Toi et ton enfance.

14 Février 2008
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Clamecy
Mon enfance s'est bien passé, j'étais épanouie avec mes parents, on vivaient tous les 3 tranquillement. On allait en vacances les étés, c'était sympa. Ils tenaient une créperie et étaient très occupés donc je me débouillaeint souvent seule pour faire mes devoirs ou autre mais j'étais néanmoins heureuse.

Quand j'ai eu 9 ans ils se sont séparés et à partir de ce moment là, j'ai changé. Je n'était plus la petite fille drôle, celle qui souriait souvent. La maitresse d'école l'avait fait remarqué à ma mère d'ailleurs. Suite à ça je suis allé vivre avec ma mère, j'étais un peu déboussolé tout comme ma mère. On a eu du mal à surmonter ça toutes les 2 du coup on s'est beaucoup rapproché, on était très fusionnelle.

J'ai grandi avec un beau père que je considère comme mon père, adorable avec moi. Sur qui je peux compter ! Je n'avais pas trop l'occasion de voir mon père, son absence m'a beaucoup manqué et maintenant c'est toujours le cas d'ailleurs
 
18 Août 2008
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Here Or There
Mon enfance a été insouciante,simple dans un sens et compliqué dans l'autre sens.
Après la naissance de mon frère handicapé,mes parents ont pris soin de me procurer de l'attention et de la douceur de façon à ce que je n'en manque pas quand ils n'étaient pas avec moi pour essayer de soigner mon frère.
J'ai vécu dans la maison de la famille,mais aussi chez ma grand-mère et je me rappelle que je me demandais toujours pourquoi il y avait le conflit de ma mère avec sa belle-famille et pourquoi par suite,mes visites chez mes tantes paternelles m'étaient interdites.
Je me rappelle par contre que j'étais très dynamique,je jouais beaucoup avec les garçons,je risquais de trouer un collant ou de me blesser pour m'amuser.Je me battais souvent avec les filles et je revenais chez moi en pleurant.
J'avais un goût spécial pour l'école,j'aimais beaucoup y aller et me perdre dans l'infinité des mondes des livres.
Par contre,je regrette de ne pas avoir eu un grand frère ou tout simplement un frère "normal",parce que quand je me sentais quand même très,très seule et surtout différente des autres.
 
2 Mars 2009
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rennes
Petite j'étais accro au barbies et aux chevaux, je m'inventais des histoire toute seule dans ma chambre, et je détestais quand quelqu'un venais s'incruster ! J'étais très sportive à l'époque, un peu trop, et puis j'avais jamais de copine à la maison ! Une solitaire^^
Je pétais tout le temps des crises, et puis j'étais une angoissée, comme maintenant (Dur dur d'être hypocondriaque --')
Le ptit détail qui tu, j'étais complètement depassé par mon petit frère de 3 ans qui arrêtais de ma mordre ! Pour sois disant "entrer en communication" comme dirai les livres sur les bébés
Voila, c'est tout ce d'ont je me souviens !
 
29 Juillet 2006
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...
paroxetine20mg.tumblr.com
Quel merveilleux topic :tears: Je suis extrêmement touchée par vos témoignages. Ils sont beaux, uniques, humains. J'ai l'impression de vous connaître davantage à travers eux, d'avoir des trésors ouverts devant moi, vos trésors à vous à savoir votre histoire personnelle.

J'ai eu une enfance à la fois très heureuse et très malheureuse. Mon père était (et est toujours) très gravement malade mentalement (schizophrène, et atteint d'une psychose maniaco-dépressive). Nous étions très pauvres. Ma mère s'occupait comme elle pouvait de mon frère et de moi. Nous vivions, et ma mère m'en a souvent parlé, avec seulement 4000 francs par mois, à quatre. On ne mangeait pas à notre faim. A dix ans je me souviens de l'infirmière qui avait noté sur mon carnet de santé: "Poids et taille en dessous de la normale." Les Noëls, nous les passions devant la télé, à manger des patates et à boire de la limonade. Au quotidien, c'était les restos du coeur et les assistantes sociales. Lorsque j'avais trop faim, je me souviens, je mangeais du cacao en poudre sur un bout de pain ou du fromage râpé en saché.

Nous habitions une maison en ville, mitoyenne, sans salle de bains, avec des wc dont la chasse ne marchait pas, non fermés, en plein milieu de l'escalier et au dessus de nous, en guise de toit, des tôles en plastique, qui faisaient très peur lorsqu'il pleuvait fort (le bruit, et la peur qu'ils rompent à tout moment) et nous dormions tous les quatre, mon père, ma mère, mon frère et moi, dans la même chambre, eux dans un grand lit, mon frère et moi chacun dans un petit lit de chaque côté d'eux. J'ai dormi avec mes parents jusqu'à l'âge de 15 ans, âge à partir duquel mes parents ont divorcé et où nous avons déménagé, ma mère, mon frère et moi dans une autre maison. Il y avait d'autres chambres dans cette maison, mais mon père refusait qu'on puisse les habiter et nous n'avions pas d'autre choix, à l'époque, que de lui obéir, par peur et par soumission. Une des deux autres chambres a été finalement donnée à mon frère lorsqu'il avait environ 15 ans, je ne me souviens plus comment on a réussi à y arriver vis-à-vis de mon père; l'autre était complètement requisitionnée par lui, qui en détenait la clé et y entassait des tas de choses qu'il amassait de façon compulsive en nombre fou (boîtes d'allumettes, bouteilles en plastique, boîtes de lait en poudre...) Un jour, le plafond s' est effondré dans cette chambre; on a cru que la maison entière allait exploser.

Toute mon enfance, j'ai vécu cette privation d'une chambre, d'un espace à moi, comme quelque chose d'insoutenable. Il y avait ce vieux canapé sur le palier de l'étage, ce canapé qui a connu aussi les prémisses de mon adolescence, juste en dessous des tôles; je l'avais investi comme mon espace personnel, si réduit soit-il, et malgré le fait que les wc étaient en face, ouverts, je m' y allongeais et m'échappais et je volais au son de la musique qui sortait de mon premier radio-cassette adoré. C'était là, notre chambre à nous, à mon frère et à moi. Ce vieux canapé, ces escaliers, le chiotte et les tôles en plastique.

La propriétaire n'a jamais voulu rien savoir quant à nos revendications au sujet de l'absence de salle de bain, de l'insalubrité, de la dangerosité de l'habitation ou du froid incommensurable l'hiver (paralysant, ignoble surtout allié à la faim). Nous n'avions pas de chauffage intégré et nous passions des hivers insupportables. Si on était pas contents, il fallait qu'on se casse, ou on restait et on se la fermait - c'est ce qu'on a fait.

A cette maison, il n'y avait pas de jardin et nous avons passé toute notre enfance dans le grand parc à deux cents mètres de chez nous. Des parties interminables de foot, de jeux de pistes parmi les arbres et les grandes allées, des balançoires dans lesquelles on s'envolait. Mon enfance a été merveilleuse en jeux, et cette complicité avec mon frère qui était plus forte que tout. On avait une imagination débordante, ensemble. On réinventait le monde, on ne s'ennuyait jamais. Et surtout, la télé était notre grande reine; notre plus belle façon de nous échapper. On s'asseyait devant tous les deux, à trente centimètres d'elles, assis en tailleur; c'était notre seigneur (et ça expliquerait notre belle myopie maintenant!). On a grandi avec elle et elle nous a façonné. On a eu également un magnétophone, dont nous étions inséparables et qui nous a valu des années d'enregistrements micro à la main, de nos parents, ou de la télé là encore, émissions, publicités, séries, dessins-animés tout y passait; ou de nous faisant nos propres émissions sur cassettes en tant que chroniqueurs.

Dans le quartier, il n'y avait pas ou peu d'autres gosses pour jouer. Ma mère nous mettait une couverture sur le trottoir devant chez nous et je m'asseyais là, tout près de toutes les voitures qui roulaient trop vite, sur la longue route qui longeait la maison. De chaque côté de nous, il y avait deux couples de retraités, vivant de façon plus ou moins aisée, qui passaient leur temps à cracher sur nous, à nous dénigrer, à rire de notre misère, tout en discutant avec nous. Ils nous avaient donné un charmant surnom, entre eux: Les gitans. Un d'eux était particulièrement raciste et ne s'en cachait absolument pas. Chaque année, un des deux couples achetait la toute dernière Renault, de façon systématique; les voisins d'en face achetaient environ un mois après la même, à l'identique. C'était la mascarade annuelle. Ceux à côté de nous la sortaient une fois par mois environ, et laissaient les plastiques de l'usine recouvrant les sièges.
Le soir, je me souviens des soirées fraîches et apaisantes sur ce trottoir, les grandes lumières de la ville éclairant le ciel noir, où ma mère et tout plein de voisins s'asseyaient devant leur porte, sur des sièges en plastique à fleurs, et discutaient jusqu'à minuit. Ce trottoir, c'était notre terrain de jeu.

Nous étions constamment aussi avec les enfants de la meilleure amie de ma mère, qui elle-même était constamment avec ma mère. J'y avais mes deux meilleures amies, deux soeurs qui se détestaient et avec qui j'avais une relation hyperfusionnelle. Ensemble on a fait les quatre cent coups. Dix ans entiers à partir tous, à dix dans la voiture, les adultes devant (nos mères), les gosses derrière, en ville ou sur les routes, sur le trajet de l'école ou au parc ou à la piscine. C'était des rigolades constantes, des jeux à n'en plus finir, nos mères qui nous invitaient dans leur monde, avec leurs histoires d'amour, d'amitié, nous qui observions ce monde avec l'impatience d'y entrer.

J'étais un garçon dans un corps de fille. Je me souviens encore lorsque j'enfilais avec fierté les vêtements de mon frère qui revenait de l'école; j'étais un garçon ainsi, je devenais moi aussi un garçon! Au parc, nous jouions au foot constamment sur le grand espace d'herbe central. Il y avait une dizaine de gosses, tous des garçons, mon frère et puis moi. J'ai appris à jouer au foot dès que j'ai su marcher. Je jouais comme un mec. J'ai longtemps espéré que ma mère m'inscrive dans un club de foot; je porte toujours ce regret d'enfant. J'étais également une fana de mes petites voitures et de mes garages. Et des playmobils. Les playmobils ont été mon grand amour.

Un jour, j'ai connu l'école. J'ai connu la ségrégation, la discrimination: la continuité d'être considérés comme des indésirables à un endroit et à un moment donné.. J'ai été énormément seule. J'ai été énormément mise de côté. J'ai beaucoup pleuré, chaque matin, jusqu'à que ma mère ne sache plus quoi faire. A dix ans j'avais déjà mes premières rides au front, je m'en souviens, je l'avais déjà remarqué dans la glace, à force de baisser les yeux, de froncer les sourcils, d'être triste et de pleurer.

Mais par l'école, j'ai aussi connu une de mes plus belles joies: apprendre à lire. Dès que j'ai su lire, j'ai su que j'avais enfin accès à un pouvoir merveilleux. Il était temps! J'étais tellement impatiente de savoir lire. Le monde m'appartenait désormais. Et c'était surtout voyager, partir, m'évader. Apprendre, aussi, ce que j'ai toujours aimé malgré les difficultés scolaires que je connaîtrais plus tard. En dehors de l'école, ma mère nous avait déjà, avant même d'arriver à lire, donné son goût immodéré pour la lecture, à travers nos virées hebdomadaires à la bibliothèque, et à l'accès à tous ses trésors. Je ne la remercierai jamais assez; c'est encore une de mes plus grandes joies.

On allait tout le temps chez mémé, ma grand-mère maternelle, qui habitait à un kilomètre de chez nous. Là-bas, c'était des après-midis entiers toutes les deux, moi et elle, à discuter, rire, à manger de la bonne soupe avec du bon pain. Je prenais le vieux vélo et je dévalais dans les ruelles étroites du village où les portes d'entrée étaient encore fleuries de lanières multicolores; et puis nous allions fouiner dans la décharge ouverte au public, à la recherche de jouets jetés qui deviendraient nos nouvelles merveilles. C'était aussi pépé dans la cave qui bricolait, qui réparait toujours ce qu'il trouvait à la poubelle. Tous ces postes de radio qui remarchaient, ces magnétophones, c'étaient ses petites trouvailles modernes. Ses mots en italien, son teint basané, son regard sombre qui me faisait peur. Il y avait le marché tous les vendredis, où nous allions mémé, maman, moi et ma grand-tante Elise qui était encore vivante; les légumes, les fruits, le fromage brousse, les fleurs, toutes ces couleurs, ces matins parfumés, colorés.

Lorsque j'allais chez mémé, je m'échappais du quotidien, de la vie avec notre père, qui nous rendait la vie invivable - et qui avait lui-même une vie invivable. J'ai été malheureusement la principale victime de sa maladie et toute mon enfance je l'ai considéré comme mon bourreau; comme un monstre, comme quelqu'un qui existait pour me gâcher mes joies et mes bonheurs d'enfant.

Il y avait mamie le dimanche aussi, et papi, les parents de mon père, à la campagne, avec des chiens, de l'herbe à n'en plus finir, des arbres, de l'espace et une belle maison qui réunissait une famille paternelle très nombreuse. Il y avait déjà ce sentiment d'être honteux par rapport au reste de cette famille. Je passais mon temps avec les chiens; à les caresser, à les regarder, à leur parler, à m'allonger avec eux dans leurs niches pleines de paille. On organisait des repas monumentaux là-bas, où mamie détenait le secret des plus bons spaghettis qu'il m'a jamais été donné de goûter. J'y avais beaucoup de cousins et de cousines, mais nous étions peu proches, et ma marraine arrivait de Paris l'été, les bras chargés de cadeaux, toujours très educatifs, dans sa jolie et vieille Lada blanche fanée aux côté de mon parrain adorable et de son accent si lointain parigo tête de veau. Elle nous organisait plein de nouveaux jeux et de nouvelles découvertes, j'entends encore son rire, c'était une marraine formidable pour moi.

En fait en voyant mon histoire écrite là, en public, j'ai l'impression que je ne l'assimile pas. Je ne la réalise pas comme la mienne. On dirait un scénario digne d'un livre, une histoire digne des plus grands romans pathos. Mais c'est mon histoire, et elle est ainsi :tears:

Je ne sais pas si je laisserai tout ça, on verra. Pour l'instant elle est source de réalisation, de prise de conscience. En l'écrivant ici, sur un espace public, je peux également travailler sur ce sentiment de honte qui me poursuit quand à mon histoire personnelle (...)
 
13 Juin 2007
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Je crois qu'on peut dire que j'ai eu une enfance magique. Je suis née au milieux de mes deux frères ( 2 ans entre chacun d'entre nous ) avec des parents plutot agés pour la moyenne ( Ma mère avait 36 ans, mon père 42 ). Au final ça m'a juste limité dans la pratique du sport ( Quel malheur, vraiment ça a gaché ma vie :d ) et ça m'a apporté plein de chose.
En grandissant je suivais souvent mes parents, sur les tournages de mon père, les spectacles de ma mère .. J'ai grandi dans les théatre et ça a merveilleusement dirigé ma vie. Bon aujourd'hui je suis dans la merde mais je suis tellement heureuse de faire partie de la grande famille du théatre !
A l'école ça n'a pas toujours été la fête, j'avais pas une masse d'amis, ma meilleure amie était géniale, elle ne disait pas un mot mais elle me marquera pour toute ma vie. C'etait une petite fille un peu torturée, son père était pas le meilleure papa du monde et moi, c'etait un peu ma petite protégée. On passait des heures dans la cours de récré à jouer en silence ... C'etait le bon temps.
Vers la fin primaire/ début collège j'ai commencé à faire des spectacles dans mon choeur, j'ai chanté dans des lieux magiques comme l'Opéra Bastille ou l'Opéra de Vichy .. Je sais pas, ma vie enfant a tellement été au dessus de toute mes espérances :red:
 
20 Septembre 2010
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J'ai vraiment beaucoup aimé lire tout ça <3

Pour ma part, un petit frère et une petite soeur pas beaucoup plus jeunes que moi, pas mal de déménagements, des parents assez permissifs qui nous laissaient une grande marge d'indépendance. Où qu'on vive, il y avait surtout des bouquins partout, du sol au plafond. Donc quand j'ai eu quatre ou cinq ans j'ai demandé à mon père de m'apprendre à lire, et ensuite j'ai dévoré tout ce qui m'est passé sous la main. J'ai bu mon chocolat chaud au biberon pendant très longtemps, parce que ma grande passion dans la vie c'était de lire une heure ou deux avant d'aller à l'école le matin, donc pas le temps pour un petit déj à table, et le seul moyen pour que je n'en mette pas partout sur le canapé, c'était de boire au biberon.
Ce que j'ai énormément aimé, c'est qu'on a vécu un peu dans un tas de trucs : des petits appartements en ville, des maisons plus ou moins chouettes à la campagne mais aussi et surtout, quand mes parents traversaient des grosses phases de délire, des manoirs, châteaux et autres propriétés hantées avec étang, petit bois et passages secrets. Parfois on louait l'ensemble du truc, parfois seulement un étage, mais c'était toujours vraiment cool, et j'étais trop fière d'inviter mes copines pour le goûter. Je me souviens aussi d'énormément de monde en permanence, mes parents avaient toujours des invités, plus ou moins normaux, mais avec lesquels on se marrait pas mal.

Aujourd'hui je suis très contente de l'enfance que j'ai eue, et je suis vraiment reconnaissante à mes parents de la façon dont ils nous ont élevés. Je me souviens bien que sur le coup, les choses ne me semblaient pas roses 24h/24, mais avec du recul, je ne vois pas bien comment ça aurait pu être mieux.
 
22 Janvier 2010
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C'est beau de lire les enfances des gens....J'aime beaucoup la façon dont tu as raconté la tienne Tristana.
 
8 Octobre 2009
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Nanterre
Je garde un mauvais souvenir de cette période.
J'ai été le bébé tant attendu de la famille, mon père m'aimait tellement qu'il me surprotégeait, à côté ma mère me rejetait. Quand mon frère est né, ça n'a rien arrangé.
Pendant toute notre enfance, mon père faisait tout pour nous rendre curieux, il nous emmenait dans les châteaux, les aquariums, les musées, nous achetaient des livres sur la nature, les dinosaures, etc. J'ai noué une relation très fusionnelle avec mon frère, s'il pleurait ou allait mal, je pleurais et j'allais mal, et inversement. C'était ma moitié, on faisait tout à deux. C'est le seul bon truc de mon enfance. Ma mère ne nous a jamais montré un signe d'affection, elle nous engueulait pour un oui ou un non. A cette époque je ne l'aimais pas. Ca peut paraître horrible de dire ça, mais j'ai mis 13ans avant de l'aimer comme une mère.
A l'école, tous les enfants me rejetaient, parce que j'étais trop réservée, trop émotive. Par contre je représentais la parfaite petite tête blonde aux yeux des adultes, celle qui ne se plaignait jamais, qui ne faisait aucune bêtise, qui avait des bonnes notes. Je me souviens de toutes les soirées où je pleurais en me cachant parce que je ne voulais par retourner à l'école. Ca a été une souffrance quotidienne du CP au CM2. Pour m'aider à survivre, je m'inventais des histoires, c'était mon monde dans lequel je me réfugiais.
La rentrée en 6e a été un des plus beaux jours de ma vie.
 
4 Janvier 2011
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Marseille
Mon enfance a été à la fois calme et mouvementée!

je suis née dans une famille des plus aimante, mes parents sont des gens qui sont prêts à tout sacrifier pour leurs enfants, encore aujourd'hui et jusqu'à encore un moment :) et j'ai toujours beaucoup joué avec mon frère, je le suivais dans toutes ses bêtises ^^

chaque hiver on partait à la montagne faire du ski mais mes parents n'aimant pas trop le froid, ne pouvant pas skier et ne pouvant pas forcément prendre des vacances il fut un moment où mon frère et moi on partait à la montagne avec mes grands parents les deux semaines de vacances de février, et pendant une semaine on avait des cousins dans le studio d'à côté et l'autre semaine des amis de mes grands parents qui étaient très gentils et qui faisaient de bonnes crêpes :) je me suis toujours bien entendu avec mes grands parents maternels! mon grand père me donnait souvent des sous et il jouait pas mal avec moi :)
ma grand mère a toujours été aimante! après un cambriolage de notre maison, elle venait me garder tous les jeudis après midi parce que j'avais pas cours et que ma mère avait peur que je tombe un jour sur un voleur.

en bref j'ai eu une enfance heureuse, j'étais une fille sage et bonne à l'école mais des petits problèmes l'ont quand même ponctués.

à 3 ans j'ai du me faire opérer des yeux, c'est traumatisant pour cet âge là mais mes parents me protégeaient beaucoup et me faisaient beaucoup de cadeaux pour que je n'y pense pas. j'ai été souvent obsédée par ça, parce que je m'en souvenais mais pas assez du coup je voulais savoir le pourquoi du comment (et encore une fois adolescente)

A 8 ans j'ai perdu une amie proche, du même âge, de méningite. Je n'avais jamais pensé qu'avant d'être vieux on pouvait mourir, mais encore une fois mes parents étaient là pour m'aider. je pense que cet évènement m'a un peu renfermé mais pas beaucoup non plus. du coup au collège j'avais moins d'amis, j'en avais encore mais moins.

dans l'ensemble j'ai eu une enfance heureuse et pour les moments de troubles le fait d'être dans un environnement familial bon et aimant m'a beaucoup aidé à passer outre.

Voilà ma petite histoire :)
 
27 Juillet 2011
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Le Havre
Tout est vraiment beau ...

Moi, mon enfance se résume à un jardin.
Celui de mes grands-parents.
C'était un jardin fleuri en été, mais qui restait beau en hiver, surtout quand il neigeait.
Avec mes deux cousins et mon petit frère, on en était fou. Notre paradis.
Il y avait des arbres fruitiers, un grand tilleul, des transats, des bidons d'eau de pluie, une balançoire, et une cabane en bois, que mon grand-père avait construit tout seul.

On jouait au cache cache derrière les allées de sapins, on jouait aux princes et à la princesse, aux aventuriers, aux vétérinaires, j'embrassais toujours mon cousin sur la bouche, on barbotait dans la piscine en plastique en forme de coquillage, on allait se promener sur les bords de la Seine, on faisait le tour du quartier, pour le 14 juillet, il y avait la foire, le cirque, les animaux, les feux d'artifice, on mangeait nos cornets de frite sous le soleil couchant alors que les parents finissaient leur assiette de fruits de mer dans le garage. Et à Pâques, il y avait les chocolats. On en retrouvait parfois, deux mois après.

Et puis, il est tombé malade.
Ils ont du déménager.
C'était différent.
J'ai du grandir.
 
18 Septembre 2011
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Metz
Je me rends compte que certaines ont vécu des choses vraiment difficiles, ça m'aide à relativiser sur mes propres (petits) soucis.

Mon enfance a été très joyeuse. Dernière d'une fratrie de trois enfants, avec deux frères d'un an de plus et de quatre ans de plus, j'ai du me battre pour me faire une place en tant que dernière et en tant que fille mais au final ça m'a forgé une personnalité en béton et j'en suis fière...
Mes meilleurs souvenirs, ce sont surtout les vacances. Il y a eu des années où on n'a pas trop eu d'argent, mais mes parents mettaient toujours un point d'honneur à nous emmener trois semaines au camping tous les étés. Les parties interminables de ping-pong avec les autres gamins, les soirées jeux de carte sous la tente, les gros orages, les montages et démontages interminables de tente/caravane pliante/caravane...On allait toujours faire une ou deux randonnées durant le séjour et ça a indubitablement fait de moi une grande marcheuse, pas sportive pour un sou mais alors la marche, qu'est-ce que j'adore !
On a beaucoup déménagé. Je n'ai que peu de souvenirs du lotissement où j'ai grandi jusqu'à mes cinq ans, si ce n'est qu'on construisait des cabanes dans le petit bois qui a depuis été rasé pour y construire un supermarché. En région parisienne, je me souviens m'être sentie bien mais quand même un peu étrangère, la mentalité n'est vraiment pas la même. Mais en même temps c'est là-bas que j'ai mon premier vrai souvenir d'avoir entendu Céline Dion à la fête du village (grande idole de ma vie). Quand nous sommes revenus dans notre région d'origine ça a été les grands travaux pendant plusieurs années pour rénover notre nouvelle maison: on a vécu longtemps avec une vieille cuisine montée sur des parpaings, de la vieille moquette, et on pouvait écrire aux murs puisqu'ils n'étaient pas encore peints ! Malgré tout le boulot j'ai eu de belles dernières années d'école primaire avec les expéditions dans la forêt avec mes amis (à 8-10 ans on allait tous seuls dans les bois passer des heures à chercher des tritons), les cours d'équitation et mon goût prononcé pour la lecture.
Les rassemblements de famille ont toujours été géniaux aussi, j'étais la petite dernière du côté de ma mère, et parmi les plus âgés du côté de mon père. Les promenades, les chatouilles de mes cousins, ma grand-mère qui nous gâtait systématiquement et qui était à la pointe de la technologie puisqu'elle était la seule de la famille à posséder un caméscope...je ne compte plus le nombre de cassettes accumulées où on entend systématiquement le "cadreur" demander à un de nous de "dire bonjour à la caméra !" et où on me voit tout faire pour être filmée "you ouuuuh Mémé c'est moiiiiiii !"...

Et pour finir un des rituels mémorables de mon enfance c'était l'histoire du soir: on allait chaque soir dans une chambre différente pour que ma mère nous lise une histoire, et une à deux fois toutes les deux semaines, on avait la surprise du "monstre" aka mon père qui se cachait dans le lit affublé des pires déguisements (chaussettes sur les oreilles etc) pour nous faire rire...Je crois que c'est ça qui restera le plus longtemps...
 

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