Je suis très blessée que tu vois les chosses comme ça mais moi ce n'est pas mon cas. J'ai du respect pour mon père et pour moi le fait d'en parler au masculin ne dénote pas d'un manque de respect. C'est bien plus profond que ça.unefilleetoilee;3946271 a dit :@[font='Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif]Charuru[/font] : concernant ton papa...que tu t'estime transphobe ou pas, que cela soit difficile pour toi ou pas a vivre cette situation, si jamais tu as du respect pour elle, la moindre des marques des respect est de reconnaitre quelqu'un comme ce qu'il revendique...
de la meme manière dont tu n'irai pas chez ton medecin en lui disant "ouaiche roger, comment ca roule depuis la dernière fois?", mais tu respecterais sa position sociale, tu lui dirait peut etre "bonjour docteur" ou un truc du genre....ben pour ton pere c'est pareil, cela te semble peut etre insurmontable, mais c'est le respect de base de respecter une personne pour ce qu'elle est....
Je vais l'appeler S. ici puisque c'est la première lettre de son prénom au féminin, ça sera plus simple et plus facile pour moi.
Je lui en ai déjà parlé de cette difficulté et S. l'accepte très bien. S. ne me demande rien et estime avoir de la chance que je réagisse aussi "bien". S. avait très peur que je n'accepte pas et que je l'éjecte de ma vie. Je crois que S essaie de m'y habituer quand S. parle de sa personne, car en parle au masculin et au féminin.
comme l'a dit @alabama-arkansas, je l'ai connu 24 ans en homme, je crois donc que c'est quand même quelque part assez normal que j'y pense en Il, peut-être que ça viendra un jour, j'en sais rien mais pour l'instant c'est au dessus de mes forces.
@unefilleetoilee, tu y vois comme un manque de volonté, alors que pour moi c'est beaucoup plus compliqué que ça. Comme dis plus haut, c'est au dessus de mes forces, je ne peux tout simplement pas faire autrement.
Parfois je me dis qu'il faut que je fasse le deuil de S. en tant qu'homme mais que ce n'est pas forcément un deuil de S. comme père. C'est pas simple à faire.
De plus, je ne vois pas S. souvent (1 fois par an), ça n'aide pas à s'adapter non plus.
@mitsukko quelque part ce que tu me dis me "rassure" puisque même 10ans "après" ton ex continuait à dire IL.
Je ne juge absolument pas sa décision parce que pour moi ce n'est pas une décision. Je sais que S. n'avait pas le choix, que c'était une évidence et que c'était presque une question de vie ou de mort. Je suis contente que S. se sente mieux que jamais, que S. ai enfin l'impression d'etre "vrai", je soutiens S. D'ailleurs je l'ai encouragé à en parler à ma grand-mère, je l'ai rassurée et j'ai eu raison puisqu'elle ne l'a pas trop mal pris (faut savoir que ma grand mère est très catho).
Et je rajouterais que le moindre des respects serait à défaut de comprendre au moins d'accepter mes difficultés. Je sais que c'est moi qui ai un problème à travailler.