@Fofie. Même réaction
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C'est sûr que c'est une de mes raisons à moi aussi, je veux pouvoir vivre ma vie comme je l'entends, et je considère le fait d'avoir des enfants comme une ancre qu'on balance à un moment donné de sa vie et qui nous empêche d'avoir de nouvelles aventures, expériences etc.
A côté de ça, l'argent que ça coûte d'élever des enfants c'est juste faramineux ! Donc pour moi c'est aussi une ancre financière, c'est un sacrifice que je me sens pas prête à faire, d'autant qu'avec l'insécurité actuelle au niveau du travail, bon...
Alors ça, c'était pour les raisons "égoïstes" (en tout cas selon l'imaginaire collectif, parce que moi je considère que c'est savoir s'assumer, assumer l'envie de garder du temps et de l'argent pour soi et la personne qu'on aime, si on tient quand même à vivre en couple). A côté de ça, y a le côté physique du truc. Pour moi, le véritable plaisir il est au début, au moment de la conception
(ne pas prendre au premier degré, c'est une blague !), parce qu'après c'est un enchaînement de nausées, vômissements, douleurs diverses et variées, sans vouloir faire ma chochotte c'est pas une partie de rigolade... D'autant que j'ai le colon et les intestins fragiles, truc sans nom hérité de famille, et le moindre truc qui touche ma paroi utérine, vu que tout ça est plus ou moins en contact, provoque un spasme qui irradie violemment le reste de mes organes, soit un des trucs les plus atroces... D'après ma gynéco (parce que c'était au moment de ma pose de stérilet), c'est le genre de spasmes auxquels il faut s'attendre à l'accouchement, donc si il faut en plus rajouter les douleurs des autres organes, merci mais non merci ! Je vais sûrement passer pour la chochotte de service (que je ne suis pas en temps normal), mais la santé je rigole pas avec ça
.
Ensuite, même si j'ai de grands idéaux et de belles théories sur l'éducation, trucs à inculquer, libertés à accorder, discours à tenir etc, que j'aimerais assez voir mises à profit, je sais que m'occuper d'un enfant c'est juste PAS POSSIBLE. Surtout que les bébés sont vraiment, vraiment dégueu (je parle pas de leur air tout frippé avec des yeux comme des balles de golf et une tête qui fait la taille du reste, pour caricaturer un peu, mais c'est vrai qu'y a ça aussi), ça bave ça vômit ça ch*e partout, je pèterai un câble dix fois par jour, je supporte pas la saleté, déjà par rapport à moi, mais si en plus ça vient de quelqu'un d'autre, voilà
. Et plus grand quand il faut faire l'éducation etc, non. J'ai les théories mais pas la patience, ça se prendrait des claques à longueur de journée, non.
Et pour finir, si le reste ne convainc pas suffisamment les abrutis condescendants de cette société paternaliste (en dehors du forum, je veux dire, je sais qu'ici on respecte les avis des autres
), j'ai "peur" des enfants. Quand ils sont bébés et jusqu'à environ 10 ans, j'en ai peur. Mon copain, qui au moment des faits ne le savait pas encore, m'avait présenté des amis à lui qui eux, ont déjà des enfants. Ces gosses considérant mon copain comme leur tonton, sont directement allés lui dire bonjour en lui voyant arriver. Par souci de leur éducation, politesse etc, il leur a demandé de venir me dire bonjour à moi aussi.
Et là, c'est le drame. J'étais tétanisée, au moment où il leur a demandé, mon cerveau était bugué à répéter "Non, non, non, pitié non, me fais pas ça, nooon !". Puis j'ai eu une sorte de mini crise de panique à retardement quelques minutes après, une fois retournée dans la voiture, j'avais le ventre serré de trouille, une boule dans la gorge, la voix un peu tremblante... Je me suis dépêchée de lui en parler, que ça n'arrive pas une deuxième fois, il était tout surpris et tout désolé en mode "Han putain c'est à ce point ? Désolé si j'avais su je leur aurais pas demandé de venir te voir, j'ai pas pensé" etc. Donc je pense qu'à partir de là, avoir des enfants risque d'être un vrai problème. Ce qui me fait rire encore en y repensant, c'est ses amis quand on est arrivés chez eux qui m'ont demandé "Tu as pas peur des chiens ?", je leur aurais bien répondu "Non, mais des enfants oui !"
Et maintenant, le principal problème c'est
mon copain. On est un jeune couple, on a encore bien le temps d'y penser et d'en parler, mais quand j'ai vu que presque tous ses amis avaient déjà des enfants (et vu que c'est un groupe de potes qui s'influencent vachement les uns les autres) j'ai vite mis les points sur les i en lui disant que pour moi c'était niet, qu'il sache à quoi s'en tenir plutôt que d'être déçu plus tard. Parce que lui en veut vraiment, je sais pas pourquoi, si c'est une vraie envie ou si c'est juste par l'influence de tout son entourage - une forme de conformisme, pas par rapport à la société mais par rapport à ses amis, ce qui se justifie je ne blâme pas. Alors si on est encore ensemble d'ici à ce que la question se pose plus sérieusement, vu que lui m'a déjà demandé "Pourquoi tu en veux pas, sérieusement?", à mon tour je lui demanderai "
Et toi, pourquoi tu en veux? Qu'est-ce que tu espères en obtenir, qu'est-ce qui te fait envie là-dedans?" ; parce que si selon la société, il y a des raisons "non valables" de ne pas en vouloir, je pense qu'il y a aussi des raisons "non valables" d'en vouloir. Et justement, la solidité de ses arguments me permettra de voir la solidité de son désir d'enfant, et de décider tous les deux en conséquences de ce qui arrivera...
Le problème, c'est que d'un autre côté je me mets la pression, je me dis que ne pas lui faire d'enfants alors qu'il en veut c'est être égoïste, et j'ai peur qu'un jour ça génère des conflits, même si c'est le mec le plus compréhensif du monde c'est quand même un gros truc... On me dit toujours que c'est bien trop tôt dans notre relation pour y penser, et je suis totalement d'accord, mais dans un coin de ma tête je garde à l'esprit qu'un jour ça viendra foutre la merde.. (C'est ça les enfants, même quand ils sont pas encore là ils foutent déjà la merde
) J'ai juste peur de le perdre pour ça, parce que c'est pas un petit compromis à faire, dans un sens comme dans l'autre...
Les gens s'étonnent toujours de ceux qui ne veulent pas d'enfants et essaient de comprendre pourquoi, parce qu'apparemment c'est "normal" d'en avoir, mais pourquoi on demande jamais aux gens qui en veulent, pourquoi ils en veulent? Pour moi cette question mérite tout autant d'être posée que son inverse...
EDIT : pardon pour le roman, mais j'avais un gros sac à vider