Naturopathie ou effet de mode?

[Calliopeblue]

Bonjour,

Je suis tombée sur ce métier lorsque je cherchais des métiers qui pouvaient me plaire, la naturopathie est souvent revenue en réponse. J'ai discuté avec certains et j'avoue avoir des aprioris sur ce métier.

Je n'aime pas trop l'approche qu'ils ont, sans parler du mot consultation qui pour moi fait référence à un médecin (sauf pour les consultations juridiques) au moment où je regardais tout ça je regardais les écoles aussi et j'avais deux organismes en tête ADN* formation et H*ppocratus. J'ai justement écarté la première car le contenu me semblait light et l'école/organisme trop orienté naturopathe.

J'avoue ne pas avoir été convaincu par ceux avec qui j'ai discuté et j'ai l'impression que c'est le truc a la mode, tout le monde veut faire une formation en naturopathie (5 dans l'entourage dont des mamans ça fait beaucoup...9, devenir naturopathe etc sans compter une très bonne copine qui apparemment a succombé aux séances naturopathiques avec ses copines. Au restaurant elles en viennent a calculer le nombre de calories etc (les filles ne sont pas en surpoids et ne possèdent pas de problème particulier) parce que la naturopathe leur a conseillé de ne pas manger ceci ou cela.

Je ne sais pas ce que vous en pensez ? Ou peut-être même qu'il y a des filles naturopathes qui pourraient me faire changer d'avis ?

J'espère que mes paroles n'auront blessée personne!

Je suis ouverte a tout point de vue et au débat !

 

[CCCC]

Hello ! Je ne suis pas naturopathe, mais en ce qui me concerne, bien qu'assez intéressée par la santé "alternative", j'ai fait le choix de ne jamais consulter un naturopathe. En effet, je trouve que si la démarche est louable, en vérité, la naturopathie regroupe un ensemble de pratiques et de méthodes, alors que le naturopathe n'en maitrise vraiment aucune...
-> dietetique nutrition
-> herboristerie / phytothérapie
-> quelques elements de psychologie...
Mais le naturopathe n'est ni nutritionniste, ni herboriste, ni psychologue !

Par ailleurs, d'autres pratiques relèvent, à mon avis, de la pseudo-science et ne sont pas du tout prouvées par les faits.

 

[marie2306]

Je plussoie cette discussion ! J'ai une amie qui a fait une reconversion pro pour devenir naturo et plein de concepts de la naturo me sortent par les yeux. Genre pas de fruits en fin de repas (et les gens qui aiment et digèrent ça hein ?), le concept de "détox" qui par essence est une abérration physiologique inexistante, la catégorisation d'aliments "bon" "à éviter", bref sans parler de ces approches psycho-émotionnels qui ne sont pas encadrés par un psychologue qui a fait au moins 5 ans d'études. APrès il y a surement des naturopathes qui arrivent à prendre du recul et être dans le conseil, mais il y en a un paquet qui dérivent sur de la pseudo sciences ... Et idem bcp d'orthorexie, de sorte d'excuse pour justifier des comportements alimentaires troublés, sans parler du recours aux fleurs de bach

bref, ahha, voila.

 

[CCCC]

Ca ne me dérange pas que quelqu'un me dise que la symbolique de l'homeopathie lui parle, et qu'iel s'aide de cela pour aller mieux. Je pense que nous sommes des êtres qui vivent dans le symbolique et que les représentations mentales sont importantes pour notre bien-être.

Par contre on ne peut pas laisser dire qu'il s'agit d'une science. Ceux qui disent le contraire ne connaissent visiblement pas le sens du mot "science", ou alors cherchent à tromper délibérément le "client" en se drapant d'une crédibilité scientifique qu'iel contribue pourtant à ternir.
Les sciences, et en particulier les sciences médicales, ont des méthodologies bien particulières, et des processus de validation qui reposent sur le principe de consensus scientifique. Cette science n'est pas parfaite, elle est amenée à progresser et les débats en son sein font partie du processus. Elle repose sur le travail de nombreuses équipes à travers le monde. Or l'homéopathie ne fait pas ses preuves lorsqu'il s'agit d'être validée scientifiquement.
Quelques lectures complémentaires :
https://www.academie-sciences.fr/fr...-de-presse-homeopathie-nuisible-ou-utile.html

Homéopathie : trois siècles d'utilisation, zéro preuve d'efficacité

Previously. Pour 124 médecins ayant signé une tribune dans "Le Figaro", l'homéopathie n'est pas seulement inopérante, mais dangereuse. Depuis son invention à la fin du XVIIIe siècle, jusqu'à aujourd'hui, cette pratique alternative n'a jamais pu prouver qu'elle était plus efficace... qu'un simple...

www.franceculture.fr

(Au-delà de l'aspect réglementaire sur la naturopathie, que je ne connais pas)

 

[Clematis]

@Christelle78711
C’est faux. Tout simplement.
La naturopathie n’est pas une science, elle n’est pas reconnu dans le monde scientifique et médical et n’est pas non plus revendiquée comme une science par ceux qui la pratiquent.
Aucun bagage médical n’est demandé et la profession n’est pas encadrée. Un naturopathe n’a pas à justifier d’une certification.
Y’a rien de vrai dans ton message, c’est purement de la désinformation. Des gens croient dans les pratiques naturopathes, d’autres non, d’autres les voient comme des remèdes traditionnels, d’autres sont sceptiques… mais ce qui est sûr, c’est que ça n’est pas une science, ça n’est pas encadré par aucune instance officielle.

 

[Kaktus]

Spoiler: Naturopathes, s'abstenir

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Édit : ajout d'un mot oublié, ajout d'un exemple entre parenthèses et correction de 2 petites fautes (même s'il doit en rester ^^')

Édit 2 : correction d'autres coquilles

 

[....]

Vu la "profession", ce n'est pas étonnant que Thierry Casanova s'en revendique (maintes fois signalé à la Miviludes pour dérive sectaire, figure de proue complotistes, adepte du crudivorisme, plusieurs cas d'atteinte grave à la santé contre ses adeptes...).

La naturopathie pour moi, c'est un peu comme les rebouteux. Rien n'empêche d'y aller pour un petit bobo tant que le suivi est doublé par un membre du corps médical ou paramédical.

 

[eLLuLa]

Les seules choses que je trouve intéressantes dans la naturopathie c'est l'usage des plantes et les conseils d'hygiène de vie (basés sur des études scientifiques).
Strictement au sujet de l'usage thérapeutique des plantes, je trouve dommage que le diplôme d'herboriste ait été supprimé sous Vichy en 1941. On sait très bien d'un point de vue scientifique que certaines plantes ont des vertus thérapeutiques. Il me semble qu'en France, seuls les pharmaciens, médecins et vétérinaires peuvent suivre une formation universitaire en phytothérapie. Il n'est donc pas possible de se former à l'herboristerie hors parcours d'études médicales (à l'inverse de plusieurs autres pays).
D'un point de vue personnel je trouve ça un peu dommage car avec une formation pointue et reconnue on aurait des gens bien formés à l'usage et aux posologies et on s'éviterait de rencontrer des gens aux formations non reconnues par l’État et des charlatans. On ne peut que reconnaître qu'aujourd'hui beaucoup de gens se tournent vers les plantes, ce que je ne vois pas d'un mauvais œil à partir du moment où il s'agit de soin en complémentarité de la médecine classique et que les limites de leurs usages sont bien posées (pas pour guérir le cancer par exemple...).

 

[Kaktus]

@eLLuLa

Les plantes ont des effets, oui. Mais c'est bien parce qu'elles ont des effets qu'on ne peut pas laisser n'importe qui donner des conseils.

Des plantes peuvent augmenter les effets d'un médicament et tuer.

Des plantes peuvent annuler les effets d'un médicament et tuer.

Sans compter tous les autres effets sans aller jusqu'au la mort bien sûr. Par exemple, les plantes qui annulent les effets des contraceptifs hormonaux.

Et beaucoup de plantes ont des effets secondaires, comme les médicaments !

Le tout en n'étant JAMAIS sûr•e•s de ce qu'on avale car selon la météo de l'année, l'état du terrain, le mode de préparation, la quantité du principe actif sera différente pour la même plante.

Comment pourrait-on confier à des gens qui ne sont pas professionnels de santé l'opportunité de donner des conseils qui peuvent mettre en danger la vie d'autrui ?

Si être pharmacien nécessite 6 ans d'études minimum, c'est que la pharmacologie est plus complexe qu'on ne le pense.

Si être sage-femme, dentiste ou médecin nécessite 5 à 12 ans d'études pour prescrire des substances pharmacologiques (et encore, on ne peut pas prescrire ce qu'on veut selon sa spécialité !), c'est que connaitre les effets sur la santé, les contre-indications et autres, c'est plus complexe qu'on ne le pense.

Opposer plantes et médicaments n'a pas de sens, beaucoup de médicaments sont issues des plantes mais avec l'avantage d'avoir une concentration en principe actif qui est fiable.

Si on préfère prendre des plantes qu'un cachet, ok. Mais dans ce cas, autant se tourner vers un vrai professionnel de santé qui aura fait une formation en phytothérapie.

Mais une simple formation en phytothérapie de quelques jours ou quelques semaines ou même quelques mois ne sera jamais suffisante. Le corps humain et la chimie (dans le sens propre du terme donc oui, de la phytothérapie c'est de la chimie, à ne pas confondre avec synthèse) sont bien plus complexes qu'on ne le pense.

Il y a beaucoup à reprocher aux professionnels de santé, au système, aux études, etc., j'en ai conscience (je suis également une patiente après tout). Mais ce n'est pas en permettant aux gens de donner des conseils sans bagage solide qu'on améliorera les choses. Il y a déjà suffisamment de pseudo professionnels comme ça justement. En matière de santé, tout le monde y va de son conseil, on le voit bien depuis mars 2020 d'ailleurs. Et les dégâts sont parfois très graves.

Édit : correction d'un "ces" en "des" et autres coquilles

 

[eLLuLa]

@Kaktus Je fais simplement le constat que beaucoup de gens se tournent vers les plantes sans y connaitre grand chose et qu'il est très compliqué de se tourner vers des professionnels de santé sur le sujet. Ce n'est pas si facile que ça d'en trouver un qui soit 1/ ouvert sur le sujet et 2/ compétent. Personnellement je n'en ai jamais rencontré et pourtant je peux te dire que j'en ai vu un sacré paquet dans des disciplines très diverses.
Je n'ai absolument rien dit dans mon post précédent qui exprime que je parle d'une profession d'herboriste sans formation, bien au contraire, donc merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit.
Je répète que vu l'engouement qui perdure sur le sujet, ce serait pas déconnant d'avoir un diplôme d'herboriste, mais un truc costaud, qui professionnalise justement, de soignant quoi.

 

[Kaktus]

@eLLuLa
Excuse-moi si j'ai mal interprété et si je t'ai blessée, ce n'était pas mon intention . Avec ce que j'ai vu à l hôpital, je suis à fleur de peau quand il s'agit de ce sujet donc je m'emballe un peu parfois.

 

[J_Serpentine]

@eLLuLa Comme l’a expliqué @Kaktus , être Herboriste, c’est être Pharmacien.
En bas de chez moi, il y a une Herboristerie et celle qui vend et conseille est Pharmacien de profession (et pas « pharmacienne », qui veut dire « femme de » encore aujourd’hui, même si la langue l’a un peu emporté à droite à gauche heureusement ).
Alors si demain il y a un « diplôme d’Herboriste », ce sera ni plus ni moins qu’un nom cool, branché et pseudo-trompeur pour les gens qui pensent que « les plantes, c’est bien, les médicaments, c’est mal » pour parler de pharmaciens qui vendront les mêmes principes actifs qu’en pharmacie mais avec un design « plus naturel » et surtout des molécules secondaires a possibles effets gênants dans les concoctions.
(En soi, ça ne me gêne pas que des gens se sentent plus à l’aise avec une tisane qu’un cachet mais faut rester lucide sur les différences entre les 2 )

Car bon, la phytothérapie, c’est ni plus ni moins que l’étape non purifiée de la chimie fine
Et je serai assez inquiète que fleurissent des filières « phyto vs pharmacopée » alors que les 2 sont censés être la même chose !