Encore une fois, merci à toutes, sincèrement.
Mon choix n'est peut-être pas le bon mais pour le moment et j'en suis presque désolée parce que d'un point de vue extérieur, c'est sans doute les meilleurs conseils que je puisse avoir. Je veux patienter et voir comment la situation évoluera, dans l'espoir que ça s'arrange. C'est encore frais, encore très douloureux, j'ose espérer que c'était la dernière fois, même si c'est déjà trop, j'en ai conscience. Il y a eu des bons, des beaux moments et j'essaie de m'accrocher à ça, je l'aime malgré tout. Je ne l'excuse pas, je cherche à comprendre, toujours comprendre parce que je ne veux pas croire que ce genre de comportement est inné et qu'il est impossible à modifier. C'est profond, il y a eu des causes et je souhaite l'aider quand même. Si je ne lui pardonne pas, il ne pourra pas se pardonner lui-même et il aura encore plus de mal à s'en sortir. Et je veux qu'il s'en sorte parce qu'il a beau être violent, ça reste une personne formidable et je n'ai pas envie que la violence prenne le pas sur le reste. Je ne pense pas que c'est mon sauveur mais il a été là plus que quiconque et je lui suis reconnaissante, ce n'est pas la raison pour laquelle je reste, je veux que ça continue parce qu'il y a de l'amour au fond et un attachement profond. Il m'a fait du mal physiquement, il ne s'en est jamais pris à mon intégrité morale, il ne s'est jamais servi de ma dépression pour me mettre à terre, pour me garder près de lui. Tout ce que je sais, c'est qu'il n'y a pas de perversité venant de lui et c'est certainement pour ça que je veux à tout prix qu'on trouve un moyen de remonter la pente, même si on ne pourra pas effacer ce qui s'est passé. Je ne veux pas qu'il soit seul quand il perdra sa mère.
Il part bientôt en vacances, en attendant ça va mieux, bien qu'évidemment, ça laisse des traces et que je me sens encore très vulnérable à tout point de vue. Il y a toujours la peur qu'il recommence à boire, qu'il soit trop saoul pour faire attention à ses actes ou qu'il craque à nouveau parce qu'il m'a vue me faire du mal et parce qu'il ne sait pas comment gérer. A la rentrée, il va aller consulter quelqu'un pour lui, pour nous. On peut se rendre l'un l'autre aussi malheureux qu'heureux.
Mon mal-être ne s'est pas accentué au fil de notre relation, je me détestais au point de vouloir en crever avant notre rencontre et je me déteste toujours au même point, bien que de son côté, il essaye de faire en sorte que j'aie une meilleure estime de moi-même... Vous me direz, ce n'est pas en me tapant que ça arrivera et c'est vrai, mais il y a quand même eu une amélioration en dehors de ça. C'est aussi pour ça que je me sens responsable même si on me répète et qu'il me répète que je n'y suis pour rien.
Là, je suis un peu triste que ça en soit arrivé jusque là, je ne pensais pas qu'on en arriverait un jour à une telle violence. Je suis pressée qu'il voie quelqu'un, qu'il puisse résoudre ça, ne serait-ce que pour lui-même. C'est débile mais je préfère penser à lui d'abord. Dans tous les cas, j'ai toujours été malheureuse, j'ai toujours souhaité mourir alors penser à moi avant-tout... je ne sais pas, j'attendrai. Si je peux essayer d'aider un peu autour de moi, je continuerai.
(ne pas citer)