond à tes besoins, ne serait-ce que goutte par goutte, pas par pas (mais ne nous voilons pas la face, des fois il faut être radical. La vie n'est pas un Bisounours, elle demande des sacrifices et que l'on se fasse violence pour après s'en aller, partir, grandir, couper les liens qui nous asphyxient peu importe la forme qu'ils prennent. Il faut faire preuve de force et de courage, et rester le temps qu'il faut, insister, persister sur notre chemin, aussi inquiétant, inconnu et anonyme soit-il).

En somme je te soutiens totalement. Encore une fois je venais me plaindre, mais ton billet m'a donné le souffle suffisant pour me rappeler que je savais ce que je faisais, et qu'il fallait que je continue. Persistance. Insistance. Continuer de racler, sarcler, avancer, enlever les mauvaises herbes, trimer, couper. Merci.

(Si tu le souhaites je supprimerai la quote).

Je trouves ca beau ce que tu dis par contre j'aimerai ajouter certaines choses, tous environnements peut oppresser mais ca dépend des gens des périodes, pour certains c'est la campagne, d'autre la banlieue, d'autre la ville ( ce qui est mon cas je vis à Paris et la vie urbaine me sort de plus en plus par les yeux).
Ce qui compte c'est de trouver un endroit où se sent bien et comme toi je pense que l'environnement joue beaucoup.
Par contre ton idée que l'on sait quand il faut partir est vrai mais ca ne veut pas dire qu'on sait comment.
Personnellement ca fais un moment que j'ai vraiment envie de changer d'air et pourtant je n'ai toujours pas trouvé le moyen de passer à l'action (manque d'argent, études ou boulot, peur de l'inconnu), alors que l'envie est vraiment forte.
Mais sur le reste tu touches les bons mots (je viens de voir que tu viens de mettre courage ca doit être ce qui me manque ah ha ).

 

[KittyKiller]

Décroche, bordel de merde, me laisse pas croire que j'ai fait la connerie de couper les ponts avec toi.

 

[Theana]

J'ai peur. Mes sales pensées reviennent, elles sont sournoises, elles me terrifient. Elles me harcèlent un moment, puis s'en vont, quand j'ai d'autres choses en tête, quand j'ai de quoi m'occuper. Alors je me dis que je vais mieux, que ce n'était qu'une passade, pas de quoi s'inquiéter. Et elles reviennent. Au moment où je les avais oubliées, au moment où je ne m'y attends pas. Elles reviennent et elles me bouffent. J'ai peur du jour où elles ne partiront plus, où elles me suivront, en faisant de chaque instant une lutte interne douloureuse.
J'ai peur de devenir folle.
Que faire quand ce dont on a le plus peur, c'est son propre esprit ?

(ça ne restera pas, j'avais juste besoin de l'écrire)

 

[Bob.]

Putain, j'arriverai jamais à me débarasser de ces puces de marde.

J'ai tout essayé, et quoi qu'il arrive en me reveillant j'ai de nouvelles piqures .