DP
Je ne me plains pas, je m'interroge seulement sur la notion de classes qui est à mon sens beaucoup plus floue que ce qu'on veut bien croire. Mon interrogation vient du fait que, comme je l'ai dit, ma famille a un peu d'argent (beaucoup plus que la moyenne des Français, sans être riches ni même "aisés") et se place donc en théorie dans la classe moyenne haute, alors qu'elle n'en a ni les codes, ni le réseau, ni certains privilèges censés aller avec. J'ai bien conscience de la chance que j'ai, au-delà de ça.
Ça dépend si on parle "économiquement", "socio-culturellement" ou "socio-économiquement". Les classes sociales (il me semble que c'est rarement présenté de manière aussi manichéenne) sont variées, avec plein de sous-catégories sociologiques et ne peuvent être vues uniquement sous l'angle économique, mais pas non plus sous l'angle socio-culturel.
Je suis perplexe sur ton exemple perso vu sous l'angle "en théorie" (et donc "en pratique"?)
. Je prendrais l'exemple des "nouveaux riches": est-ce que parce qu'ils n'ont pas (du tout) les mêmes pratiques culturelles que les bourgeois ou les aristocrates (deux catégories qui elles-mêmes n'ont pas forcément les mêmes mêmes pratiques culturelles), ça signifie qu'ils ne sont pas aisés (ou plus)? Pour caricaturer, est-ce qu'un "nouveau russe"
en théorie très très aisé est
en pratique de classe populaire du fait de s'habiller quotidiennement en survêtements adidas?
Le privilège économique reste quand même très important, c'est pourquoi je pense qu'il n'est pas pertinent par exemple de se classer dans une classe sociale "inférieure" à cause de ses habitus culturels, même si ça ne veut pas dire qu'on possède
tous les privilèges de certaines catégories des classes sociales hautes.
Sinon l'expression "a un peu d'argent" me chiffonne
(si c'est "beaucoup plus que la moyenne des Français" ce n'est pas "un peu").