@Communicating
J'ai vécu ça plusieurs fois. Une fois très jeune (j'avais 20 ans, j'étais en couple et heureusement rien en a découlé). Je pense qu'à cette époque, j'avais ce besoin de reconnaissance sociale, qu'on reconnaisse que j'étais responsable, notamment de part ma mère.
Puis quand j'ai été victime de violences conjugales, je suis tombée enceinte et j'ai avorté. Pourtant j'ai hésité à le garder, je pense qu'à cette époque j'étais tellement mal que j'avais besoin de me raccrocher à quelques choses. C'est la meilleure décision que j'ai jamais prise de ma vie d'avorter.
Et enfin ça m'est arrivé une troisième fois, quand j'étais j'étais profonde dépression. Parce que je me sentais inutile. Heureusement je suis en couple avec un cf, qui a su me rappeler mes propres arguments
En vrai, j'ai beaucoup culpabilisé d'avoir de telles pensées, même encore aujourd'hui. Parce qu'on fait pas un gosse pour se raccrocher à quelque chose ou pour la reconnaissance sociale. C'est juste la meilleure formule pour créer un gamin aussi névrosé que soit (et c'est ce que m'a mère a fait, je suis née parce qu'elle a fait une fausse couche et qu'elle avait besoin de panser sa blessure. Or je suis sur qu'elle en voulait pas parce qu'elle a toujours eu du mal avec les signes d'affections. Aujourd'hui on s'entend bien mais chacun vit sa vie).
Clairement ya aussi le désir hormonal. Mais c'est c'est rationalisant que ça m'a aidé. Car quand je suis bien dans ma tête, je ne me vois absolument pas avec une gosse.
Déjà je dois me gérer moi et mes handicaps. Ensuite je ne suis clairement pas prête à sacrifier mes seuls moments tranquilles où je suis bien. Deja que j'en ai peu. Financièrement je ne sais pas si je serais stable un jour, à cause du handicap. Meme si je trouve quand même des boulots d'infirmiers qui conviennent, je sais que si ma maladie s'aggrave c'est mort.
Puis clairement je supporte pas les cris, les pleurs et les fluides corporels des enfants (ça me dégoûte quand je vois des parents manger des trucs où leur bébé ont bavé dessus, erk, pourtant ça me dégoûte moins avec ma chienne
).
Le truc qui minsupporte le plus en entreprise par contre c'est le fait que je ne puisse pas bénéficier en premier de certains avantages. Dans mon dernier boulot, on pouvait aménager des horaires. J'avais demandé le mercredi aprem en faisant des heures sup les autres jours, parce qu'avec mon handicap j'ai besoin d'une demi journée pour souffler en semaine, et on m'avait dit que pour l'instant c'était OK mais que les parents seraient prioritaires. Donc un parent est prioritaire sur une personne atteinte de handicap ? L'un est un choix, l'autre non.
Autant j'ai déjà dit que certaines choses étaient importantes pour moi dans mon féminisme dont le combat des mères face aux injonctions, à la charge mentale, etc. Autant certaines conventions sociales qui font passer les parents avant d'autres personnes plus précaires qui n'ont pas choisi leur statut (ici le handicap), ça me révolte !!!!