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Articlé tiré de 20minutes.fr
Le virage à gauche amorcé par Nicolas Sarkozy recèlerait une nouvelle surprise. Après avoir revendiqué l'héritage de Jaurès et de Blum, le candidat de l'UMP devrait annoncer dimanche à Paris son intention de former, s'il était élu président, un gouvernement composé en partie de personnalités de gauche. En déplacement hier au Creusot (Saône-et-Loire), il s'est exprimé en ce sens, estimant qu'une victoire le 6 mai induirait pour lui une « obligation d'ouverture ». Autant dire un pas en direction de la gauche, un gouvernement de droite intégrant des personnalités du centre ayant un air de déjà-vu.
Ce conseiller du président de l'UMP le confirme. « Nicolas Sarkozy souhaite montrer une vraie rupture avec l'esprit de clan, et pour cela il est capable de surprendre à nouveau, comme il l'a déjà fait plusieurs fois par le passé. Il serait donc tout à fait prêt à aller chercher à gauche des personnes de qualité pour gouverner. » Mais pas question, précise ce proche, « d'une coalition ou d'un accord électoral » avec le PS.
Faut-il s'attendre dès dimanche à la révélation des noms de personnalités issues de la gauche prêtes à rallier un futur gouvernement Sarkozy ? « Nous n'en sommes pas là », répond cet autre proche du candidat, bien que des pourparlers semblent déjà en cours. Au sein du mouvement Diagonale, dont les membres se sont autoproclamés « Sarkozystes de gauche », des noms circulent. Comme ceux du directeur de Sciences-Po Richard Descoings, ancien conseiller de Jack Lang, ou de la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, ancien sherpa de François Mitterrand. Le sénateur-maire socialiste de Mulhouse, Jean-Marie Bockel, semble lui aussi faire partie du casting. Contacté hier, son cabinet a cependant indiqué qu'il n'était « au courant de rien », mais ne ferait « pas de commentaire avant le discours » de Nicolas Sarkozy dimanche.
Avant même de savoir quel accueil recevront ces propos chocs, le camp Sarkozy se frotte les mains. En plus des signes adressés aux électeurs de la gauche et de François Bayrou, grand chantre de l'ouverture, le discours de dimanche revêt un intérêt stratégique majeur. Il devrait rendre moins audible celui très attendu de Ségolène Royal, qui annonce le même jour les grandes orientations de son projet présidentiel. « Tout le monde me dit que le 11 février est la journée de Ségolène Royal. On va voir », ironise ce conseiller de Sarkozy.
Stéphane Colineau
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