J'ajouterais que si tu pouvais,
@Luzgar , éviter de poursuivre dans le "lol, un jour quelqu'un m'a dit que son autisme affectait son genre, rendez-vous compte comme c'est absurde" et reprenant cet exemple comme si c'était un comble de ridicule. Je ne pense pas avoir un avis particulièrement éclairant sur le sujet de ce topic et ne me considère pas concernée donc je n'ai pas jugé légitime d'y intervenir (bien que je partage et soutiens chaleureusement les posts de celleux qui ont eu la foi de le faire), mais pour le coup, là, si, j'estime avoir un avis de concernée à apporter : ça n'a absolument rien d'absurde de penser que l'autisme puisse influer sur notre genre et notre perception du genre en général, ça influence la façon de percevoir et comprendre tellement d'autres choses, aussi bien physiques que sociales, je ne vois pas pourquoi le genre en serait exclu. Pour ma part, je considère que oui, ça joue tout à fait dans ma perception de mon genre. Si on m'avait demandé de parler de mon genre il y a quelques années, ma réponse aurait sans doute fait douter de ma compréhension de la question. Je sais quelle est la "bonne réponse", quelle réponse est attendue à la question, mais elle reste complètement vide de sens pour moi, c'est toujours pas ma vraie réponse à la question.
Désolée si ça perturbe ton petit ordre naturel des choses ou que sais-je, j'ai pas de photos de mon cerveau d'autiste à t'envoyer pour confirmer mes dires.
Donc autigender c'est aussi valable finalement ? Faut savoir. Moi je ne sais pas, je demande ce qui existe supposément et ce qui n'existe pas, et où sont les limites. Ce n'est pas moi qui dit que autigender n'existe pas, je dis que je n'y crois pas, de la même façon que je ne crois pas au concept de non-binaire.
BIen sûr que l'autisme perturbe la perception des rôles genrés, je n'ai jamais dit le contraire. Pour ce qui est de l'identité de genre, je ne sais pas, il faudrait des études sur la question, mais sachant que le transsexualisme se repose sur la base d'hormones dans l'environnement pré natal, ça m'étonnerait que ce soit lié, mais peut-être, c'est une hypothèse. Je n'en sais rien.
Ah maintenant, le sexe c'est juste en fonction des gênes ... qu'une personne aurait du avoir? C'est vraiment la phrase qui me traverse la tête quand je te lis. Mais reprenons:
Non... C'est la génétique. Manque de Y, femelle, ajout de Y, mâle. Sociologiquement après ça se traduis différemment, parce que par exemple une personne qui est XY mais qui est insensible à la testostérone va ressembler 100% à une femme, sauf qu'elle a des chromosomes mâles. Elle est mâle, mais pourtant, elle apparaîtra et sera traitée comme une femme. Elle sera pas non-binaire biologiquement, elle sera mâle.
Le sexe, est-ce une observation?
Oui. Sauf doute ou si c'est pas très sûr à la naissance, c'est une question d'observation dans 99% des cas.
Et le sexe, c'est entourer ça d'un gros trait et dire "toute cette combinaison, c'est mâle, et toute cette autre combinaison, c'est femelle"? Et du coup on a deux gros groupes.
Oui.
Et plein d'exceptions! Les exceptions, on les trie sur quels critères?
Sur les différentes pathologies et leurs symptômes. Aussi "plein d'exceptions", ça dépend de quoi tu parles, car oui y'a beaucoup de syndromes/pathologies mais ça représente à tout cassé 1% de la population mondiale.
Dans le premier post de ta première page, tu nous présentes les personnes trans, qui ont un cerveau d'un sexe et un corps de l'autre - dans quel groupe on les met, et pourquoi?
Je prends mon exemple. Je suis femelle, à 100% je pense, j'en ai pas la preuve, mais c'est très probable. Mon genre est homme, parce que mon identité (tel qu'il est définit dans les papiers scientifique) de genre est homme. Voilà. Ça fait pas de moi un non-binaire, pourtant mon sexe et mon genre clashent, ça fait de moi une personne trans.
A partir du moment où on a fait des groupes, on a déjà dépassé l'observation pure pour commencer à trier, ordonner, et donc chercher à expliquer; et à partir du moment où face à un sujet qui ne rentre bien ni dans un groupe ni dans l'autre, on fait un choix, et on n'est plus du tout en train d'observer, on est en train de trier et de justifier son choix.
Je suis dans le groupe femelle et le groupe homme. C'est pas un choix, c'est comme ça ?
Et du coup, quand tu commences à dire que pour les gens trans c'est le critère du cerveau qu'il faut prendre en compte, et que pour les gens intersexes, c'est le critère des chromosomes, mais même pas ceux qu'iels ont mais ceux qu'iels auraient du avoir, moi j'y vois pas une observation scientifique du tout, j'y vois un jugement, un tri, motivé par la volonté de garder intact et absolu les deux groupes sexes qui existent, quitte à avoir des justifications pas du tout basées sur des observations et entièrement basées sur comment tu souhaiterais que ces observations soient - et la réponse qu'on te fait, c'est pas de dire "les observations scientifiques ne sont pas réelles" mais de dire "tes deux groupes, ils sont nazes".
Non. J'ai déjà répondu à ça, ce qui fait chromosomiquement quelqu'un de mâle ou de femelle, c'est si cette personne à un chromosome Y ou non.
Mais bref. Tu vois, j'étais pas venue parler de ça à la base, et j'en ai déjà fait deux pavés.
C'est dommage que ça soit sur un homme de paille et c'est dommage de s'énerver pour quelque chose tu n'as pas compris...
. bah historiquement, on voit que les personnes trans ont largement tendance à mentir à leurs médecins pour avoir le résultat espéré, et ce faisant les médecins ne peuvent pas bien conseiller (parce qu'iels n'ont pas les bonnes informations) et ne peuvent pas bien juger (parce qu'iels n'ont pas les bonnes informations).
C'est pour ça qu'il faut p'tête prévenir les gens cis que s'ils mentent pour avoir des hormones ils vont très certainement avoir de la dysphorie et le regretter toute leur vie. En général, ça calme.
En bref, ça sert à rien, et les gens trans font leur travail psy sur eux-mêmes en-dehors de la médecine, arrivent eux-mêmes à leurs propres conclusions, et se passent de l'avis du médecin, qu'ils manipulent pour avoir le résultat désiré.
Sache que les gens atteint de Münchhausen ou juste d'addiction, font pareil. Les médecins sont censés être formés pour repérer ce genre de personne et ne rien leur donner...
Ca pose aussi comme vrai l'argument que le médecin sait mieux que son patient s'il est trans ou non, et ... bah la résistance s'explique déjà par le fait qu'historiquement c'est absolument faux, et que le monde de la médecine a aujourd'hui encore a réparer son image au sein des communautés trans - on ne lui fait plus confiance, et c'est au monde des médecins de changer ça; on peut toujours dire dogmatiquement "il faut faire confiance aux docteurs" mais c'est pas comme ça que le monde marche, et les gens trans ne feront pas confiance au monde médical en général tant que le monde médical n'aura pas donné des gages d'être digne de confiance.
Où est-ce que j'ai dis qu'il fallait faire confiance aux docteurs ? Je suis la personne ici qui fait le moins confiance au personnel médical, surtout qu'aujourd'hui ils sont pas formés. Donc homme de paille. Tout ce que je dis c'est qu'il faut remplir le diagnostique de dysphorie de genre. Si tu veux pas aller voir un psy mais que tu remplis quand même le diagnostique, honnêtement, les gens font ce qu'ils veulent, si ça se trouve, ça sera la bonne solution du premier coup. C'est aussi possible que ça le soit pas, faut gérer le facteur risque/bonus et voir si les risques d'être cis sont grands ou non, il faut se questionner... Et le questionnement n'est largement pas toléré ici apparemment, de ce que j'ai pu voir. Moi je pense que c'est mieux d'aller voir un psy en premier avant d'entamer le changement le plus important dans ta vie, mais c'est mon opinion personnel, pas une lois que j'ai inscrite quelque part.
Et puis, tout simplement, parce qu'actuellement c'est pas la médecine qui apprend des trucs aux gens trans, c'est les gens trans qui apprennent des trucs aux médecins.
C'est aussi un problème, parce que du coup, y'a toute l'idéologie derrière qui y va aussi, donc finalement, ça désinforme plus que ça forme aujourd'hui. Les scientifiques ont les ressources suffisantes pour pouvoir regarder ce qu'il se passe au niveau biologique, donc il n'y a aucune espèce de raison de se rallier à l'opinion public, si ce n'est par peur de se faire traiter de transphobe et de perdre leur commerce.
Ou si tu préfères: tu cites à tort et à travers plein d'études qui disent que l'identité des gens trans est biologiquement comme elle est, mais la communauté trans a pas attendu ces études pour affirmer la même chose.
Hmmmmmmm je suis sûr et certain que la plupart des associations trans te diront que le genre est social ? Toi même tu me disais que le cerveau "peut changer" et compagnie, et beaucoup de personnes ici l'estimaient aussi sur ces points-là.
c'est basiquement la même chose que "je suis une fille dans un corps de garçon" et on a pas attendu la recherche pour affirmer ça, au contraire c'est la recherche qui a été faite à propos de cette affirmation.
Oui, mais c'est bien de le prouver.
Du coup... les communautés trans ont tendance à penser qu'elles savent mieux que leurs docteurs qui elles sont et ce dont elles ont besoin. Et ont tendance à penser que c'est à elles plutôt qu'à leur médecin de décider de ce qu'il faut faire ou pas... et voient d'un mauvais oeil le fait qu'on leur dise l'inverse. On attend pas l'avis de son docteur pour savoir si on a besoin ou pas d'un traitement hormonal, ou de telle ou telle opération, après tout.
Et c'est un problème. Des patients ne sont pas censés demander ou pouvoir réguler eux-même et savoir s'ils ont besoin d'un traitement ou non. Tout simplement parce que ce n'est pas sûr si la personne ne respecte pas le diagnostique de dysphorie de genre, parce qu'elles peuvent avoir de la dysphorie liée à ça. Y'a d'autres pathologies qui peuvent entrer en compte, et il faut évaluer le facteur risque de savoir si une autre hypothèse est plus valable que la dysphorie de genre et réserver l'hormonothérapie en dernier recours, parce que c'est la chose avec le plus de changement et le plus lourd. En somme, il faut trouver le bon traitement pour le patient et ça prend du temps.
Du coup, oui, la réponse qu'on fait les communautés trans, c'est de virer l'aspect juge du corps médical, pour garder (dans l'idéal) l'aspect conseiller. C'est le concept du consentement informé (informed consent, dont tu as parlé par le passé). Ca implique que les médecins ont le devoir d'expliquer les conséquences d'un traitement hormonal (y compris le fait que oui ça peut causer de la dysphorie si on en a pas à la base) et que les personnes trans sont assez grandes pour faire un choix et pour en assumer les conséquences derrière. Dans l'idéal, du coup ça veut dire qu'une personne qui cherche un traitement peut parler plus librement à son médecin, puisqu'elle peut lui confier tout et n'importe quoi sans jugement (littéralement). C'est peut-être pas la solution parfaite ... mais je trouve qu'elle est meilleure que ce qu'on avait avant, et qu'elle traite plus dignement les personnes (les patients et les docteurs d'ailleurs, à qui on arrête de raconter des conneries).
Ne pas réguler l'accès à des médicaments, je trouve ça assez irresponsable. C'est une opinion.
A demander un long suivi psy avant la délivrance d'un traitement hormonal, tu oublies le facteur temps.
Un "long suivi psy", un an c'est pas long, désolé mais si tu passes un an avec un soutien psychologique, déjà, ça sera bien plus facile à passer cette année, mais en plus de ça, ça te permettra de te préparer pour la suite. C'est que du bénéfice d'avoir un psy dans ce genre de période.
Et demander à ce qu'il y ait un suivi psy avant la délivrance d'un traitement hormonal, afin de protéger les personnes cis qui se tromperaient, pour leur éviter de subir la dysphorie... Il est admis que le taux de regret des transitions, et le pourcentage de détransition des personnes qui ont suivi un parcours trans est minoritaire, et même qu'il est très faible (de l'ordre de 0,5 à 5%, 1% en moyenne selon les sources - je cite wikipédia, ouais j'ai pas envie de passer encore plus de temps à tirer trente-mille articles médicaux), et que ce taux est stable.
J'ai déjà critiqué le fait qu'il ne prenaient en compte que l'avis des personnes qui avaient dit qu'elles détransitionnaient. Dans les faits, en Amérique, quand les personnes détransitionnent, elles arrêtent juste leur traitement hormonaux, genre, plus de T shot, donc c'est très difficile d'avoir de vrais chiffres. Si t'as l'étude en question, je veux bien la voir, mais je doute qu'elle prenne ce facteur en compte. En tout cas, oui, dans les faits, tu as raison c'est pas beaucoup.
Je pense que mon approche est le juste milieu. Je comprends tes points et je les respecte. De toute façon, même si c'est vrai, il s'agissait de mon opinion, donc au pire, osef. Je vois vraiment pas pourquoi ça te mets en colère. Genre pour le coup, les gens pensent ce qu'ils veulent ? Je ne l'ai même pas mis sur la première page, ni fait de petit texte explicatif ni rien, c'était une réponse à des commentaires. Donc, merci de respecter mon opinion, même si elle est "transphobe" (comment water-down un mot encore plus qu'il ne l'est en ce moment...), moi je n'aime pas la façon dont les choses sont gérées dans mon pays, j'ai non seulement le droit de les critiquer, mais aussi de proposer des alternatives qui semblent me convenir.
Et de manière générale, sans pouvoir bien l'articuler, j'ai beaucoup le sentiment que tu articules tout ton raisonnement sur l'absolu besoin de faire éviter aux cis une erreur, quitte à faire attendre (et souffrir) les personnes trans. J'ai beaucoup le sentiment que tu fais passer le bien-être des gens cis en premier, et des personnes trans ensuite, que de toutes façons tu considères un peu comme des cas désespérés (la transition ça coûte cher, la dysphorie ça ne partira jamais, tout est apocalyptique et la vie d'un trans c'est l'horreur alors un peu plus un peu moins, hein). Bref ce paragraphe est pas un argument, mais le témoignage de comment tu apparais à mes yeux.
Je regarde juste le facteur risque en fait. C'est personnel, c'est une opinion. Et non je considère pas les personnes trans comme "des cas désespérés", tu vois ça comme ça, moi-même si la partie du fait que je sois trans est mauvaise à mes yeux (et à raison), c'est pas toute ma vie en fait. C'est une petite partie de ma vie. Donc... Non ?
Et puis, sur le dernier point, il est important de distinguer dysphorie et identité de genre, parce qu'en fait, une personne dysphorique, on s'en contrefout de comment elle s'identifie, même si elle continue de se dire cis, si elle est dysphorique et qu'elle veut un traitement, elle en a besoin et il faut le lui donner.
Par définition de la dysphorie de genre, une personne dysphorique ne s'identifiera comme son sexe opposé donc...? En plus, l'identité de genre tel que tu le définis, il n'existe très certainement même pas autrement qu'en tant que concept individuel psychologique. C'est une croyance.
Mais c'est pas quelque chose que tu fais: en niant l'existence des genres non-binaires, et en résumant l'identité de genre au sexe (ou, au sexe du cerveau, à la dysphorie, en liant la réalité de l'identité d'une personne à son corps), bah, en fait, tu es contre-productif... Parce que, les personnes non-binaires, elles vont pas te dire "ah oui, tu as raison, je suis juste une femme perdue, ou un homme perdu" tu en as la preuve ici. Elles vont vouloir garder intacte leur identité, même à bout d'arguments, même si leur seul argument c'est "j'existe, merde".
Mais, pour qu'un concept existe, il faut pouvoir le définir. C'est juste de la simple logique. Je sais pas quoi te dire, moi ça me gène, car c'est pas logique, et que je peux pas croire sans preuve, c'est comme ça. Dans ma tête, ça fonctionne comme ça, dans la biologie, ça fonctionne comme ça. Le genre non-binaire n'existe qu'en tant que concept, et c'est pas grave, mais il faut distinguer ce concept que du fait d'être trans. Parce que tu sois non-binaire ou non, si tu es dysphorique de genre, tu voudras être du sexe opposé, indépendamment de ton concept de non-binarité.
Et, dans un monde où les idées transmédicalistes sont universellement adoptées
Ouah. Alors tellement pas ? En tout cas pas dans les milieux où on est censé t'aider.
Comment faire pour dire "je suis pas exactement une fille, pas exactement un garçon, je suis un peu les deux, ni l'un ni l'autre, je suis autre chose" et que ce soit reconnu?
Donner une DEFINITION serait un bon début.
Qui est la catégorie de population qui a un corps d'homme et un cerveau de femme (donc un peu les deux) et qui est reconnu comme valide? On pourrait très bien transitionner, et dire ensuite, oui j'ai un cerveau de femme et un corps d'homme, et j'ai les deux donc je suis pas tout à fait l'un pas tout à fait l'autre...
Je suis désolé j'ai pas compris ça.
Et en affirmant péremptoirement que les genres non-binaires n'existent pas, tu nies des générations (littéralement, hein, Kate Bornstein) de témoignages, de vécus, en disant que puisque la science n'a rien prouvé, alors il n'y a pas de raison d'y croire...
Mais, pour que ça existe, faudrait qu'il y ai une définition. Ca fait 7 pages que j'en demande, alors désolé, mais non du coup j'y crois pas, et je n'ai aucune raison d'y croire. J'aurai pu croire des témoignages, si y'avait des choses qui se recoupent etc etc. Après ça veut pas dire que la non-binarité n'existe pas, juste que j'y crois pas. C'est MON droit d'avoir un esprit critique tant que ça n'a pas été démontré. C'est pas à moi de croire, c'est aux gens d'apporter des preuves qu'ils ont quelque chose de différent qui ne soit pas qu'un simple concept personnel dans leur tête.
alors que tes arguments pour la validité de l'identité des trans binaires, elle a été faite post-hoc, elle vient historiquement après les témoignages des personnes trans... et qu'avant l'apparition de tes études, les personnes trans existaient déjà.
Mais PUNAISE les personnes trans avaient toutes le même discours, les mêmes symptômes, c'était visible, parce que leur souffrance était la même à chaque fois. DONC y'a de quoi étudier, parce que c'est un groupe qui est homogène et qui possèdent des traits particuliers qu'on retrouve partout. C'est PAS comparable.
Homme de paille-euh, nananananère !
(Really, si tu penses à moi, à aucun moment je ne t'ai traité de nazi. J'ai rappelé l'histoire des sciences, c'est tout. J'ai aucune raison de te traiter de nazi, t'as jamais prôné cette idéologie.
)
Non je parlais pas spécifiquement de toi.
Sur ce, ne plaçant pas la biologie au-dessus des autres sciences, je ne pense pas pouvoir débattre de manière constructive avec toi. Je ne prétends pas avoir raison, juste ne pas utiliser les mêmes outils que toi pour appréhender le monde.
Homme de paille, je n'ai pas placé la biologie au-dessus d'autres science. Pour appréhender un phénomène, il faut s'assurer que ça
existe.
(Et je me retenais aussi de rebondir sur l'autisme, mais puisqu'on en parle : moi aussi, j'apprécierais que tu ne cause pas de l'influence de celui-ci sur la socialisation genrée/la perception du genre/la perception de son corps en général si tu n'es pas concerné. Ou du moins, pas de façon si catégorique.)
J'ai pas parlé de l'autisme et de son influence sur la perception du genre...?
Pour le DSM, je ne parlais pas de ça du tout
Ca a commencé avec le fait de se prétendre atheorique déjà (ce qui est humainement impossible) puis, pour la dernière édition, sa modification a entraîné des débats avec des psychanalystes, des psychiatres, l'OMS (de mémoire)...
C'est une histoire vaste et complexe et je suis vraiment désolée de ne pouvoir la résumer simplement
En tout cas, le DSM ne fait pas consensus même s'il reste un outil de référence (pour diverses raisons).
Okay, mais c'est tout ce que j'ai, donc faute d'avoir mieux, c'est ça que j'utilise. Merci quand même.
Pour le genre, je crois que ta reponse indique que la seule reponse recevable pour toi se situe au niveau des sciences dures (de ce que j'ai compris pour toi). Or, le vivant, l'humain n'est pas contenu dans les sciences dures (comme tu as dû le voir en psychanalyse par exemple).
Si c'est le cas, ça veut dire que ça n'a rien à voir avec le transsexualisme et qu'il n'y a rien qui fasse de ce phénomène quelque chose d'existant hors de la tête de ceux qui pensent qu'ils le sont. Soit on prouve qu'un phénomène existe, mais pour ça faut le définir, soit on peut pas, mais dans ce cas-là, on peut pas l'étudier. Et ça ne vaut pas que dans les sciences dures, puisque si pas de définition, il est impossible de l'étudier sociologiquement.
Le vivant et l'humain n'est pas contenu dans les sciences dures, notamment dans le cas où cela s'apparente simplement à des croyances à des concepts. Ce que la non-binarité semble être, si elle n'a qu'une définition propre pour chacun d'entre vous.
Du coup, est-ce qu'un échange sur ça t'intéresse vraiment ? J'ai l'impression que tu exteriorises le social qui pourtant pénètre le subjectif, que le subjectif n'a de sens que validé biologiquement
C'est aussi pour ça que j'evoquais la tierceité tout à l'heure parce qu'on ne peut pas compartimenter l'humain
Bah, oui et non. D'un point de vue scientifique, oui ça m'intéresse, parce que j'aime bien apprendre des choses, mais en soi, personnellement, non, j'ai l'opinion que c'est soit inutile pour caractériser une personne, soit mauvais. Je n'ai eu aucune raison de changer d'avis sur ce côté-là non plus.
Même si tu estimes que c'est juste social, et oui, ça l'est très certainement, le fait est que ça n'a rien à voir avec le transsexualisme en soi, il s'agit d'autre chose. C'est tout, c'est juste ça. Faut le distinguer l'un de l'autre, parce que c'est différent.
Si seul le biologique fait loi pour toi, ca ne pose pas uniquement la question du genre. C'est notre composition psychique que tu remets en cause
Non, c'est nos mécanismes de pensée. C'est pas parce que tu penses quelque chose, que c'est forcément vrai. Oui, les croyances font partie de nous, comme toutes les croyances, mais ça ne nous sert absolument à rien dans les faits. S'y raccrocher, c'est se raccrocher à un concept qui n'existe que dans ta tête. Encore une fois, faire preuve d'esprit critique, c'est pas mauvais. Par contre, me critiquer inlassablement sur le fait que si j'y crois pas, je suis transphobe, bah non,
ça c'est violent de mon point de vue. Ignorer le fait que dans d'autres cultures c'était utilisé pour bien mettre de côté certaines personnes qui ne rentraient pas dans le moule de la société, c'est violent à l'égard de l'histoire LGBT.
De plus, personne n'a à dicter ce que je suis censé penser, personne n'a à dicter ce que doivent-être mes opinions. Ça ne veut pas dire que je ne respecte pas les personnes, c'est juste que je n'y crois pas. C'est mon droit et c'est la chose la plus rationnelle à faire, parce qu'il n'y a pas de preuve ni même de définition, pas plus que je sois Jésus.
C'est aussi l'investissement du corps
Notre cognition et plein d'autres choses
J'ai pas compris en quoi le fait de pas croire en un concept remet en cause l'investissement du corps ou la cognition...
Scientifique dans la place, allez go.
Ça sent l'argument d'autorité toussa.
On va commencer par la base que je vais bien démolir comme il faut : un article scientifique, il suffit pas qu'il soit peer-reviewed pour qu'il soit bon. Des tas d'articles scientifiques paraissent tout le temps, et penser que leur simple parution suffit à en faire un gage de qualité c'est absolument pas scientifique.
Non c'est vrai. Sauf que je parle pas que d'un article en fait.
Tu peux en poser dix, cinquante, autant que tu veux, ça changera rien : si tous ces articles c'est d'la bouse, ça vaut rien. Comment savoir si un article est de qualité me demanderiez-vous ? Regarder où il est paru déjà, c'est un bon début.
Tu pars du principe que je ne lis pas les articles ou bien ? Mais oui, en effet, tu as raison aussi.
Mais au-delà, il faut s'intéresser aux citations, et les relier à la revue dans laquelle l'article est paru. Les bons papiers, en général, sont cités de nombreuses fois (si mes souvenirs sont bons, pour Nature la moyenne c'est une bonne soixantaine).
Non. Les citations donnent l'influence qu'à eu l'article dans les communautés scientifiques.
Surprise, surprise, tes merveilleux articles ne sont cités au grand max qu'une quinzaine de fois. Et souvent par échange de bons procédés (en gros, citation entre potes), ou alors l'article qui cite est une réponse. Mwai, pas fameux, ça donne pas envie.
Si tu regardes les articles, ils datent de 2018 ou 2017, ça veut dire qu'ils sont récents. Ça veut dire qu'il y a moins de citations aussi liées parce qu'il y a eu moins de temps pour que les citations en question arrivent... Du coup, ouais, en effet, y'a pas beaucoup de citation aujourd'hui. D'un point de vue général, les citations des reviews il faut attendre 2011 pour pouvoir dépasser les 100 citations, parce que le transsexualisme est une toute petite partie peu étudiée de la biologie et très spécifique. Marrant que, en "tant que scientifique" tu choisis de ne pas en prendre compte.
Voici des articles qui disent la même chose (le cerveau trans blablabla vous connaissez la musique), citées plus de fois car... Bah plus vieilles :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0022395610001585
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0022395610003250
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0149763415002432?via=ihub
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3402034/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2754583/
https://academic.oup.com/brain/article/131/12/3132/295849
https://academic.oup.com/cercor/article/18/8/1900/285954
https://www.bprcem.com/article/S1521-690X(07)00033-4/fulltext
http://m.eje-online.org/content/155/suppl_1/S107.full
Est-ce que j'ai besoin de remonter plus loin dans le temps où est-ce que ça suffit ? J'en ai d'autres si besoin.
Allez une dernière pour le fun, celle de 1995
https://www.nature.com/articles/378068a0 citée 711 fois et allant dans le sens de toutes les autres. Un peu plus que 60 quoi.
Le vif du sujet maintenant : le sexe. Raté, c'est les sexes. Et oui hein, c'est con de se planter sur ça. Le sexe dont on entend parler, c'est une combinaison de multiples facteurs qui ne coïncident que rarement (genre récemment on a découvert que certaines de nos cellules ne possédaient pas le même sexe chromosomique), et en bio on sait que faire des classes c'est utile et joli mais ça reflète pas la réalité, et c'est un énorme biais. La réalité c'est un chaos qu'on essaye tant bien que mal de ranger, sauf que ça marche pas et ça marchera jamais parce que la réalité elle s'en fout de si elle est facile à percevoir/classer ou non.
Marrant que tu ne sources rien en tant que "scientifique". Aussi, la chose dont tu parles, le fait que certaines de nos cellules ne possédaient pas le même sexe chromosomique, c'est uniquement valable chez les mâles (avec chromosome Y) et ça vient du fait que la mère transmet quelques cellules XX pendant la grossesse. Dommage. Et vu que tu affirmes sans preuve, je vais te contredire sans preuve et inviter les gens à se faire une opinion eux-même en cherchant et en étant critique eux-même.
Ça marche dans 99% des cas. Excuse-moi d'en faire une généralité, mais je pense que c'est largement une majorité des cas. Quand bien-même cela ne marchait pas, les intersexes ne sont toujours pas un troisième sexe.
Se prétendre rationnel et scientifique et défendre corps et âme la classification à outrance, déjà, ça pue. Aussi, je corrige rapidement un propos abérrant vu y'a quelques pages : y'a pas que deux hormones. Même sexuelles hein. Faut vraiment penser à réviser son endocrinologie ça va pas du tout là.
Okay sources encore ? Mais bref, non il n'y a pas que deux hormones sexuelles, en effet, mais par contre elles appartiennent toutes à un sexe ou à l'autre (mâle ou femelle donc, quand bien-même nous les possédons à différentes quantité selon le sexe). Merci de cette précision.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hormone_sexuelle#Les_gonadotrophines
Aussi, en bio, on reconnaît qu'on peut pas tout savoir. Car tout n'est pas régulé par notre corps et notre physiologie en fait. C'est LA BASE. Sinon y'aurait ni écologie, ni sociologie. Tu peux pas te prétendre scientifique en niant en bloc des recherches sociologiques sérieuses qui prouvent que le genre n'est qu'une invention humaine. On dit d'ailleurs que le genre précède le sexe : les catégories genrées existent depuis bien longtemps (bien avant la "science sérieuse"), et la science, avec tous ses biais, n'a inventé le sexe et les catégories de sexe que pour conforter et maintenir ces catégories.
Homme de paille, j'ai jamais dis que je savais tout.
Hum... Je suis d'accord pour dire que le genre en terme sociologique est une invention humaine ? Maintenant on sait que l'identité de genre est biologique, mais c'est différent du genre tel qu'il est décrit par la sociologie. Faut pas confondre tous les domaines, mais ça, j'arrête pas de le dire.
Ensuite, les catégories genrées existent en observant le sexe d'une personne. Donc même si on savait pas absolument 100% de ce qu'était un sexe (et on sait toujours pas), dans 99% des cas, ça ne faisait aucune différence dans le passé. J'estime que si y'a 99% de la population qui ressemble à la même chose, ça reste des catégories valides, le 1%, c'est l'exception, en biologie, y'en a toujours. Le préservatif empêche une grossesse dans 97% des cas dans une utilisation parfaite, pourtant, on ne voit personne dire que le préservatif ne protège pas des grossesse. J'ai pas trouvé de meilleur exemple désolé, mais bref, le monde est remplit de probabilité. Si tu pars de ce principe-là, alors rien n'existe réellement, parce que rien ne sera jamais à 100% quelque chose. C'est une drôle de façon de pensée, qui n'est pas scientifique, parce que c'est nier des réalités biologiques.
Bref, la bio et la socio sont en étroite collaboration, l'une ne fonctionne pas sans l'autre : tout n'est pas biologique, tout n'est pas sociologique. Si tu refuses ça, tu es aux antipodes des sciences actuelles. Du coup te dit pas scientifique, ça fait franchement mal aux fesses de lire ça.
Je ne refuse absolument pas ça, homme de paille à fond. Cependant, l'utilisation sociologique du mot genre est différente de l'utilisation du mot genre dans la biologie. Je parle de biologie, parce que le genre dans la biologie y est décrit et définit de façon claire et que des études ont montré des choses. La biologie ne montrera jamais que les personnes trans sont plus ou moins agressées dans la rue, parce que c'est pas son domaine. La sociologie montre d'autres choses, mais elle ne fait pas d'IRM à des gens pour démontrer qu'ils ont un cerveau différent. Donc, oui, désolé, j'utilise la biologie, parce que c'est le domaine dont je parle. Ça me semble logique.
De plus, c'est pas moi qui sépare sociologie et biologie en fait, je fais même tout le contraire. Dans la première page, au post sur les non-binaires, je détaille ce que sont les rôles genrés (sociologie donc) par rapport à ce qu'on sait de la biologie aujourd'hui. Aussi je prends bien soin de lier psychologie et biologie dans l'étude du transsexualisme. Donc... Ouais, en fait non je sais pas d'où tu sors ça.
Pour finir, notre ami le cerveau. Je n'ai qu'une seule chose à dire : plasticité cérébrale. Et si tes études sont très peu citées, c'est certainement à cause de ça. Notre cerveau est constamment soumis à des stimuli externes, et change en permanence en réaction à ceux-ci. Même si tu découvrais des différences genrées (ce qui est absurde, le genre étant une construction sociale), elles resteraient pas bien longtemps.
T'as dû mal lire.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0091302211000252
Scopus160
CrossRef140
PubMed Central19
Si je calcule bien ça fait un peu plus que 10.
Pour celle ci, je vois 5
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25667367 Mais je suis pas sûr de pouvoir bien voir si c'est ça car la source qui le montrait offrait 52 et que là où on voit le cinq, c'est juste pour PMD. Donc, je ne sais pas.
http://journals.aace.com/doi/10.4158/EP14351.RA?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub=pubmed sur ce site là, il en a 9.
Bref, je ne sais pas, c'est confus, peut-être que tu peux mieux trouver que moi le nombre de fois que l'article à été cité cependant.
Pour finir, ton DSM c'est une grosse blague : c'est pas là-dedans que l'asexualité est une maladie mais juste pour les femmes ? Same pour le BDSM ? Ah si. Si, c'est bien ça. Quelle crédibilité, waw.
Alors, je sais pas pour l'asexualité, mais pour le BDSM, non il dit pas ça du tout. Je l'ai déjà dit dans un poste avant, les paraphilies ont été déclassées des troubles psychologiques. Aujourd'hui, être sadomasochiste, ou avoir n'importe quelle autre paraphilie, c'est pas considéré comme pathologique. Par contre, le fait d'avoir de la détresse associé à ça, ou bien avoir des difficultés à se contrôler constitue le
trouble paraphilique, qui EST dans le DSMV. Voilà voilà....
Et même si c'était vrai, ça ne démontre rien pour la dysphorie de genre du tout en fait... Donc je comprends pas ton argument, ça n'a rien à voir.
Et même en admettant que le DSM est pertinent, c'est la dysphorie qui est décrite dedans, et pas la transidentité (et heureusement, elle est censée ne plus y être). Il n'est jamais, jamais dit que les deux ont un rapport.
Dommage, les faits contredisent ta croyance non sourcée.
Si tu veux te persuader que t'es malade parce que trans, grand bien t'en fasse. Mais impose pas tes élucubrations aux autres gens trans.
Try again.
By une scientifique trans qui en a marre de lire n'importe quoi sur la biologie.
Dommage que ta crédibilité soit partie en fumée au fil de ma réponse parce que c'était classe comme ending.
Avoir une pathologie c'est pas la fin du monde et c'est pas très grave si tu peux être traité pour, c'est toi qu'à l'air d'en faire tout un plat, moi j'aimerai juste pouvoir vivre et sensibiliser les gens à la science, qui n'est pas d'accord avec toi du tout en fait sur la question.
Les 14 et quelques personnes qui ont big upés ton postes devraient sérieusement essayer de faire un travail plus critique plutôt que d'avaler les élucubrations de quelqu'un qui n'est ni scientifique, ni logique, ni objective...
Arrêtez de prendre la parole d'autrui pour évangile des que ça va dans votre sens. Faites preuve d'esprit critique ugh.