J'ai envie (et peut-être besoin aussi) d'être reconnue pour mes qualités humaines, et que d'autres H ou F puissent exprimer leur personnalité également sans gêne.
Répondre à des stéréotypes je m'en carre, pour moi, les autres font ce qu'ils veulent tant que ça ne blesse personne. Chercher à y répondre aux stéréotypes en revanche ce n'est pas mon leitmotiv.
Il arrive que je reçoive des critiques mais ce n'est que le résultat de préjugés fantasmes que des gens ont de mon image, même pas de moi: ils s'imaginent que c'est ainsi, que ça fonctionne ainsi selon ce que l'on leur a toujours appris donc tchac ça donne ce résultat. Ca vient d'une réflexion figée, rouillée de leur part, les fameuses cases dans lesquelles on nous met et qui devrait être indéboulonnables ou vérités absolues, permanentes. Sauf que ça ne marche pas ainsi.
Je suis grande, j'ai eu des coupes à la "garçonne", rasée, je suis élancée, "carrée" aussi un peu, pas vraiment cliché féminin, mais je m'en fiche je me sens bien ainsi et mon corps tient parfaitement son rôle de support à me transporter où je le décide. Je me maquille ou pas, c'est selon l'envie.
Je n'envie absolument pas les mecs (déjà physiquement nous sommes mieux foutues et plus attirantes je trouve ^^) car même si nous n'avons pas les mêmes contraintes, les pressions qu'ils subissent et dont je n'ai pas conscience entièrement ne sont pas mieux pas pires que les nôtres, juste s'expriment différemment.
Pour le reste, je pique des fringues à mon chéri, à ma chérie, je leur en prête aussi et franchement on s'en fiche, tant que ce n'est pas rendu abîmé. Je m'étais achetée cet été un short bleu à pois blancs Mango, c'est mon copain qui le squatte et il lui va super bien, limite mieux qu'à moi. Et il sort avec sans souci, parce qu'il est beau, lui plaît et lui va bien.
Je vais jeter un caillou dans une flaque d'eau aussi ici: je me sens plus proche des radicales féministes et de leur courant, que des autres mouvements féministes. Pour moi, le mouvement Transactiviste serait plus efficace s'il était propre à lui-même, parallèle au féminisme et non inclut dedans comme simplement une de ses sous-parties (cf les guéguerres d'ego entre certains différents mouvements), car ses problématiques sont particulières, spécifiques. Je suis qualifiée de transphobe car je ne dis pas amen à toutes les théories "transgenres" sur le net, alors qu'irl et ivl j'accompagne des personnes en transition sans aucun souci d'écoute ou de bienveillance, et ça se passe très bien. Donc ça me fait sourire plutôt et j'avoue que les considérations ivl, m'atteignent peu, surtout lorsque les échanges se limitent à 2-3 postes avec préjugés.
Pour moi il n'y a pas "cis" ou "trans" d'ailleurs, mais des humains avec leurs caractéristiques qui devraient avoir TOUS les mêmes droits.
Donc en résumé, critique qui veut, personne ne vit ma vie ou n'est à ma place au quotidien, je sais pourquoi je fais ce que je fais (mon noyau familial et d'ami-es proches aussi, c'est ce qui m'importe). Et les queutards sexistes qui cherchent à me rabaisser ou autre, en général ils se contredisent tout seuls donc il n'y a pas besoin que j'attache de quelconque importance à leurs propos.
J'essaie de me projeter à la place des autres parfois mais je sais très bien que je ne serai jamais quelqu'un-e d'autre que moi.
Sinon oui, je mange, je bois, je rote, je pète, je vomis, je pleure, je crie, je ris, je chante, je pense, je casse les pieds, je suis pas parfaite... comme un humain lambda, sans particularité de genre. Pour être fréquemment confrontée à la maladie ou à la mort, ces 2 éléments ne font pas de détails ou de considération de genre eux, on finira tou-te-s pareil-les quoi qu'il arrive. Libre à qui veut de s'encombrer avec une pseudo image au lieu de vivre comme elle/il l'entend.
(un mal récurrent de notre époque: la culpabilisation. Débarrassez-vous en dès que possible!)