C'est vraiment récurrent, je n'arrête pas de rêver de mon ancienne maison, de démenagements, de nouvelle chambre.
Cette fois-ci, ma mère, avec son copain, avaient décidé d'acheter une nouvelle maison car elle avait gagné au loto. Nous allions voir cette maison. L'atmosphère était glauque, angoissante au possible. J'ai subi dans mon corps entier cette sensation d'angoisse. il y avait quelque chose de très sombre, de très mauvais présage.
Cette maison était juste en bord d'une espèce de lac/fleuve en longueur. Je faisais remarquer à ma mère qu'elle était totalement inondable, mais elle s'en fichait - elle la voulait à tout prix. Le lac à la moindre pluie aurait tout ravagé. A côté, c'était le silence, le calme plat, mais nous étions entourés d'une foret menacante, je me souviens des pins et des sapins.
Dedans, les pièces étaient nombreuses, on s'y perdait réellement. Ca n'arrêtait pas, je n'arrivais à retenir rien. Un labyrinthe. Une partie de la maison était encore occupée et je me suis excusée auprès du propriétaire car j'avais accédé, sans m'en rendre compte, à son espace à lui, un salon où il siégait sur le canapé et m'ignorait. Les salons étaient très détaillés, beaucoup de fleurs sur les rideaux, fauteuils, un côté très bourgeois.
Cette maison avait quelque chose de très particulier: des meubles en bois massif sombre, partout. Partout où c'etait possible, c'etait une orgie: des buffets, des tables, des chaises... il n'y avait que ça, on ne voyait que ça. Je disais à ma mère: "Mais la maison regarde elle n'a rien de spécial, ce sont les meubles qui te plaisent" (la maison était vendue avec les meubles).
A un moment, je suis montée sur la terrasse et là j'ai été bien plus enchantée (mais uniquement à ce moment-là). Cette terrasse, très haute, etait faite de carrelage saumon, très beau, et donnait sur une gigantesque piscine municipale, qui s'etendait sur un kilomètre, en mosaïque bleu marine, en contre-bas, très fascinante et glauque. Au loin, sur la gauche, il y avait un centre de loisirs.
Je suis allée au centre de loisirs, et j'y ai vu des tas d'animaux (des moutons ou je ne sais quoi, des animaux qui etaient bizarres, des especes inexistantes dans la vraie vie) qui avaient des sortes de protections bizarres, blanches, caoutchoutées, je crois que c'était parce qu'ils faisaient des numéros. J'y ai rencontré la fille qui s'en occupait, très gentille, je ne sais plus ce qu'on s'est dit mais je lui ai promis de la rappeler, ou de lui donner mon numero, je ne sais plus - comme si on avait flashé l'une sur l'autre.
En revenant à la maison glauque, il y avait une sorte de défilé, comme une farandole, avec les gens qui regardaient. Il y avait une charrette qui passait, tirée par des chevaux ou je sais plus, et qui trainait derrière-elle un cercueil géant, qui etait terminé par une forme de pic au bout, et quelqun disait (surement le conducteur) "Il est mort de pendaison". Derrière, des sortes de combattants d'heroic-fantasy suivaient ce cortège, portant des casques typiques des jeux de rôle, ceux en acier, juste ouverts de petits trous carrés, lugubres. C'etait censé, je crois, être aimé des gens, voire comique.
Dans la maison, j'ai vu ma chambre, et je devais la partager d'ailleurs avec quelqun, une fille ou une femme. C'etait une sorte de vieille cuisine d'une noirceur incroyable, comme du charbon partout. D'ailleurs il y avait une sorte de pöele à charbon ou gazinière dedans. Nos lits étaient en face l'un de l'autre, et je repensais à ma chambre d'avant (l'actuelle), je vivais un cauchemar de devoir vivre là désormais.