Ça fait quatre nuits que je rêve en suites...
Ce coup-ci, j'habite dans une banlieue du sud mais qui n'est pas loin de Paris (oui oui). En rentrant du boulot, il fait gris, je suis dans un train monorail, et je m'arrête à l'arrêt juste devant chez moi. L'arrêt ressemble à un arrêt de tram de Lyon. Comme le rail est suspendu au-dessus du vide, je dois sauter pour atteindre l'autre côté. Je me vois à la troisième personne, et je suis toute fine, en sautant je semble voler.
Je me retrouve à la première personne, j'entre sous une arche entre deux immeubles délabrés, et déboule dans une cour intérieure, avec seulement une porte en bois peinte en bleu clair. Je rentre, le noir.
La nuit suivante, je revois tout ça et je ressors, il fait beau, il fait chaud et la lumière est jaune. Dans la cour, une table, six personnes autour, assis sur des tabourets. Des musulmans. Ils parlent fort (comme une dispute plus ou moins dissimulée) dans une langue que je ne comprends pas, il y a parmi eux un de mes collègues. Mon rêve s'arrête au moment où ils se rendent compte que je suis là et me lancent un regard noir.
La troisième nuit, mon collègue me demande de transporter quelque chose, un paquet marron très léger. Il m'ordonne de le déposer dans un pigeonnier habité par des centaines de colombes blanches. La base du bâtiment sert de columbarium. Je m'exécute, parce que je comprends que je n'aurais pas dû les voir la nuit précédente, et que si je n'obéis pas il y aura des représailles... Dès que le colis touche le sol, toutes les colombes s'envolent, j'entends quatre coups de feu. Le noir, avec un prénom écrit en rouge : "Teddy".
La nuit dernière, je me retrouve assise à la table, mon collègue est hors de lui, il me hurle dessus : "Tu devais être furtive ! Déposer le colis et laisser Teddy prendre la suite ! PUTAIN !!! Maintenant tu crois que les Italiens vont faire quoi ? Hein ?? Ils vont s'en prendre à sa famille !!! Il a une femme et deux gosses ! Putain !!" Et je pleurais pendant qu'il faisait les cent pas dans la cour intérieure. En se retournant violemment vers moi, il pointe son index en me disant, avec un grand sourire : "Mais j'ai une idée. Tu vas rattraper ça, avec la mafia."
Et je me réveille.