J’ai terminé « Une saison blanche et sèche » d’André Brink hier soir. J’ai vraiment beaucoup aimé. C’est une histoire romancée mais qui décrit la réalité d’une époque. L’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid, la lutte d’un professeur de lycée Boer qui, suite à la mort de son jardinier noir et du fils de ce dernier, dans des circonstances louches impliquant la police de sûreté, prend peu à peu conscience de la réalité des violences policières, de l’injustice fondamentale, de la différence de traitement entre les Noirs et les Blancs. Qui ne sait pas trop quelle est sa place dans tout ça ni si ce qu’il fait a un sens mais qui ne peut pas rester sans rien faire. Qui décide de rechercher et de faire éclater la vérité à tout prix. L’impuissance et la peur face à la violence d’un système qui broie sans relâche ceux qui tentent de s’y opposer. L’engagement, le sens qu’on y met, la solitude qu’il implique. La vacuité des réponses proposées par la religion institutionnelle, l’impunité de l’État, la trahison des siens.
Une écriture forte, souple, puissante. Des paysages magnifiquement retranscris. Des interrogations qui sont au cœur de l’humanité. Le fond comme la forme, j’ai trouvé ce roman marquant. Un livre dur mais important. Ça me donne envie d’approfondir l’œuvre de cet auteur.