Toi et ton enfance.

7 Août 2007
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Déjà, j'étais surprotégée. :neutral:

J'étais une enfant trop sensible et timide, donc bon, la bonne proie pour toutes les mesquineries (à 3 ans on me rackettait déjà mon goûter à l'école :stare: ), enfin, ça n'a pas vraiment changé ça.
Mais sinon, j'étais aussi très garçon manqué, casse-cou, mes copains n'étaient que des garçons, et c'était toujours moi qui devait commencer : à sauter du mur, à grimper dans les arbres.. Mais j'le faisais. :d
Mon enfance s'est plutôt bien passée, sauf à l'école.
 
A

AnonymousUser

Guest
J'en garde quelques souvenirs assez fragmentés.

D'après ma mère j'étais une enfant très calme et très "facile à élever", je n'ai jamais fait de bêtises, de colères ou autre. Je travaillais bien à l'école, j'étais première de la classe.

J'ai appris à lire toute seule, vers 4 ans. Et comme Naïve j'ai dévoré la Comtesse de Ségur. Et les Fantomette aussi. Lorsque mes parents faisaient les courses, ils m'achetaient un livre. Le goût de la lecture ne m'a jamais quittée, même si aujourd'hui je lis plus pour les cours que pour mon plaisir personnel, la faute au manque de temps.

J'étais très sensible, je me souviens qu'un jour toute la classe s'est mise contre moi parce que je m'étais rapprochée d'une fille alors que j'avais déjà une "meilleure amie". L'une des filles a eu des propos très durs, j'ai d'ailleurs eu du mal à lui reparler lorsque nous nous sommes croisées par hasard à la fac dix ans plus tard. Heureusement la fille dont je m'étais rapprochée ne m'a pas laissée tomber.

Je passais une bonne partie de mes week-end et de mes vacances chez mon grand-père maternel (le seul grand-parent qui me restait). Je me souviens du tricycle sur la terrasse, des oeufs de Pâques dissimulés dans son jardin toujours impeccablement soigné, du chausson aux pommes au goûter et de la cathédrale qu'on voyait depuis sa cuisine, lorsque nous étions déjà levés à 5h du matin. C'est bête à dire mais mon enfance est définitivement morte le jour où il est décédé, même si j'avais 18 ans déjà.
 
19 Novembre 2007
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Nîmes
cuisse-de-nymphe-emue.skyrock.com
Hu, je me suis régalée moi avec tous ces souvenirs d'enfance. C'est drôle comme on en apprend, sur Treize et sur Naïve, pour ma part, ça m'a surprise et émue en même temps.


De mon côté j'ai eu une enfance mouvementée. Papa et maman camés; aller-retour incessants entre Dijon - Genève - Le sud de la France. Papa qui n'est pas là parce qu'il est en cure de désintox. Puis maman qui le quitte. Puis qui revient. Plus de sous pour faire vraiment à manger. Procès entre les familles respectives. Puis Paris. Papa qui a arrêté l'héroïne mais qui boit beaucoup. Les cris, les hurlements, les soirs où il m'emmenait dans les bars et où j'avais peur que ma maman me gronde parce que j'avais pas terminé mes devoirs pour le lendemain; papa à l'hopital, maman à l'hopital, ma trouille de devoir m'occuper toute seule de mon frère; j'ai six ans, lui deux. Divorce de mes parents; ma mère vient pleurer contre mon lit. J'ai sept ans. La grande soeur de Ninon qui me répète que je grosse, tous les jours, à chaque fois que je vais chez elle. Les gens qui disent que je ressemble à un cochon, à une giraffe. Entrée en sixième, je découvre qu'un ciseau peut faire de profondes entailles sur la peau. Je suis de plus en plus moche; on me le fait bien comprendre. Déménagement en cité. Je n'invite plus de copines à la maison parce que j'ai honte. On voit moins mon père; il ne boit plus, il avale juste des tonnes de cachets. La famille a honte, quand on vient en vacances ils nous regardent de travers. Je ne suis pas jolie. On me le dit gentillement. Mes cousines sont belles, elles ont beaucoup d'argent, elles sont bronzés, elles passent leurs vacances en Espagne, je les aime bien même si elles se moquent un peu de moi, moi aussi je me moque un peu de moi. Déménagement dans le Sud de la France. Ma carapace est solide. C'est la délivrance.



A côté de ça, pourtant, j'ai des souvenirs merveilleux. De quand je prenais mon pot pour faire caca sur l'escalier en regardant les images des livres. De ma chambre avec vue sur les toits. Des copains de mon père qui me chatouillent. De ma mère qui m'enferme avec elle dans la salle de bains quand elle développe plein de photos. Des souvenirs de vacances aux bords de la mer aussi. D'autres souvenirs encore, dans ma chambre bleue, je me suis construit une cabane avec une couverture, et j'ai fais une pile de livres à lire pour gagner un concour de lecture. Je suis chez Ninon tous les Mardis, on regarde Melrose Place, on fait des potions en mélangeant des épices, on fait des parfums aussi. Je fais de la danse sur glace j'adore ça; je veux faire de la danse classique mais on me dit de faire du théâtre, alors je joue, inlassablement, je fais le crocodile, la sorcière, le maitresse d'école, la cambrioleuse, l'amoureuse.
Chez mes grands parents je me fais toute petite; je ne veux pas déranger, je sens bien que je ne suis pas à ma place. Je passe des heures assise dans un carton à m'inventer des histoires. Je me dis qu'assise dans un carton je prends moins de place que n'importe qui.
Mes parents sont cultivés. Ma mère m'emmène voir plein d'expositions, j'ai sept ans et j'ai vu Matisse, Monet, Picasso, Turneur, Signac, Renoir, Corot. Mon père aime la musique, chez nous on chante Brassens, Ferré, les Cure, les Beatles, Bach.
Ma mère bricole plein de choses. Des maisons de poupées, des déguisements incroyables, des calendriers avec des étoiles, je l'admire, moi je ne sais pas découper droit, elle dit que je ne suis pas soigneuse.
Je veux devenir actrice, mon papa me dit qu'il faut être belle pour ça, et avoir du talent aussi. Je pleure beaucoup, j'abandonne ce rêve, brisé à nouveau quelques années plus tard par le professeur de théâtre du Conservatoire d'Art dramatique. Alors je me rattrape, à l'école j'excelle; partout. Je vois enfin de la fierté dans les yeux de mon père. Il dit "Continues comme ça", alors je continue, toujours.



Je crois que ça ressemble à ça mon enfance, c'est ou tout noir ou tout blanc, on ne connait pas les nuances de gris chez nous, pas faute d'avoir vécu dix ans sous le ciel parisien pourtant.
 
25 Février 2008
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J'ai eu une enfance parfaite, que toute petite fille peut rêver d'avoir. Avec deux petits frères très proche de moi à l'époque, une famille unie, des voyages, et ma meilleure amie que me fallait il de plus ? Même lorsque j'ai changé d'école, perdant ainsi ma meilleure amie et mon amoureux je n'ai pas eu de mal à me refaire des amis, à m'adapter... Forcément j'ai eu des coups bas, des moments de tristesse et de blues comme n'importe quelle fille mais quand j'y repense je me dis toujours que c'était le bon vieux temps, le temps de l'insouciance...
 
31 Décembre 2006
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La plupart de mes souvenirs d'enfance sont à l'extérieur. Je passais mon temps dans le jardin. Ma maison est assez éloignée du centre et ma mère me couvait énormément, alors je passais mon temps toute seule à m'inventer des histoires. Je recueillais tous les escargots que je pouvais trouver, je faisais des gâteaux de boue, des courses ( seule, oui.. XD ) de roller sur la terrasse et des cabanes à l'aide de draps. Vers 10 ans on m'a acheté mon premier "grand vélo". Je passais tout mon temps dans le village, j'allais voir mes amis, on faisait les 400 coups près de la rivière. Puis un jour je suis tombée et je suis plus jamais remontée sur mon vélo. "Heureusement" je suis tombée à la fin de l'été avant mon entrée en secondaire, j'ai plus jamais eu de contacts avec mes amis de primaire alors ça ne m'a jamais vraiment manqué.
J'ai aussi quelques souvenirs à l'école, on était fascinés par les fantômes, on passait notre temps à appeler les esprits dans les toilettes, sans succès évidemment XD Les cartes Pokémons, les pogs, les gogos, la corde à sauter et l'élastique. Il y avait aussi les heures passées à la garderie. Je passais mon temps avec deux garçons, on jouait à faire semblant de se crasher en avion, à l'armée. Je m'entendais mieux avec les garçons qu'avec les filles.
Et puis enfin les étés à Majorque, dans le restaurant de mes grands-parents. Les promenades le soir avec le chien, ma grand-mère qui tentait de m'apprendre l'espagnol, les biscuits et les morceaux de pastèque sur la plage. Les fois ou je faisais le service au restaurant et que les clients me donnait quelques pièces, j'en étais toujours très fière.
 
12 Septembre 2005
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Thumesnil
Mon enfance est surtout reliée à ma mère. Et à ma soeur, dont j'étais excessivement proche. Mon père travaille de nuit, étudiait de jour, et il ne fallait pas faire de bruit, parce qu'il préparait et ses cours à donner, et sa thèse de doctorat. Je me souviens beaucoup de ça. Ma mère nous emmenait partout, elle nous trimballait dans des musées et j'ai jamais vu autant de théâtre qu'avant mes quinze ans. Avec ma soeur, j'avais beaucoup de jeux, parfois on tapissait le sol de notre chambre de tous les casses-tête que nous avions, et nous marchions desus pendant des heures, et quand on changeait de casse-tête, on changeait d'univers. Nous avions une immense maison Playmobil, mais nous ne jouions jamais avec, nos petits bonhommes étaient toujours pauvres, et détestaient les héritiers qui habitaient la maison. Ma mère nous avait rempli un grand coffre de déguisements.

De mon enfance, à part Ariane, il y a les livres. Je me rappelle, je louais le plus de livres possibles à la biblio, selon la limite, c'était quinze, je revenais trois jours plus tard, et la bibliothécaire ne me croyait pas quand je lui disais que je les avais tous lu, et c'était pourtant vrai. A neuf-dix ans, je me suis passionnée pour la deuxième guerre mondiale. J'étais avide. Je me rappelle qu'à mes fêtes d'anniversaire, ma mère me rappellait de ne pas me mettre à lire les nouveaux livres que je recevais, pour ne pas délaisser mes copines.

Je dessinais beaucoup, j'étais très sautillante, j'ai fait du ballet, de la gymnastique, j'étais première de classe, j'étais le chouchou de tous les profs, j'avais plein de copines, j'étais excellente au ballon-poire et j'avais aussi un gros fond de tristesse, et je n'en parlais jamais. J'ai un frère aîné très difficile, violent, de qui mes parents s'occupaient nécéssairement beaucoup, je crois que je me sentais délaissée. Nous allions chaque mardi ou mercredi chez une psychologue familiale, et je détestais profondément ces moments-là, je ne parlais jamais, ma soeur non plus. J'ai d'assez vieux cahiers, où j'ai neuf, dix ans et j'écrivais déjà que je voulais mourir. Je voulais aussi constamment fuguer, je me préparais un baluchon ( j'avais cette idée, probablement parce que je lisais vachement trop de Dickens, qu'il fallait absolument avoir un baluchon pour fuguer ), je le remplissais de bouffe, de vêtements, je choisissais quels livres à emporter, j'étais chaque fois résolue à partir, et je ne suis jamais partie. Mais je crois que j'ai eu une enfance heureuse, je riais beaucoup, mais d'un autre côté j'étais préoccupée comme une adulte.
 
A

AnonymousUser

Guest
Il y a une partie de mon enfance, sombre, que je ne citerai pas ici.

L'autre... Ce sont des escapades et les culottes blanches de mes copines de l'époque. Voilà ce que j'en retiens. Des forêts de pins, des évasions en VTT l'été, ça sentait bon. Il y avait des garçons aussi, que j'avais tendance à trouver un peu bêtes, mais leurs tendances de prédateur me plaisaient pas mal. Ils étaient brutaux, un peu "déshumanisés".

J'aimais les longues "fugues" (avec l'accord de ma maman) chez mes meilleures amies de l'époque qui étaient deux jumelles craquantes. Elles avaient un rythme de vie très anarchique, et cela me plaisait. Parfois, nous ne mangions pas assez car elles n'avaient pas beaucoup d'argent. J'ai connu le ventre creux en allant me coucher. La nuit je voulais m'échapper en elles, nous parlions des heures et des heures, et je me souviens, nous riions tellement que leur grande s?ur à côté tapait dans le mur et s'énervait - j'avais peur d'elle, ensuite, nous nous endormions. Elles avaient un cheval et deux poneys, un endroit avec du foin qui devenait notre QG. Nous montions des trucs fous avec nos Barbies, nous jouions à l'Aventure. J'écrivais des choses.

Il y avait aussi les mises en scènes, les pièces de théâtre, les spectacles et autres représentations que nous donnions (le public = ma mère, ma s?ur, et une ou deux voisines). J'aimais beaucoup "leader" - ça ne m'a pas quittée.

Mon enfance ce sont aussi les longues correspondances écrites avec ces mêmes meilleures amies.

Mon enfance, c'est ma grande s?ur pour modèle. Sa chambre toujours éclairée, avec l'odeur de l'été, encore. Il y avait les magazines Phosphore, ses vêtements, sa vie qui m'inspirait. Je passais des minutes entières à la regarder, bouche bée, quand elle se maquillait dans la salle de bain et quand elle se regardait dans les miroirs. Je crois qu'elle trouvait ça bizarre, mais qu'elle s'en fichait. Elle m'apprenait des choses. Je me souviens toujours des séances de gymnastique avec ses cassettes audio hyper rétro, ses sortes de "badges" avec des smileys, les blousons en jean et Céline Dion, Jackson et compagnie en fond. Elle avait toujours des choses à dire, des nouvelles choses à apprendre. Elle était le "neuf" dans la maisonnée. La créative.

Mon enfance, ce sont les séjours au centre équestre et l'équitation. Un autre de mes mondes. Mon enfance c'est aussi la musique, et plus tard les rires au collège.

Finalement, je passais beaucoup de temps à rêver, à imaginer, et à faire. J'écrivais des histoires, je jouais avec mes chats et mon chien, j'avais des cachettes dans le jardin et ailleurs, et j'adorais passer du temps dehors, en contact avec le soleil et la nature. Et je dansais beaucoup.
 
8 Avril 2006
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morsang sur orge
Je me souviens des repas de familles où je me faisais une joie d'aller. De la classe de découverte où le monsieur, à la place de fouetter le cheval, m'avait fouetté moi. J'avais manger des feuilles et des fourmies, parce qu'après tout c'était une "classe de découverte". J'avais 3 chéris et on ne se prenait jamais la tête, ils n'étaient même pas jaloux. Je me souviens des cloches qui avaient bien cachés mes oeufs en chocolats derrières les grosses plantes du salon.
Je me souviens avoir longuement attendue le père noël et puis je suis sortie voir s'il était dehors et quand je suis rentrée il n'avait même pas voulu me voir. J'étais déçue.
Je me souviens des longues sorties à cheval dans la drôme. Des heures passés à faire trempette dans l'ardéche. Je me souviens du soleil italien et de la mer qui était si belle, si claire et si chaude. Je me souviens du sourire de mon grand père. Je voulais manger comme lui: une assiette de lait et des morceaux de pain, j'étais allergique au lait, alors...
J'avais un grand tapis avec un circuit voiture et des maisons, je jouais avec les pollypocket. Ils sont bien cachés dans un carton maintenant, trop précieux pour les donner. Je faisais des caprices pour avoir des play-mobile, j'adorais sa. Je lisais beaucoup, trop au goût de certain. "Comment une petite fille qui bouquine autant peut elle avoir des résultats en orthographe et grammaire aussi catastrophique" Une maîtresse à voulu que je fasse un test de QI. De bons résultats et à ce moment là, tout a était sur le point de changer dans ma vie de petite fille mais mes parents ont tout bloqués et j'ai continué mon enfance normale et épanouie dans cette petite école primaire du 91. J'avais beaucoup d'amis. Beaucoup d'amis passager. Je me souviens d'eux plus qu'ils ne se sont souvenus de moi.
Ce qui ma marqué le plus, c'est que pendant toute mon enfance j'ai priée pour grandir rapidement. J'ai toujours était déphasé.
 
17 Février 2009
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Enghien
J'adore ce qu'ont écrit Unsatisfied, Nekumi, et Caá Yarí. :)

Unsatisfied tu m'as rappelée que je faisais aussi semblant de rigoler aux blagues des profs ! Mais bon, pour ma part, j'pense plus que ce soit parce que j'étais un peu attardée :lunette:

Quant à moi, mon enfance je l'ai vécue avec mon frère jumeau. Nous avons toujours tout fait ensemble, nous étions dans notre bulle, c'était vraiment cool.
 
10 Novembre 2007
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Plutôt heureuse, petite gosse platine qui bougeait tout le temps, garce et toujours prête à faire des conneries. Et tous les étés là bas, putain. Le havre d'une enfance. Là où le soleil profitait au bonheur. Où régnait insouciance et lumière dorée. Courant dans le sable de ses souvenirs. Plongeant sous les vagues du drapeau orange. Je me doutais pas de ce que je connaitrai, une dizaine d'années après, ici. Et puis plus tard, maman et papa s'entendent pas, maman passent ses nerfs sur moi, et elle s'en va souvent voir quelqu'un elle me disait, et une femme appelait souvent papa. Maman me dit qu'elle va divorcer, qu'elle le déteste, papa me dit qu'il va se tuer, qu'il la hait. Papa tombe malade, mais ça va. On déménage. 5 fois. Avant ça, j'aimais bien me douter de rien, grandir, ça corrompt l'innocence originelle.
 
16 Février 2009
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J'ai repensé au sujet, et des souvenirs me sont revenus.
Je suis littéraire depuis que j'ai ouvert les yeux. Ma mère m'a initiée à la lecture dès mon plus jeune age. A neuf mois, j'étais la plus jeune abonnée de la bibliothèque! Les livres ont toujours été partie intégrante de ma vie.
L'écriture m'a toujours attirée aussi. Je ne savais pas écrire, mais je faisais quand même semblant. J'ai commencé à recopier des lettres et à les assembler au hasard, ensuite je demandais à quelqu'un qui savait lire si ça avait un sens.
A l'inverse, j'ai toujours détesté tout ce qui touchait de près ou de loin aux mathématiques. Ce désintérêt pour les sciences dures, je l'ai porté comme un fardeau jusqu'à ce que je puisse intégrer une fillière littéraire au lycée.
Je crois que j'étais une petite fille assez grave, très réfléchie. Je m'interessais énormément aux histoires d'adultes, j'essayais d'espionner les conversations que mes parents avaient avec leurs amis, et je subtilisais les magazines féminins de ma mère pour dévorer la rubrique psycho. Je m'inspirais beaucoup de ce que je lisais/entendais quand je jouais aux barbies.
Je me rappelle que je posais beaucoup de "questions existentielles" sur Dieu et la mort. A quatre ans, j'ai fait une découverte majeure et assez brutale: nous ne sommes pas éternels. Ma mère m'a raconté qu'à l'époque je m'inquiètais de savoir qui s'occuperait de mes poupées si je venais à mourir...
 

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