Je suis du genre "puriste" à préférer l'ancienne orthographe, mais il est hors de question que je râle contre ce changement. Il ne s'agit que de mes goûts et de mes préférences (oui
ognon je trouve ça moche, question d'habitude, et aussi du coup ça me rappelle
pognon). Et je ne suis pas experte (d'autant que je suis de la team #facilitésenorthographe), mais si ça peut simplifier la vie de ceux qui apprennent et de ceux qui enseignent l'orthographe, très bien !
(même si je ne vois pas en quoi enlever les traits d'union des mots composés est plus simple
au contraire, j'aurais tendance à dire que si les deux sont séparés, on voit mieux comment le mot s'est formé, ça correspond plus au sens... mais faudrait que j'y réfléchisse encore davantage !)
Je suis aussi un peu d'accord avec les madz pour dire que la langue évolue à l'usage et non pas du fait d'une réforme ; simplement maintenant qu'il y a une Académie qui statue sur l'orthographe et que tous les dictionnaires, manuels et profs la suivent, la langue évoluera objectivement moins vite si le changement n'est pas entériné par ces "autorités".
En revanche
@Lucie Kosmala il est faux de dire que la langue française n'a évolué qu'en se simplifiant ! Terriblement faux. Au contraire, après une époque d'immense liberté (il n'y a qu'à ouvrir un texte du 16ème par exemple,
temps peut s'écrire
tan,
tans,
tems...), il y a eu une restriction des graphies acceptées - ça ok à la limite on peut considérer que de passer de n'imp à une seule graphie, c'est une simplification...
Sauf que les graphies choisies n'ont
absolument pas été perçues comme simples, au contraire ! Les décideurs ont opté majoritairement pour une orthographe étymologique, et non phonétique (d'où le fait qu'on écrive
temps, pour reprendre le même exemple, ça reprend le latin
tempus), après une longue période pendant laquelle on écrivait comme on parlait, sans connaître l'étymologie de tous les mots ! Et encore, je ne parle pas des "doublets savants" empruntés du latin qui ont fait leur apparition tardivement dans la langue française pour concurrencer les mots hérités d'un latin "déformé" par des siècles d'évolution phonétique (frêle/fragile ; royal/régalien...).
Du coup, attention à ne pas faire de l'histoire de la langue française un trajet du plus compliqué au plus simple, c'est loin d'être aussi... ...simple.