@Denderah Grave, d'ailleurs je milite activement pour le retour du mot "autrice" (auctrix), qui n'est pas un néologisme et
était utilisé avant que l'académie française décide que non
Je tiens encore à défendre les élèves qui disent n'avoir jamais lu un livre par eux même hors des cours. Avec les livres nazes qu'on nous forçaient à lire à l'école je ne suis pas étonnée qu'il y est des dégoûté.es de la lecture. Si je n'avais pas eu la chance de tomber très jeune sur des maître.esses d'école qui m'ont donné.es ce goût, je ne l'aurais jamais attrapé, car avec Le lion de Joseph Kessel en CM2 et les Rois Mages de Michel Tournier puis Germinal en 4ème, je n'avais ni les bagages, ni le plaisir pour lire ces choses là.
Je suis d'accord. D'ailleurs ce dégoût de la lecture n'est pas partagé de la même manière par les pays voisins, qui pourtant ont tout autant accès à la technologie que nous (par rapport au reproche de ces gosses qui font que r'garder la télé et rester sur leur portable).
@Zutto Les gosses français (voire francophones, j'ai l'impression que ce phénomène est plus large que l'hexagone) n'ont pas un code génétique qui leur donne un dégoût inné pour la lecture et une flemmardise de naissance. La faute ne vient pas d'eux.
Il y a un problème avec le rapport à la lecture en France, et la faute ne vient pas des élèves. En cours d'Apprentissage de la Lecture on a parlé par exemple de ces fameuses fiches de lectures qu'on impose à la plupart des gamins et qui ne transmettent en aucun cas le goût de lire, au contraire : ça associe la lecture à une note, une performance, à du
travail. Pas à du plaisir. On a parlé aussi de cette obsession qu'on a de forcer les élèves à lire des ouvrages classiques
avant de leur donner le goût de lire avec des romans accessibles et ludiques. Peut importe au final qu'un élève sorte du lycée en ayant lu germinal, l'important c'est qu'il
lise, que ce soit Harry Potter, Twilight, Le Mythe de Cthulhu, ou les Aventures des Orphelins Baudelaire, qu'ils
lisent !
Il existe d'autres manières de donner envie de lire aux enfants, y compris aux enfants issus de milieux sociaux-culturels pauvres (puisqu'ils sont en moyenne moins exposés à la lecture en famille, ce qui est une des premières causes de lacunes en écriture et de désintérêt pour les livres), que ce soit dans les écoles alternatives ou dans les pays voisins : aux professeurs et à l'EN de s'y atteler, on ne peut pas reprocher aux élèves le mauvais enseignement qu'on leur donne... (Mon père réussissait bien avec ses élèves, dans une école primaire de campagne avec aucun moyen et des enfants qui venaient de familles qui n'avaient presque aucun livre).
Aimer lire, c'est lire plus, et lire plus, c'est écrire mieux.