Puisque nos systèmes sociaux sont dans le collimateur sur tous les fronts, pas d'exception: le gouvernement planche sur un projet d'ouverture d'une partie des retraites (les supplémentaires) aux fonds de pension anglo-saxons et autres sociétés de gestion, selon des révélations de Mediapart, qui s'est procuré les documents de travail du projet de loi "Pacte".
En résumé, les retraites supplémentaires, apparues dans les années 2000, sont une sorte de retraites complémentaires en partie ouvertes à la capitalisation (système individuel et non de répartition) mais jusque là très encadrées. Le sujet est assez complexe et je ne maîtrise pas les tous tenants et aboutissants, mais apparemment, le fait que ce soit encadré et non ouvert à la spéculation a été un facteur protecteur face à la crise financière de 2008 (là où d'autres pays ont eu des pertes massives de capital dans ce domaine).
Or ce projet de loi viendrait complètement modifier l'équilibre en place et provoquer une entrée sur le marché des grands fonds de pension, avec des risques pour le système de retraites tout entier si ce gouvernement et les suivants poursuivent sur cette lancée.
Toujours d'après Mediapart:
Les arguments du gouvernement sont :
1/le développement des financements en fonds propres des entreprises (ce qui est à priori basé sur des hypothèses fausses d'après un expert interviewé dans l'article);
2/augmenter l'attractivité des ces "produits" i.e. les retraites supplémentaires privées et capitalisées;
3/ "protéger les français qui épargnent pour leur retraite". En dehors de la question des valeurs et de la philosophie derrière (pas dans le sens de l'égalité et de la répartition), il y a aussi un risque important non prévu dans le projet de loi : le capital de ces retraites peut perdre sa valeur en cas de crise financière;
4/stimuler la concurrence;
Le tout pour ne pas atteindre l'objectif à priori (mais j'ai pas tout compris )
Mediapart souligne la proximité de grandes entreprises du monde des assurances privées et de fonds de pensions (américaines notamment) avec le gouvernement actuel, ce qui pourrait expliquer en partie l'incorporation de ces éléments dans ce projet de loi "Pacte" qui est beaucoup plus large et est un peu fourre-tout. Notamment la multinationale américaine Blackrock, dont le PDG de la filiale française est un proche de Bruno Le Maire. Accessoirement le frère de Bruno Le Maire possède une entreprise qui intervient entre autres sur ces questions de gestion de fonds.
Le pourcentage de ces retraites supplémentaires est pour l'instant de quelques pour cents seulement dans le système de retraite entier (de base par répartition). Mais si les futures réformes venaient à faire baisser ces retraites, alors mécaniquement la part des supplémentaires augmenterait, pour le plus grand bonheur des acteurs privés du secteur. De quoi creuser les inégalités des citoyens au moment de la retraite...
En résumé, les retraites supplémentaires, apparues dans les années 2000, sont une sorte de retraites complémentaires en partie ouvertes à la capitalisation (système individuel et non de répartition) mais jusque là très encadrées. Le sujet est assez complexe et je ne maîtrise pas les tous tenants et aboutissants, mais apparemment, le fait que ce soit encadré et non ouvert à la spéculation a été un facteur protecteur face à la crise financière de 2008 (là où d'autres pays ont eu des pertes massives de capital dans ce domaine).
Or ce projet de loi viendrait complètement modifier l'équilibre en place et provoquer une entrée sur le marché des grands fonds de pension, avec des risques pour le système de retraites tout entier si ce gouvernement et les suivants poursuivent sur cette lancée.
Toujours d'après Mediapart:
Les arguments du gouvernement sont :
1/le développement des financements en fonds propres des entreprises (ce qui est à priori basé sur des hypothèses fausses d'après un expert interviewé dans l'article);
2/augmenter l'attractivité des ces "produits" i.e. les retraites supplémentaires privées et capitalisées;
3/ "protéger les français qui épargnent pour leur retraite". En dehors de la question des valeurs et de la philosophie derrière (pas dans le sens de l'égalité et de la répartition), il y a aussi un risque important non prévu dans le projet de loi : le capital de ces retraites peut perdre sa valeur en cas de crise financière;
4/stimuler la concurrence;
Le tout pour ne pas atteindre l'objectif à priori (mais j'ai pas tout compris )
« Le plus incompréhensible dans cette affaire, c’est que la réforme va assurément manquer son objectif principal, à savoir le financement de l’économie. La généralisation de la sortie en capital va mécaniquement réduire la duration des placements, et donc se traduire par moins d’investissements en actions. »
Mediapart souligne la proximité de grandes entreprises du monde des assurances privées et de fonds de pensions (américaines notamment) avec le gouvernement actuel, ce qui pourrait expliquer en partie l'incorporation de ces éléments dans ce projet de loi "Pacte" qui est beaucoup plus large et est un peu fourre-tout. Notamment la multinationale américaine Blackrock, dont le PDG de la filiale française est un proche de Bruno Le Maire. Accessoirement le frère de Bruno Le Maire possède une entreprise qui intervient entre autres sur ces questions de gestion de fonds.
Le pourcentage de ces retraites supplémentaires est pour l'instant de quelques pour cents seulement dans le système de retraite entier (de base par répartition). Mais si les futures réformes venaient à faire baisser ces retraites, alors mécaniquement la part des supplémentaires augmenterait, pour le plus grand bonheur des acteurs privés du secteur. De quoi creuser les inégalités des citoyens au moment de la retraite...