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@Alnilam Un BU ne suffisait pas ! Et je te remercie parce que je crois que c'était la "pièce manquante" de mon raisonnement sur le harnais. Je n'ai pas l'intention d'en acheter un dans l'absolu, mais si je me rends compte que mon fils correspond au profil que tu décris, j'y penserai. Merci !
@Weena88 : je ne te garantis rien, c'est du souvenir. Dans mon souvenir, j'ai l'impression que mes parents n'étaient pas là (et je me souviens nettement d'un gars avec un tee-shirt de couleur vive qui nous encadrait). Mais peut-être que je me trompe. Et puis, ça date un petit peu je pense. Mes souvenirs de CP (donc quand j'avais 5-6 ans) sont beaucoup plus nets, donc ça remonte probablement à plus loin (4 ans ? je ne sais pas si on peut garder des souvenirs plus tôt que 3-4 ans ?). Donc, à minima, c'était y'a 22-23 ans. ça a pu changer, les réglementations sur l'encadrement des enfants ont pu changer aussi.
@Weena88@Gabelote Idem, j'ai souvenir que ma mère me laissait seule dans la piscine à bulles le temps qu'elle fasse ses courses puis elle revenait me chercher pour qu'on aille manger à la cafétéria... Mais c'était il y a au moins 18 ou 19 ans... (oui je vous aide beaucoup haha)
édit : pour les souvenirs, j'en ai depuis que j'ai un an environ et ce ne sont pas des choses racontées par mes parents que j'aurais intégré ensuite comme mes propres souvenirs puisque je me rappelle par exemple de choses qui n'ont "aucun" intérêt pour eux : mon père qui met un disque de Manu Chao ou Gainsbourg le dimanche matin, les chouquettes après le café, la disposition de notre appartement, les poissons dans l'aquarium chez les voisins chez qui j'allais seule parfois, le nom de nos voisins/amis d'école maternelle/femmes de ménage dont mes parents n'ont aucun souvenir précis etc... J'ai des bribes de souvenir bien souvent reliés à des impressions charnelles (un son, un goût) mais je ne sais pas si ça dépend des bébés ou si c'est parce qu'ayant été adoptée, mon cerveau a tout enregistré parce que le flot de nouveauté était permanent.
Au niveau de la pression pour avoir des enfants je ne crois pas l'avoir déjà ressentie, j'ai eu mon premier enfant récemment, à 28 ans, et dans mes groupes d'amis je suis la première ou une des premières à avoir un enfant, et du côté de mes parents ils ont eu des enfants plus tard que moi (vers 35 ans) donc ils ne s'attendaient pas du tout à ce que je tombe enceinte aussi "tôt" (mon père m'a même demandé si c'était un accident, ce que j'ai trouvé assez surprenant parce que d'un point de vue extérieur j'avais la situation classique d'une personne dont la société pourrait attendre qu'elle fasse un enfant : en couple de longue date, mariés, 2 CDI, propriétaires). Ma fille est encore toute petite mais pour le moment on ne me parle pas encore d'un deuxième enfant (c'est d'ailleurs plus moi qui en parle en disant que je ne sais pas si j'en aurais un autre, et on me répond "t'inquiètes pas, tu as le temps, tu verras ça plus tard"). Je pense que mon mari a ressenti un peu plus de pression de la part de sa famille qui était très impatiente qu'on ait un enfant (contrairement à la mienne). D'ailleurs presque jusqu'au moment de lancer nos essais on hésitait un peu entre une vie sans enfants à garder notre argent pour voyager un max et profiter de n'être qu'à deux, ou avoir des enfants.
Sinon ce n'a pas vraiment de rapport avec la pression mais je trouve (selon ma propre expérience) que quand on sort dans la rue en étant visiblement enceinte ou avec un jeune bébé on a tout de suite des regards bienveillants, de l'aide de la part des gens, des remarques gentilles, etc. Alors que les rares fois où je suis ressortie seule pour la première fois depuis presque un an je me suis sentie beaucoup plus invisible et moins considérée, et j'avais l'impression de perdre des privilèges (les places prioritaires dans le bus, les gens qui font attention à ne pas te heurter, etc.). Par contre je me demande si ce regard change quand on se promène avec des enfants plus âgés (donc considérés comme moins mignons, plus pénibles et bruyants). Est-ce que les gens sont plus exaspérés ou le parent étant un parent on a quand même du "respect" pour lui, ou de la compassion ?
@Kolibawa : je ne sais pas pour les valeurs en décalage avec la société mais je trouve que même en dehors de cette donnée il est déjà difficile d'élever ses enfants selon ses propres valeurs, quelle qu'elles soient. On est tellement obligés de s'adapter à l'enfant (en tout cas quand il est bébé) si on veut "survivre", c'est à dire dormir un minimum d'heures, avoir le temps de faire le minimum (se laver, manger) que personnellement j'ai mis certaines de mes "valeurs" de côté (temporairement en tout cas), j'avais plein de beaux discours et de belles idées pour mon enfant : utiliser des couches lavables, ne surtout pas utiliser de poussette, ne pas dormir avec elle, etc. Et au final j'ai pas fait la moitié de ça parce que... je me suis adaptée à elle. Pareil pour la TV ou l'heure du coucher en théorie j'ai mon idée là-dessus mais qui sait si je ne la laisserais pas regarder des écrans plus tôt que prévu parce que c'est juste plus facile pour nous tous de faire comme ça, même en sachant les risques que ça comprend.
@KrissdeValnor : clairement (si l'occasion se présente mais ce sera sûrement le cas) je ferais de longs voyages avec ma fille avant ses 2 ans, on est férus de voyage avec mon mari (d'ailleurs on a un blog voyage aussi ) et on ne se voit pas mettre cette passion en pause aussi longtemps (surtout qu'effectivement les vols gratuits avant 2 ans c'est alléchant), mais j'espère que les vols se passeront bien et je sais qu'on sera tous les deux morts de honte si elle hurle pendant (même si... ce ne sera pas vraiment de notre faute, ni de la sienne, si elle pleure c'est que quelque chose la dérange et si les parents l'ont nourri, rassuré, câliné, changé, bercé et que l'enfant pleure toujours, bah ma foi y a pas grand chose d'autre à faire ...). C'est pénible pour tout le monde mais il faut pas oublier que c'est surtout compliqué pour l'enfant (qui souffre certainement s'il pleure aussi longtemps) et pour les parents qui se retrouvent démunis envers leur enfant et en plus mal à l'aise vis à vis des autres passagers (+ subissent les pleurs directement, les parents supportent aussi difficilement les pleurs que les non-parents je pense, en tout cas moi j'ai beaucoup de mal à encaisser ceux de ma fille). Et clairement je ne ferais pas un message public à haute voix pour m'excuser auprès de tous les passagers, je m'excuserais peut-être auprès de mes voisins direct et j'essaierais d'aller un peu debout dans le coin des boissons avec mon bébé (ou entre deux voitures dans un train) pour donner un peu de répit aux passagers.
@Fealynn
J'ai des souvenirs qui datent de la crèche. Ils sont brefs et certains sont assez flous mais ils n'ont pas pu m'être racontés par mes parents puisque forcément, ils n'allaient pas à la crèche avec moi .
@Mama Sara dans le premier article que tu as linké, il n'y a qu'à voir les commentaires, on voit tout de suite la pression autour de ça "je suis choquée" "avoir un enfant c'est ce qu'il y a de plus beau au monde" "c'est absurde" "ils ne pensent pas aux couples infertiles", il n'y a qu'une façon de penser alors que ceux qui ont des regrets se sentent sans doute déjà super mal de ressentir ça. Moi c'était vraiment lié au baby blues violent des premiers jours, au deuil de ma vie "facile" d'avant, et je le disais sans me cacher "je regrette d'avoir fait un enfant" parce que ça me soulageait et que je savais que c'était temporaire, lié à cette période très dure. Mais quand c'est une pensée qui dure j'imagine qu'il n'y a pas d'autre choix que de garder ce secret en soi d'ailleurs ça me fait penser au "c'est que du bonheur" que plein de gens te disent quand tu tombes enceinte ou quand tu viens d'accoucher, c'est la phrase la plus hypocrite qui soit. Parce que même si le bébé est un modèle "facile", même si tout se passe globalement bien, ce n'est jamais "que" du bonheur, il y a forcément de la fatigue, des larmes, de l'incompréhension, de la douleur, des doutes, des inquiétudes. Et dire "c'est que du bonheur" c'est enfoncer d'autant plus les jeunes parents désemparés, c'est les obliger à se dire "qu'est-ce que j'ai mal fait, pourquoi ça me rend pas heureux alors que c'est supposé être la plus belle chose au monde et n'être que joie et félicité ?"
@Charentaise : Ça me rappelle le mal fou que j'ai eu à écrire un texte pour le faire-part de l'oisillon. Tous les modèles que je lisais mettaient l'accent sur le "grand bonheur", la "joie immense" de "cette arrivée qui nous comble"...etc. J'aurais eu l'impression de mentir à cette époque. Même si tout allait globalement bien.
C'était mon intervention inutile, bonsoir
Il y a encore aujourd'hui une confusion entre féminité et maternité, beaucoup considère qu'on ne peut être une "vraie" femme sans être mère (un chauffeur de bus me l'a encore affirmé il n'y a pas longtemps car je lui disais que je n'avais pas d'enfant ). Une autre anecdote significative: j'ai entendu un jour le témoignage d'un homme transgenre qui disait avoir mis des années avant d'accepter sa véritable identité car "j'ai pu avoir des enfants, c'était donc la preuve que j'étais une vraie femme".
(vous allez trouver que j'essaie de toujours tout reporter aux questions queer hein )
Mon (ancien) psychiatre (qui a été consulté par une psy belge qui cherchait à déterminer si son hôpital allait ou non nous accepter dans son service de PMA) m'a dit qu'il "ne pensait pas que ce soit une bonne idée que je sois enceinte, car la grossesse est avant tout une expérience de femme". Je trouve ce genre d'attitude très nocif (sans blague) autant pour les femmes cis fertiles (ou qu'on pense fertile), qu'on voit du coup avant tout comme des utérus sur pattes, que pour les femmes trans, qu'on voit du coup comme des "fausses femmes" puisqu'elles n'ont pas d'utérus, que pour les femmes cis stériles, qui sont donc des "femmes tragiques" à qui on aurait volé une partie de leur identité, qu'aux personnes AFAB non-cis qui ont envie de tomber enceint.es ou l'ont déjà fait, qui sont tout de suite des "fausses personnes trans" à cause de cette grossesse.
Perso, (oui désolé.e je tombe dans le perso du coup) ce qui me fait le plus peur pour ma future grossesse, ce ne sont pas les changements physiques (et pourtant, je n'ai pas DU TOUT hâte de prendre encore plus de poitrine par exemple, étant dysphorique de par-là), mais de me faire asséner jour après jour pendant 9 mois que je vais être "mère" (raté, la mère c'est ma meuf), que je suis au "summum de ma féminité", et devoir me heurter jour après jour à "la majorité des femmes enceintes", "les femmes qui décident d'allaiter/de ne pas allaiter", "les femmes qui accouchent"...
De même, les "femmes" doivent allaiter (sinon ce sont des monstres qui n'aiment pas leur bébé), mais on sait d'avance que, malgré le fait que ce soit techniquement tout à fait possible, ma femme va devoir remuer ciel et terre pour qu'un endocrinologue accepte de lui prescrire le cocktail d'hormones nécessaire à la lactation, elle la mère, alors que très certainement, les gens qui ne sauront pas que je suis trans me pousseront à au moins essayer d'allaiter - alors que c'est pas moi la mère.
Enfin bref, voilà, ça c'est transformé plus en coup de gueule qu'en véritable intervention construite, j'espère que ça ne dérange pas trop.
(tiens j'en profite pour remercier énormément @Mama Sara pour tes interventions toujours très construites, très intelligentes et qui font beaucoup réfléchir, et @Allitché pour les pistes de réflexions que tu lances et que je trouve toujours très intéressantes, les BU c'est pas toujours assez )
Moi j'aime bien tes coups de gueules perso, ils me permettent de réfléchir selon de nouveaux points de vue que je n'avais pas forcément envisagés. Donc merci à toi également.
@Charentaise
Tu as 100 fois raison concernant le "c'est que du bonheur". Je commence à voir des jeunes parents qui se permettent de répondre que ce n'est pas vrai (du moins sur les réseaux sociaux). Je trouve ça très positif .
@Growing Entish : n'y vois surtout pas une incitation à l'allaitement, ce n'en est pas une, juste une réflexion qui me vient à la lecture de ton post: pudique la grossesse ce n'est pas féminin, pourquoi l'allaitement le serait? Serait réservé à la mère? (Pas forcément pour ton cas, donc, de façon générale)