@L'Oeil de la Lune Ah mais une fois encore, on se comprend mal. Ma remarque n'était pas tournée vers les personnes qui font des études amenant à un métier lucratif. Elle parlait des gens qui ne font pas ces études.
Derrière la notion de privilège il y a une idée de faveur sociale ou au moins une certaine valorisation sociale: être née dans une famille royale -> la société reconnaît des droits particuliers aux membres dune famille royale -> donc je suis privilégiée. De même que rencontrer une célébrité-> c'est parce que la société considère qu'il s'agit d'une célébrité et que peu de personnes peuvent rencontrer cette personne qu'on le voit comme un privilège. Mais la mère de cette célébrité ne le perçoit certainement pas ainsi.Je comprends que le mot "privilège" a un certain double sens en français, il peut à la fois renvoyer à quelque chose que tout le monde devrait avoir mais que certains n'ont pas (la possibilité de faire des études, des loisirs, un logement stable...) et renvoyer à quelque chose que certains ont est soit superflu (la possibilité d'avoir des loisirs très chers par exemple) soit injustifiable (avoir plusieurs millions d'euros de revenu, etc).
Mais d'un autre côté, je ne vois pas quel autre utiliser ?
Le mot "chance" implique une question de hasard qui n'est pas du tout exact quand on parle de certains mécanismes, notamment familiaux.
Un jour, j'ai trouvé 50€ par terre dans la rue, ça, c'était de la chance. Ou si tu es en montagne, qu'il y a un éboulement, et que tu es la seule personne sur tout ton groupe de randonneurs à être blessée gravement, c'est du hasard, de la (mal) chance : ça aurait pu être la personne avant toi ou après toi si vous aviez été plus vite ou plus lentement, ça aurait pu arriver à quelqu'un d'autre. Tout comme quelqu'un d'autre aurait pu passer dans la rue avant moi et trouver les 50€.
Mais être né dans sa famille, ce n'est pas une question de chance, a priori, sauf si on croit au concept des âmes et qu'on pense que notre âme aurait pu aller dans un autre corps, que j'aurais pu être "moi" mais dans une famille différente mais que par chance mon âme est arrivée dans ce corps-là. Mais ça relève de croyance.
Les enfants de mes parents auraient de toute façon eu ces privilèges-là, mécaniquement, peu importe que ce soit "moi" leur enfant ou que ça ait été un autre ovule + un autre spermatozoïde. Ce n'est pas de la chance, c'est de la reproduction sociale.
Je pense qu'on est d'accord sur les principaux points de débats : d'ailleurs je dis dans d'autres commentaires que je considère que je suis aujourd'hui privilégiée, car largement au-dessus de la moyenne.@Quelhya @alextine1703 Après. quoiqu’il soit arrivé dans le parcours de quelqu’un, au final, être multiproprietaire à la tête d’un patrimoine locatif, qui apporte donc du revenu par le fait d’être propriétaire, c’est faire partie des classes privilégiées.
Après on peut débattre et débattre pour savoir si ça a été dur d’en arriver là, si c’est du à des la chance, à des privilèges déjà présents ou pas…au final, le résultat est là. Et quelle que soit la situation de départ, quel que soit le travail abattu et la chance entrée en jeu: peut-on dire qu’on mérite d’avoir plus que les autres ? J’entends bien la question du nivellement par le bas. Je pense aussi qu’on mérite tous d’avoir les moyens de faire les études qu’on souhaite et qu’on mérite tous d’avoir un toit sur la tête et un salaire décent. Mais des le moment où on possède plus que la moyenne (plusieurs propriétés immobilières, un salaire au dessus du salaire moyen….) je crois qu’il n’y a en fait plus lieu de parler de mérite.