Dans Change ma vie, je trouve que les épisodes sont très variables.
J'aime bien les exercices qu'elle propose et j'aime bien quand elle explique le fonctionnement du cerveau. Il y a eu quelques phrases très pertinentes pour moi, des épisodes qui m'ont vraiment éclairés sur des fonctionnements que j'avais pu avoir ou que je peux encore avoir.
Et y a des épisodes que je n'ai pas aimé. Ceux qui ont des problématiques assez éloignées des miennes. Je ne me reconnais pas vraiment dans la femme qui doit gérer sa famille, son couple, ses enfants. Par contre je peux parfois transposer certains sentiments d'être débordée, manquer de temps etc parce que je suis une célibataire très active sur plein de points.
Mais en même temps, elle annonce sa cible, y a pas trop de surprises là dessus.
Et je pense qu'elle s'adresse à des personnes qui se sentent débordées ou un peu perdues ou qui veulent retrouver du sens dans leurs relations, mais que ce sont des personnes qui vont fondamentalement bien. Des personnes déprimées plutôt que dépressives, des personnes qui se sentent seules mais pas des personnes isolées bourrées de troubles de l'anxiété sociales, bref, des personnes qui peuvent aller mal, se sentent d'ailleurs suffisamment pas bien pour aller chercher ce type de contenu mais qui se sentent suffisamment bien pour être capables de suivre ce type de contenu, de s'y reconnaitre, voir, d'appliquer ce qu'elle propose!
Et je rebondis un peu là-dessus d'ailleurs:
J'ai l'impression que ce type de développement personnel, ça serait comme du paracétamol alors qu'il y a des gens qui ont besoin de morphine.
Peut-être que j'ai mal compris ce que tu voulais dire parce que là, j'ai envie de dire que si le développement personnel est le paracétamol, alors peut-être que la morphine serait un réel suivi psy par un professionnel.
Parce que le développement personnel, surtout consommé comme il l'est en majorité (c'est à dire qu'on va lire ou écouter des podcasts mais je pense que la majorité ne passe pas le cap de contacter un coach en développement ou quel que soit les noms qu'ils se donnent aujourd'hui), ça peut aider, donner des petites clés, des outils, mais encore faut-il être capable de les intégrer.
Sur les deux derniers marathons lecture, y a eu plusieurs fois où je me suis dit "ça, je peux l'entendre aujourd'hui mais il y a quelques années, ça aurait été inutile voir ça m'aurait enfoncée". Parce qu'il y a quelques années, j'étais en dépression et j'étais handicapée par mes troubles de l'anxiété et ce dont j'avais besoin, c'était d'un suivi professionnel, parce que mon comportement était pathologique. Tous les yakafokon m'aurai mise au plus mal, tous les exercices que je n'aurai pas fait m'auraient culpabilisée, toutes les évocations d'une vie sociale même dysfonctionnelle m'auraient pourri le moral pour des jours voir des semaines.
Donc pour moi, oui, ce développement personnel c'est du paracétamol, mais je pense que c'est partir du mauvais pied d'en attendre plus.
(Je suis pas sûre d'être très claire parce que je suis trèstrès fatiguée. Donc je viendrais relire/éditer demain si je me sens offensante en me relisant.
)