Je suis certainement une des Madz les plus... les moins jeunes, donc, j'y vais de mon expérience pour celles qui se posent des questions, celles qui veulent des enfants, celles qui n'en veulent pas : j'ai 2 enfants, 2 ados. Je ne les ai pas eu bien jeunes (vers 28 et 30 ans), plutôt "contrainte" (c'est terrible à écrire!) sous la pression de mon mari (de l'époque) et de mon père... mais aussi de la pression sociale qui me traitait d'égoïste si je ne voulais pas d'enfant voire de pauvre vieille fille en devenir! Parce que des enfants, moi, je ne voyais pas bien l'intérêt. D'ailleurs, je ne me trouvais vraiment pas assez mure et responsable pour même envisager de procréer.
Et puis, je les ai eu. Ca a été compliqué au départ, parce que quand on m'a mis mon fils dans les bras pour la 1ere fois, je me suis demandée ce que j'allais bien pouvoir en faire! J'avais bien en tête les propos plein de trémolos dans la voix de certaines de mes copines et de ma soeur disant que c'était le plus beau jour de leur vie, et qu'elles étaient tombées amoureuses de leur bébé dès le 1er regard... bah ouais! Mais pas moi!
Heureusement, les choses sont arrivées petit à petit. Nous (moi et mes enfants) avons construit notre histoire familiale et notre relation finalement hyper fusionnelle pierre après pierre en apprenant à nous connaître et à vivre ensemble.
Oui, élever des enfants, c'est difficile. Ce sont des questionnements, des remises en cause de chaque instant. C'est compliqué et je trouve qu'être parent c'est la mission, la tâche à la plus ardue qu'il soit. On se trompe souvent, on doute toujours de faire le mieux pour eux, pour qu'ils deviennent des adultes accomplis et heureux.
Aujourd'hui, avec le recul, je ne regrette pas du tout d'avoir eu des enfants. Mais j'ai de la chance : ils sont faciles, adorables, matures et heureux (enfin.. j'espère!)... et j'adore être maman.
Ce que je regrette, en revanche, c'est d'avoir cédé à la pression extérieure. C'est dommage d'avoir aliéner ma vie à l'avis des autres et du "qu'en dira-t-on"!
Même si j'ai du mal, malgré tout, à concevoir une vie sans enfant, parce que le propre de l'Homme, comme pour toute espèce, selon MOI (ça n'engage que moi, d'accord ?) est de perpétuer l'espèce, justement et de procréer, j'ai une réelle admiration pour les femmes capables de décider de en pas en avoir... lorsque c'est un choix!
J'aime l'idée qu'aujourd'hui, une femme puisse dire que non, elle ne se sent pas la fibre maternelle. Parce que, toujours selon moi, la fibre maternelle, l'horloge biologique et le besoin physiologique d'enfanter, ne sont que des conneries purement machistes! Une femme a aussi le droit de choisir sa vie en fonction de ses envies et de ses choix.
Et si une femme a le droit et la possibilité de complètement s'épanouir dans son rôle de mère sans que cela la réduise à n'être qu'une mère, une femme peut aussi vivre une vie épanouie et heureuse sans connaître les grossesses et la maternité.