Mur des Lamentations

[AnonymousUser]

Moi aussi ça m'angoisse. Dès que je vois une pub sur le vih, j'ai mon coeur qui s'accélère et je me sens visée. J'ai fait un test aux urgences (ultra rapide : on te pique le doigt et tu as les résultats en 2mn) mais je l'ai fait 5 semaines après le rapport à risque, sachant que la plupart des gens le développent entre 3 et 6 semaines mais que c'est encore possible après. Donc c'était négatif, mais ça s'trouve ben après peut-être que... putain j'ai l'air d'en parler facilement là mais c'est le genre de truc moi la vie c'est finit si c'est le cas... et je retrouve le mec en question (chose impossible) pour le tuer aussi. ben ouai, ce fils de pute, il avait enlevé la capote pendant l'acte quoi, et moi j'ai rien vue car j'étais retournée.
Alors attends au moins 6 semaines et fais le, tu peux y aller avec une pote très proche, c'est ce que j'ai fait d'ailleurs on l'a fait ensemble, l'infirmière a dit "et si j'annonce une catastrophe, c'est pas grave si l'autre est là?" comme ça au moins après t'es débarrassée de tes craintes. Là moi ça fait 4mois et j'ai presque envie de le refaire pour être sûre.

Pareil. Même quand j'avais à peu près 6 ans j'étais persuadée d'avoir le vih, je passais mes nuits à pleurer car je me disais que j'allais mourir (sinon ça va je suis pas folle vous savez).
La 1ère fois que j'ai fais le test j'étais vierge et ça m'a pas empêché d'angoisser comme jamais...
Pour moi aussi c'est in envisageable de vivre en me disant que je suis séropositive, c'est peut être affreux de dire ça mais comme j'angoisse pour le moindre truc me savoir "condamnée" serait insupportable. Je me demande toujours d'ailleurs si ça serait pas un frein pour les relations, je veux dire comment peuvent réagir les mecs quand tu leur dis que t'as le vih ?

Ca fait presque 3 ans que j'ai pas refait un test, c'est déjà trop long pour moi. Même quand j'ai pas pris de risques j'aime bien en faire de temps en temps pour être sûre d'être clean, donc là je suis vraiment au bord de la crise de nerfs.

Et je crois aussi que mes petits soucis de santé (mal de gorge etc.) que je voyais comme des signes sont parfois psychologiques...

 

[Gochugaru]

Me revoilà ici, comme genre, tous les jours, je pense qu'il faut le signaler.
Je suis trop nulle, trop nulle... Je me hais, j'ai encore repoussé tout mon boulot au dernier moment...
En plus je ne suis toujours pas douée en relations interpersonnelles, je suis trop collante ou trop distante sans parvenir à trouver un juste milieu. Et puis zut quoi, j'en suis à me dire "que ferait une telle ou untel (personnes que je sais sociables) dans cette situation ?" en regardant mon portable pour savoir si j'appelle ou pas, etc. C'est juste la lose (et la honte). Je comprends pas pourquoi je n'arrive pas à saisir "les règles du jeu", ce qui fait qu'aller vers les autres vient naturellement.

 

[Bob.]

Je suis nulle, je suis une amie nulle, une fille nulle.
J'ai tellement envie de n'avoir rien à faire que je repousse tout ce qui pourrait me faire bouger. Moi qui avant rendait pleins de service à tout le monde pour une annonce de stage à déposer un peu partout comme me le demande mon père je réplique que c'est pas mon taf, pas mon assoc et qu'il doit assumer ses responsabilités. Nan mais SERIEUX MEUF ?!
Tu fais rien de tes journées, à la fac t'as aucun travail à rendre et tu peux même pas faire ça pour ton père.
T'es pas capable d'envoyer un texto à ta meilleure amie pour lui dire que tu penses à elle pour ses concours blancs, que c'est la meilleure et qu'elle va tout déchirer ..
Je comprends même pas pourquoi, qu'est-ce que ça pourrait me changer. Putain ce serait si simple, un petit effort et c'est fait.
Mais non, je reste conne jusqu'au bout et je laisse ma bouche dire non.
Putain putain putain. Mais tuez moi quoi. C'est pas possible d'être aussi débile. Ca devient de la méchanceté.
Je me comprends plus.

Edit : Je crois que j'ai peur des gens. Et peur de perdre ma liberté ( qui serait actuellement liberté de ne rien faire) .
Bonjour connerie

 

[Cygnus]

Mon chat va mieux que vendredi dernier mais il faut quand même que je le ramène. Il fait pas trop pipi et il a vomi, encore. Et punaise, on peut pas payer un deuxième séjour chez le véto. Mon mec refuse que je fasse ce prêt, pour lui je peux payer si j'annule le voyage au Canada, il me l'a pas dit clairement et explicitement mais ça se lit dans ses yeux. Bien évidemment que pour lui entre son chat et son beau-père, le choix est très vite fait, mais moi entre mon chat et mon père je ne peux pas choisir. Il assume déjà 400? de frais de véto tout seul, à Noël. Si on doit rajouter 400? la seule solution que je vois c'est le prêt de 1000? sans intérêts auquel j'ai le droit. Et il n'aime pas ça du tout, du tout, du tout, ce qui peut se comprendre, il me répète "mais si là on réagit comme ça, comment on va faire quand on va se retrouver dans une plus grosse merde ?". Il est vraiment plus terre à terre que moi et je sais qu'il a raison. Mais je peux pas ... Du coup je fouille les annonces de l'anpe, j'vais appeler une agence d'interim. Quelque chose.

Ca se trouve c'est 3 fois rien, peut-être qu'on s'emballe sous l'inquiétude mais quand même. Punaise, parfois je m'en veux de faire des études.

Il n'y a pas possibilité que le véterinaire, si jamais il y a de nouveau des frais, t'autorise le paiement en plusieurs fois? Le mien me l'a toujours fait et je ne le remercierai jamais assez là-dessus (et sur toutes les qualités qu'il a que j'apprécie, chez un véterinaire et chez une personne). Si j'avais dû compter depuis des années ce que j'ai pu payer pour mes pauvres chats, Mon Dieu, ce serait énorme... cette solution m'a véritablement sauvée, j'ai toujours pu les soigner jusqu'au bout grâce à elle, même quand les traitements coutaient extrêmement cher et étaient censés être accessibles uniquement aux gens "aisés" (comme l'interferon).

 

[medulle]

J'ai vraiment du mal avec ce semestre, je me dit tout le temps que je l'aurais jamais et qu'il va falloir que je trouve un travail d'ici 2 mois, car si j'ai pas mon semestre je peux pas le compenser avec le semestre prochain...J'ai l'impression que je me suis surestimé en voulant faire un master.

 

[Jules-]

Je vais encore avoir le c?ur en miettes. Je le sais déjà.

 

[Marie Obrigada]

1. J'ai l'impression de plus avoir vraiment d'amies. Personne n'a le temps pour qu'on se voit ou s'appelle, et en attendant je me sens seule. Au moins quand j'étais étudiante elles étaient proches (géographiquement) et on trouvait toujours le temps pour se confier nos états d'âme, boire un verre, faire la fête et parfois même bosser ensemble. Maintenant c'est chacune sa vie avec son copain (sauf moi), son emploi du temps de ministre, sa fatigue... (En fait, je crois que je voudrais surtout un amoureux pour "passer le temps", parler, avoir l'impression d'avancer dans la vie)

 

[Minifi]

j'ai plus de nouvelles de lui depuis ce matin, et comme mon cerveau me protège (mais que je le combat betement) je suis en train de penser que c'est un con, qu'il n'en vaut pas la peine alors un peu pomée...

 

[AnonymousUser]

J'ai fait un horrible cauchemar cette nuit, j'assistais à mon propre enterrement. Je crois que toutes ces histoires de jeunes qui se suicident ça m'a beaucoup trop travaillé. Enfin bref j'avais fait ça et tout le monde disait qu'ils ne comprenaient pas. Tout le monde pensait que j'étais heureuse. J'arrête pas d'y repenser et je rends compte que personne autour de moi ne se rend compte à quel point ça ne va pas. Il suffit que je dise "Tout va bien." et personne ne va plus loin. Si je leur parle de tout ça ils vont penser que je risque un jour de faire une connerie. D'un autre côté, je suis frustrée de voir que mon entourage pense qu'au contraire cette année je suis devenue plus forte mentalement. C'est tout le contraire, je ne me suis jamais sentie aussi vulnérable et impuissante.J'ai l'impression d'être faite pour échouer quoi que je fasse. Ça je ne le supporte plus,le 1er semestre n'est pas encore fini et j'ai encore l'impression de ne pas être à la hauteur. J'ai l'impression que je vais passer ma vie en L1 avec mon bac+0 sans copain , sans réel mérite, que je vais stagner toute ma vie. A part ça ma meilleure amie que je connais depuis 15 ans m'a supprimé de facebook sans aucune raison. Tout va bien.
Ce message est pathétique autant dire qu'il ne va pas rester longtemps. Mais écrire me fait du bien, même si ce que je dis est horrible ce ne sont que des mots après tout.

 

[accroche-coeur]

Pareil. Même quand j'avais à peu près 6 ans j'étais persuadée d'avoir le vih, je passais mes nuits à pleurer car je me disais que j'allais mourir (sinon ça va je suis pas folle vous savez).
La 1ère fois que j'ai fais le test j'étais vierge et ça m'a pas empêché d'angoisser comme jamais...

Oh pareil. J'en ai jamais parlé à personne parce que c'est débile mais j'ai le même genre d'angoisse. Je sais pas si c'est à cuase du matraquage depuis l'enfance, mais je suis persuadée que je vais avoir le Sida. J'ai fait 2 tests et j'ai toujours angoissé pendnat des jours alors que les risques étaient quasi inexistants.
Alors peut être pas quand j'avais 6 ans mais en tout cas, avant mes 10 ans je pleurais beaucoup à cause de ca et aujourd'hui encore j'y pense beaucoup.
D'ailleurs voilà j'en ai parlé, j'y repense. J'ai fait l'amour avec un seul garcon depuis mon dernier dépistage et même si je suis certaine qu'il ne m'a pas trompé, bah ca me fait peur.

 

[Cygnus]

Hier matin, j'ai fait des radios de presque tout mon corps, à la demande de la rhumatologue: pieds, mains, poumons, colonne vertebrale... La poitrine à l'air, en culotte, me tortillant dans de multiples positions devant un radiologue assez jeune (une trentaine d'années), ce qui me gênait encore plus. Quelle honte, se montrer presque nue comme ça devant un inconnu et devoir trouver ça normal, parce que pour lui c'est tous les jours comme ça, c'est banal à crever, qu'il voit des poitrines de toutes formes et de toutes tailles. Devoir essayer de ne pas penser au sexuel de la situation, parce qu'il ne s'y applique absolument pas, me dégager de ces ressentis qu'on m'a inculqués.

J'ai donc appris que j'avais une "minime" scoliose avec une petite cyphose, et un affaissement de la voûte plantaire de chaque pied. Je m'en serais bien passée. Je ne supporte pas d'en apprendre davantage sur mon corps, de connaître ses dysfonctionnements, ses failles, ses usures, les traces de ce qu'il a subit, engrangé, de ce qu'on lui a légué aussi. Cette machine interne doit rester éloignée de moi, ne pas se manifester, ne pas me gêner, me laisser dans le déni qu'elle existe, que des organes et des fonctions en vérité régissent ce que je suis, en dedans, au plus profond. Je regardais les radios en détail, fascinée et à la fois terrorisée par l'assemblement perfectionné et élaboré des os, des articulations, cet assemblement programmé intelligemment et avec une volonté sans faille pour l'être humain que je suis, par la forme assymétrique de mes poumons, par le gonflement de mon pied gauche par rapport à celui de droite, dû à une entorse phénoménale qui m'a laissée une douleur constante.
C'est quand même loin d'être grave, surtout que j'ai imaginé, quand le radiologue s'est absenté, en observant avec panique ma radio de la colonne vertebrale restée sur son support, que j'avais logiquement à la vue de trois espèces de masses arrondies, soit trois hernies, soit trois tumeurs cancéreuses de l'os bien distinctes.

Maintenant j'attends les résultats de ma prise de sang, en particulier et surtout ceux qui sont génétiques. Je vais donc savoir et me définir toute entière par des pourcentages, ces chiffres, cette mathématique de condamnation pouvant atteindre des 100% pour certaines maladies auto-immunitaires. Il doit y en avoir quinze, vingt, bordel, une liste de vingt maladies pour lesquelles je postule, et toute ma vie j'aurais ces pourcentages en tête comme une épée de Damoclès, ne sachant pas si elles resteront tapies dans l'ombre ou se propageront au grand jour. Je vais connaître de quoi récèle un peu de mon ADN, qu'est-ce qui déconne là-dedans, dans le sang et dans la lymphe, et dans chaque recoin de chaque millimètre carré de cet organisme que l'on m'a attribué, dans ces cellules qui sont censées me protéger mais m'assaillent et me reconnaissent corps étranger et surtout, surtout, qu'est ce qu'on m'a donné en me faisant naître au monde, à part la condamnation à mort. C'est atroce. On me met face à mes pires peurs, à savoir de quoi je suis constituée anatomiquement, corporellement, physiquement, intérieurement, physiologiquement et à quoi je suis condamnée.

 

[AnonymousUser]

Cette année m'effraie plus que tout. J'ai l'impression de faire exactement les mêmes erreurs que l'an dernier à l'approche des examens. J'ai encore l'impression d'être une moins que rien, une incapable. Je pense déjà que je vais foirer mon semestre étant donné que mes notes ne sont vraiment pas bonne. Ce qui me fait vraiment peur c'est d'arriver à mes 20 ans. Cet été je fêterai mes 20 ans, je sais que je serai encore plus mal que pour mes 18 ans. Ma vie est toujours la même centré uniquement sur les études depuis que je suis en âge d'aller à l'école. J'arrive à la conclusion que ça n'a servi à rien au final que tout était vain. Mes ambition ssi on peut les appeler comme ça ne sont pas démesurés. Depuis la fin du collège, je n'ai cessé de les revoir à la baisse. J'ai fait une croix sur l'école de vétérinaire parceque je suis devenu une buse en mathématiques en 5ème. Au lycée j'ai mis de côté l'idée de faire des études d'art, j'étais loin d'être aussi douée que je le pensais.L'an dernier j'ai renoncé à mon idée de devenir juriste d'entreprise parceque je n'avais pas le niveau et que le droit ne me plaisait pas. Maintenant je vise simplement un bac+2 et même ça je n'y arrive pas.J'en suis venue à ne même plus supporter mes amis étudiants en L2 que je côtoyais au lycée. Je fais "minable" à côté de certains qui ce sont réellement épanouis à la fac. Moi je m'enfonce de jour en jour. Pour le reste il n'y a rien à dire, je me résigne. J'ai décidé d'arrêter de me plaindre du fait que je n'ai jamais eu de copain, peut-être que ça n'est pas pour moi tout simplement. J'ai perdu la confiance que j'avais en l'amitié. Je m'isole, ça me fait mal mais au moins comme ça je peux me préserver d'un point de vue affectif. Je ne veux pas avoir 20 ans, je ne peux pas avoir 20 ans. Cet âge me fait peur, l'âge des rêves, des projets de la "jeune fille" à la "jeune femme" . Je ne me considère pas comme tel, je suis une fille pas plus que ça.Je ne sais plus dans quoi, comment être heureuse. J'ai l'impression que quoi que je fasse je vais tout rater, être déçue penser une fois de plus "Ah ça ce n'est pas pour moi." Est-ce que je suis capable de réussir quelquechose? Ça n'a pas de sens, je ne sais pas si ma vie a un sens. J'ai l'impression que à chaque fois que je me lève le matin je foire un peu plus ma vie, je m'enfonce davantage. J'ai l'impression d'assister au déroulement de la vie d'une inconnu, d'être spectatrice. Je ne fais jamais rien comme il le faut. J'aimerai arrêter de me lever, d'aller aux TD de foirer contrôle sur contrôle, de lever la main pour participer pour toujours entendre le prof dire que ce que je dis n'est pas pertinent. Je suis toujours complètement à côté de la plaque, je comprends les choses 2 semaines après les autres. Quelquechose cloche chez moi.
EDIT:
J'arrête pas de pleurer depuis tout à l'heure parceque j'ai reçu un stupide mail d'une pseudo voyante qui dit que je suis à un tournant de ma vie, que je risque de gâcher ma vie si je ne change pas d'ici peu. Je touche le fond.