Ça me fait mal au cœur de te laisser partir de mes pensées et de ma vie, mais je pense que ça vaut le coup. J’ai l’impression que tu as tout fait pour me faire passer pour la méchante, peut être que ça t’as fait plaisir de me voir au plus bas. J’ai passé un an dans une sorte d’ascenseur émotionnel à me demander chaque matin si tu allais m’accorder une seule seconde de ton temps .
J’ai passé un an à me demander si j’avais une quelconque importance pour toi et je n’ai jamais eu le courage de te poser cette question parce que j’avais peur de ta réaction et je savais pertinemment qu’en fait je n'étais rien. Tu m’as jamais rien dit, toujours mise à l’écart comme si je ne pouvais pas comprendre, que je n'étais pas assez « comme toi » ou comme tu aurais voulu que je sois. Je suis désolée de ne pas avoir été qu’un sourire, qu’une fille populaire, toujours belle, toujours gentille ,non je ne suis pas ce genre de fille, je ne voudrais jamais l’être mais j’aurais voulu l’être pour toi.
Tu m’as tellement vexée lorsque tu rabattais tes clichés en croyant savoir ce que j’étais vraiment alors qu’en fait tu n’as jamais rien su. "Toi t’es une arabe donc forcément t’es comme ça."Je pense que quelque part dans mon portable traine encore ce message d’anthologie. À l’inverse, je ne t’ai jamais rangé dans une case, jamais je n’ai pris en considération ce que tu semblais être , ce qu’on disait toi .J’ai laissé bon nombre de mes apriori pour savoir qui tu étais et c’est là que j’ai eu tort, là que j’aurais du n’écouter que mon instinct .Il faut reconnaître que tu es une belle personne, je t'idéalisais et tu en a conscience, et ça c'est toujours nocif. J’aurais voulu effacer la belle image que j'ai de toi, mais surtout, surtout, je voulais que tu quittes mes pensées.
Bien sur que je me suis rendue compte qu’avec le temps je te lassais plus qu’autre chose, et plus le temps passait plus j’avais l’impression d’être un parasite. Je l’ai vu tu sais, je sentais qu’a un moment donné la machine s’arrêterait de tourner et je me suis accroché à du vent, à n’importe quelle petite chose .C’est dingue mais tous les soirs je rentrais chez moi avec la certitude que tu m’auras oublié le jour suivant. J’étais persuadée d’être interchangeable et je me suis rendue compte bien trop tard que je l’étais à tes yeux. J’avais sans arrêt l’impression que tu faisais tout pour pas me voir, non ça n’était pas des caprices, ça me brisait le cœur de savoir que j’étais rien, et je pense que tu ne pourras jamais imaginée comme ça m’a fait du mal et j’aurais du moi-même me rendre compte qu’en fait il n’y avait rien a sauvé. J’ai espéré de toutes mes forces que tu redeviennes celui d’avant alors qu’en fait il n’y avait qu’une seule et même personne sauf que au début j’étais la nouveauté ,la fraicheur et qu’ensuite je suis devenue semblable à ces vieux meubles qu’on décide de garder au grenier parce que ça nous ferait de la peine de les jeter.
Je suis désolée de m’être acharnée à vouloir te garder près de moi et je pense que pour ça tu peux m’en vouloir , au final je pense que j’y ai perdu bien trop de choses mais surtout la fierté. J’ai eu tort de confondre amitié et amour et je me suis menti à moi même, persuadée du fait que je ne pouvais pas tomber amoureuse de toi alors que tout me trahissais. J’étais juste devenue un mensonge ambulant qui se trainait tant bien que mal et qui ne savait pas ce qu’il disait. J’aurais voulu que tu sois là, que tu tires la sonnette d’alarme et que tu me dises stop, arrêtes tout ça S., pourquoi tu te fais du mal comme ça ?J’aurais aimé que tu me dises tout ça, avoir une longue discussion avec toi, poser cartes sur table. Avec le recul ,j’imagine que pour toi je n’ai en fait été qu’une groupie, une de plus. Non je n’étais pas folle, non je n’étais pas complètement paranoïaque mais oui j’étais éperdument amoureuse de toi et oui malheureusement et malgré moi je t’aurais tout donné. Je te voyais beaucoup plus que mes amis, tu comptais beaucoup plus que n’importe lequel d’entre eux, c’est dingue à dire mais j’avais tellement confiance en toi ,j’étais persuadée que je pouvais compter sur toi, n’importe quand et n’importe où. J’ai été sincère avec toi, jamais je crois je n’ai pensé à mal te concernant, même quand je te le disais et même lorsque j’avais mes raisons.
J’imagine que je suis une fille difficile à supporter, et je sais pertinemment qu’il faut s’armer de patience avec moi. Moi aussi à ta place j’aurais envoyé bouler cette fille carrément chiante. Mais j’aimerais juste que tu saches que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait par peur de te perdre et pas pour autre chose. Je ne t’en veux pas de m’avoir déjà oublié, j’espère seulement que tu saisiras le sens de ce message et l’importance qu’il a pour moi. Ne reste pas sur une image erronée de moi, je tacherais d’en faire autant avec toi.