@Lisabel sur les médecines alternatives, je suis assez perplexe. Il y a plusieurs aspects pour moi :
1. est-ce que ça a été validé de la même manière qu'un médicament est testé
2. est-ce que ça peut faire du mal
3. est-ce ça fait du bien sur le côté psychologique au malade
1. Ça reste l'unique moyen de vérifier si ça fait ou non quelque chose (par exemple l'homéopathie c'est pas mieux que le placebo (en même temps c'est un placebo vu la dilution)) (et ça ne veut pas dire que ça n'a aucun effet, juste que c'est pareil qu'une pastille de sucre (en même temps c'est exactement ça) mais potentiellement mieux que rien du tout) (
exemple intéressant sur l'effet placebo)
2. Le gros défaut que je trouve à certains praticiens de médecine alternative c'est le discours anti-médecin allopathique, ça a amené à des dérives du type soigner un cancer du sein avec de l'argile, pas de surprise
on survit vraiment pas longtemps à ce régime-là. Certains "traitements" ont des effets positifs franchement douteux et des effets négatifs clairs : du genre le jus de citron nature tous les jours, ça bouffe les dents. En plus j'ai vraiment du mal avec les raisonnements qu'on peut retrouver derrière, ça peut frôler (voire plus
) la désinformation scientifique (le régime basé sur le pH par exemple).
3. Le simple fait d'être pris en charge par quelqu'un qui dispose d'un peu plus de temps qu'un médecin qui a 15 minutes par patient ou un urgentiste en plein rush, ça a un effet apparemment très positif sur le patient, et niveau logique ça parait pas con. Dans certains cas je suppose qu'aller chez un praticien alternatif en complément d'un traitement classique ça donne l'idée qu'on agit, qu'on prend en main sa pathologie et surtout son soin de manière plus active qu'on ne peut le faire en subissant une perf. Je dirais que "ça occupe", mais sans sous-entendu négatif. Le fait d'être acteur je suis sûre que ça donne plus de force pour supporter certains traitements.
Donc pour moi le fait que ce soit validé scientifiquement, ça n'exclue pas les approches plus globales du malade, même quand on n'en comprend pas complètement les mécanismes.
Par exemple, les services de grands brûlés
fournissent souvent des contacts de passeurs de feu, parce que ça marche sur la douleur. Même si c'est dans la tête, ça n'enlève rien au fait que ça améliore énormément la douleur chez certains malades et que ça vaut le coup de tenter (ça ne fait pas de mal, et parfois ça fait du bien, ça vaut le coup).
Par contre il y a aussi une belle palanquée de pseudo-soignants qui exploite la faiblesse des gens en les éloignant totalement de la médecine classique, ça ressemble parfois fortement à de la dérive sectaire, qui peut s'appuyer sur des argumentaires complotistes (le classique et quasi-imparable : si tu ne penses pas comme moi c'est que tu es encore dans le système qui te manipule, le lobby pharmaceutique te fait croire que ta chimio te soigne alors que c'est un poison, moi je suis hors système et je vois la vérité).
Tout ça pour dire : la science peut valider l'effet de thérapies alternatives, même quand c'est un effet psychologique (ce qui n'est pas rien). En revanche j'ai du mal à croire à l'efficacité des procédés pour lesquels on n'a pas montré le moindre effet positifs. J'ai l'impression de plutôt aller dans le sens de ton compagnon donc...
J'espère que tu n'as rien contre les parenthèses, parce qu'il y en a quelques unes dans ce post