Salut.
Ceci n'est pas interressant. Sauf si vous pensez que votre vie sentimentale est merdique et que vous avez touché le fond, c'est l'occasion de voir qu'il y a pire ou égal à votre situation et ainsi, de vous apporter un peu de réconfort. Mais la vocation première est de me lamenter tellement que le sujet sera clos pour toujours et que je ne l'aborderai plus.
Je dédis ma lamentation à toutes les secondes, troisièmes et quatrièmes roues du carrosse, toutes les filles extraordinaires mais dont on ne remarque pas l'extraordinaireté.
Le jeune homme que je convoitais (que je ne convoite plus parce que je ne suis pas non plus une personne qui décide de se laisser transformer en tapis de sol) n'est nullement interressé par ma personne. Le seuil d'attention qu'il me porte est bien pire que de 0% : c'est un nombre négatif. Pourtant j'ai redoublé d'efforts pour lui plaire : attention très particulière sur mes choix vestimentaires et l'état de mes cheveux, rangement de mon humour compromettant, soin apporté à la conversation, tout ça en restant moi même à 80% (: les 20% de gueuserie en moins). L'ennui c'est que je suis bien la seule à me rendre compte à quel point je suis géniale. En effet, toutes mes aventures sentimentales n'ont été qu?échecs cuisants : j'ai toujours été le second choix pour se consoler de LA fille de qui on est amoureux mais qui veut pas de nous. Cette fois, le jeune homme en question n'ayant aucune autre fille à l?esprit je me suis dit que j'avais toutes mes chances. A la fin de notre premier rendez-vous nous nous embrassâmes de façon passionnée, puis langoureuse (le truc juste avant crak crak) en bas de chez moi à la fin de la soirée. Toutefois, pour ne pas ruiner ma crédibilité en forniquant le premier soir, j'ai inventé l'excuse pas glamour (faute à l'alcool) que j?hébergeais ma mère pour le week-end de façon à ce qu'il ne monte surtout pas. Il est donc rentré chez lui tout penaud et moi j'étais fière de mon coup.
Par la suite, il ne m'a pas rappelée durant environ un mois, jusqu'au jour où le bienheureux vînt me saluer sur le célèbre réseau social. Suite à cela, je proposais une seconde "date", celle ci fut acceptée aussi tôt mais mit 2 mois à se concrétiser car le jeune homme se montrait très indisponible de par sa charge de travail exténuante (tout en postant des statuts : "je m'ennuie", sur le célèbre réseau social). Tant d'indices auraient du me mettre la puce à l'oreille, mais je continuais d?espérer qu'il était en secret submergé par les sentiments forts qu'il éprouvait à mon égard.
Lors de notre second rendez-vous, je m'étais préparée durant toute l'après midi pour trouver LA tenue qui en fait pas trop mais qui est bien quand même, j'avais essayé 50 coiffures au préalable, j'avais séché mes sous-vêtements jolis au sèche cheveux pour pouvoir les mettre, tout ça pour arriver l'air de rien en disant : "ah désolée jsuis un peu venue à l'arrache là", et avoir ainsi l'air d'être spontanée, naturelle et d'avoir une vie tellement remplie que je n'en perdrai jamais une minute pour de telles futilités.
Nous allâmes donc nous 'poser' dans un 'pub' 'sympa'. Après quoi il était prévu que nous nous rendions à son appartement pour qu'il me fasse visiter... Cependant, au bout de 30 minutes de conversation ponctuée de blancs dus au malaise qui se dégageait de son attitude non concernée, il décréta qu'il avait faim et qu'il fallait donc aller chercher un sanglier pour qu'il puisse se nourrir (kebab en vrai). Nous y allâmes, et il mangea son sanglier sans ne proposer point de me nourrir moi aussi ni de m'en offrir un (la classe d'un Gaulois). Suite à celà, nous sortîmes de l'entre puis je lui demandais ou il comptais aller comme ça : "On va au métro non ?". Bon ok. Le trajet se fit en silence, quand, arrivés à l'arrêt en question je me levait prette à sortir lorsqu'il me fit la bise en me disant : "bon, bah salut alors" et qu'il disparu dans la nuit, tel un troll, me laissant rentrer chez moi seule, moi qui pensait avoir été invitée chez lui.
~FIN ~
Voilà comment se clos cette sombre histoire. Sans nouvelles ni explications. J'aurai éspéré que cette interruption brutale de notre soirée était due à une diarrhée subite mais il semble évident que ce n'en est pas la cause.
Suite à une telle expérience (additionnée aux autres) on peut se sentir vraiment pas intéressante, et incarnée dans un physique repoussant malgrès tous nos efforts. Cependant, après la lamentation vient la morale et c'est celle ci : A gaulois ne convient que sanglier.