JE TE HAIS JE TE DETESTE VA TE FAIRE FOUTRE. Putain je sais que c'est pas de ta faute, mais bon dieu comme je t'en veux. Si si, tu vois je chiale, toutes les larmes de mon corps, je me noie en haute mer tellement y en a. Tu lui plais, elle te plait, je savais que ça arriverait, je t'ai dit que je chialerais, et bein voila, on y est. Bien sur tu ne pouvais pas savoir que ce week-end avait été une horreur, non, tu ne pouvais pas savoir. Tu n'es pas là, tout comme la dernière fois que ce fut ainsi, ou encore plein d'autre fois. Et je voudrais te les raconter, te les dire, toutes ces journées pleine de larmes de cris, je voudrais te dire que Lulu, mini Lucas il voit son père fracasser sa mère tous les soirs, que son père a tout pété dans sa chambre, je voudrais te dire les hurlements, et les larmes de ma mère contre ma couette bleue, je voudrais te dire que tout ça je ne l'oublierai jamais, jamais. Je voudrais te raconter tout ce trop plein de souvenirs qui n'a jamais su dépasser le seuil de mes lèvres. Parce que l'héroïne, je ne m'en souviens pas, je sais que j'y étais, que j'ai crevé de faim, mais je n'en ai aucun souvenirs, alors que ça. J'en ai bouffé. Et Lucas il a pas le droit d'avoir ça aussi, que c'est dégueulasse ce qui lui arrive. Il faudrait que je te raconte les hurlements, et la bague qui a disparu, le cambriolage et encore mille trucs. Putain comme je voudrais te le hurler. Mais ça serait vraiment ignoble de ma part, la sale trainée comme tu dis si bien, ça t'en ferais bouffer tes mains, ravaler tes mails et tes mots d'amour. Alors ce que je t'écrirais juste c'est que non tu ne te fais pas de films et que tu écris ça juste pour minimiser le fait que tu es en train de retomber amoureux, bien vite, bien vite, pour minimiser le fait qu'elle ait un copain, cette jolie Lucile, qu'elle te plaisait même quand on était encore ensemble, que tout ça tu l'as écrit pour me faire pleurer, quoique tu en dises, parce que tu savais très bien que ça allait me faire pleurer, oh bien sur, t'as pas eu de chance, c'est pas tombé quand il fallait, mais même, c'est pas jalouse que tu veux me voir c'est rampante à mes pieds. Je te le dis parce que tu ne l'avoueras jamais, je ne t'aime plus, tu ne me m'aimes plus, arrêtons ce cirque, tu m'envois cette lettre, cette lettre pleine de mensonges et c'est terminé, on aura plus rien à se dire, c'est pas en continuant comme ça que ce putain de gout d'inachevé s'en ira, s'en ai fini d'un nous, disons-nous adieu, tu veux bien ? Quoique je m'en fout de ton accord. ADIEU.