A ma Mère:
Ce n'est pas parce que tu m'as mise au monde & que je suis encore dépendante financièrement de toi que tu as tous les droits. Il faut que ça cesse. Ta violence psychologique m'a détruit. J'ai 24 ans & je ne sais même pas qui je suis à cause de toi. Il va falloir que tu l'entendes, car, que tu le veuilles ou non, c'est un fait. Je me définis comme tu voulais que je le fasse: une incapable, menteuse, égoïste & méchante. Je ne suis pas comme ça mais... Je ne sais pas comme je suis. Tout ça à force de t'entendre me le rabâcher depuis que j'ai 6 ans. Je n'ai ni estime, ni confiance en moi. A cause de toi. J'ai raté ma vie à cause de toi. Quand ce n'était pas toi qui venait me mettre des bâtons dans les roues de mes projets, je les avortais de peur de tes réactions. Entre tes coups & tes mots immondes, j'ai dû tenter de grandir. En plus de me manipuler, tu manipulais mes êtres chers pour qu'ils aient une image faussée de moi, et de toi. Et ça marchait, personne ne me croyait. Sais-tu à quel point il est dur de grandir sans le moindre soutient?
Il est temps que tu cesses de mentir, et surtout, si jamais tu te mens à toi-même, que tu arrêtes de te cacher derrière tes illusions qui te font croire que tu es une bonne mère. Tu es une mauvaise mère. Tu as passé ton temps à essayer de me faire croire que je suis un monstre, alors que le seul monstre, c'est toi.
Sur 24 ans, voilà 18 ans que tu me fais morfler, 18 ans que tu as passé à t'acharner à me détruire pour me forcer à rentrer dans le moule sous-contrôle dans lequel tu me voulais.
Mais tu n'as pas réussi. Enfin, un peu quand même, tu m'as détruit, et outre mon absence d'estime & le fait de ne pas me connaître, il y a aussi les peurs paniques face aux engueulades, je les évite comme la peste. la peur de parler, de dire ce que je pense, la peur de me retrouver une fois encore face à une personne hypocrite ou menteuse, ou une personne qui se mettra en colère parce que je me serai exprimée.
Si seulement tu pouvais voir les ravages que tu as fait sur moi.
Je ne te laisserai plus faire, tu as assez détruit ma vie & moi. Je ne te donnerai plus jamais la satisfaction d'avoir le moindre contrôle ou le moindre impact sur moi.
Je ne serai pas malheureuse pour ton bon plaisir. Je me trouverai, du moins, je me retrouverai, et je trouverai ma voie, et j'en finirai enfin avec cette foutue dépression née de mes ruines que tu piétines à coeur joie.
A mon Père:
Tu étais un homme juste & honnête mais la lâcheté t'as fait devenir le paillasson de ma mère.
J'espère que tu en as conscience. J'espère que tu n'arrives plus à te regarder dans un miroir. J'espère que ça te ronge autant que ça me ronge d'avoir un père qui préfère soutenir ma mère et la laisser (pour ne pas dire l'encourager) me détruire par peur de s'y opposer.
Tu me dégoûtes.
Mais comme je t'aime, comme tu restes mon père & comme je peux comprendre dans une certaine mesure à quel point ma mère est redoutable, je passerai au-dessus de tout ça pour rester en bons termes avec toi.
Mais je ne te pardonne pas.
A:
Je ne suis pas idiote, je sais que tu m'aimes encore & que je te manque. Tout comme tu me manques, tout comme je t'aime.
Mais tu m'as détruite, tu m'as explosé le coeur avec application avant de le laisser trainer dans un coin & de t'en aller.
Tu reviendras. Comme toujours. Mais cette fois je ne pourrai pas te pardonner & te laisser entrer à nouveau dans ma vie. Car, si il m'est insupportable d'avancer sans toi, ce sera largement pire de t'avoir à nouveau dans ma vie après ce que tu as fait. Je ne pourrai pas l'oublier, et je ne pourrai pas vivre avec toi en ayant ces souvenirs.
Tu es l'instrument de ton propre malheur, et du mien aussi.
C:
Comme si je n'avais pas assez morflé, il a fallu que tu apparaisse. Sous le déguisement d'un sauveur en plus.
Mais comment, comment qualifier ce que tu m'as fait? Pervers narcissique que tu es, tu m'as manipulée de bout en bout, tu m'as fait croire que je n'étais rien, rien du tout. Le pire, c'est que j'y ai cru bien sûr. Faut dire, ma mère t'avait bien facilité la tâche.
Et tout ça pour quoi? Tout ça pour finir par me violer & jouer à la victime après? Car, comme tu l'as dit "tu n'agirais pas comme ça si je t'avais réellement violée". Bah ouais, désolée d'essayer de vivre normalement avec ce secret qui me pèse, désolée d'essayer d'avancer & de ne jamais plus penser à toi.
Je ne sais pas ce que tu es devenu mais si les on-dits sont vrais, j'espère que tu vas finir ta vie dans cet asile. Au moins , je saurai que je peux me promener dans la rue en sécurité.
Mon Chéri:
Arrête de gueuler pour rien. Je n'ose plus rien te dire. Et moins j'ose te parler, plus je me torture avec les mots que je voudrais sortir. Je ne peux pas te dire combien certaines de tes attitudes me dérangent, voire, me blessent.
Arrête de te poser en "victime" tout en disant que "non mais c'est pas ça je m'explique c'est tout". Quoi je suis la grosse méchante? Tout le temps?
Arrête de te vanter de choses que tu n'es pas capable de faire. Et ne te fâche pas quand je relève.
Arrête de dire que je cherche à avoir le dernier mot quand tu es carrément prêt à remettre de l'huile sur le feu d'une engueulade pour avoir le dernier mot. Surtout après que je t'ai dit "oui tu as raison".
Te rends-tu seulement compte combien j'souffre? Mon passé n'est pas ton affaire, c'est vrai, mais j'ai besoin d'un amoureux qui me soutienne plus.
Et puis, maintenant je ne sais plus si tu m'aimes. Qui me dit que tu me choisiras? Qui me dit que, si une situation similaire se représente, tu n'auras pas encore 15 000 excuses-raisons pour me laisser alors que je vais mal?
Qui me dit que tu ne partiras pas si on se prend la tête maintenant?
J'ai trop peur. J'ai peur de toi.
C'est malsain, il faut que ça s'arrête.