A
AnonymousUser
Guest
Tu vois, hier j'ai d'abord été sous le choc, je le reconnais, puis je n'ai fait que me parler à moi-même jusqu'à ce que je m'endorme, avec Texas en fond. Je répétais bêtement "impressionnant", avec le regard vide, car ce sont douze mois de notre existence à toi et moi qui s'expliquent dans leurs recoins les plus sombres, ceux auxquels je n'avais pas accès. Je comprends mieux certains de tes discours, certaines choses que tu as dites. Je te vomis d'ailleurs pour ce que tu as voulu faire de la transidentité des personnes transgenres, tu es un abruti. Tu n'y connais rien. C'est un sujet que tu ne maîtrises pas. Tu n'y as jamais eu accès ! Tu ne connais pas de trans ! Tu n'es pas trans ! Tu donnes ton avis sur tout MAIS TA GUEULE CONNARD ! Et ta psychologie de comptoir, j'ai voulu te la faire bouffer. Tu sais quoi ? Quand tu m'as révélé que tu étais gay, je n'ai pas essayé d'expliquer pourquoi tu l'étais. Je n'ai pas essayé de dire "ouais, ta mère est trop présente, ton père trop absent, c'est pour ça ! Bizarre quand même ? T'es sûr que tu préfères pas les femmes ? T'es sûr que l'on ne peut pas te guérir ? D'où ça pourrait venir d'après toi ?". J'attendais de toi la même chose à mon sujet mais non, ça tu ne pouvais pas, tu n'es qu'une sale pute, il faut toujours que tu trouves une raison à tout, alors que tu parles d'un sujet que tu ne connais pas que tu ne connais plus ; tu parles de moi ! J'aurais tant aimé que tu fasses comme moi : que tu m'acceptes comme je suis. Mais la vérité m'explose à la gueule quand tu m'avoues enfin que tu pensais que tout mon cheminement intérieur, toute mon évolution personnel, mon affirmation identitaire, ce dont je suis fière depuis un an putain, tout ce qui fait de moi CE QUE JE SUIS, quand tu m'avoues enfin que tout, tu pensais que c'était pour toi que je le faisais. C'est un monde qui s'écroule, j'ai l'impression que le sol se dérobe sous mes pieds. Et le pire, c'est quand tu as ajouté "ouf, tu me rassures, car sinon je me suis dit que ça devait être signe d'une instabilité mentale". Sauf que ça fait un an que tu penses ça. Presque un an jour pour jour. DOUZE MOIS. Alors c'est ça, hein ? Je suis un taré ? Et si je pense à transitionner c'est pour ta gueule de pédé ? Parce que tu crois que si un jour je prend de la T ça changera quelque chose à notre relation de couple amical ? Mais t'es même pas mon type de mec ! Si j'étais pédé je ne me tournerais même pas vers toi ! Le cul avec toi c'était parce que je t'aimais TOI, c'est tout ! Tu me dégoûtes, c'est viscéral, j'ai envie de chialer depuis ce matin, après "le choc de l'annonce", maintenant je ressens cette envie de chialer très forte parce que non, pas toi quoi, tu pouvais pas penser ça, pas toi. C'est un coup de poignard dans le dos. UN AN. Ca résonne dans ma tête. Un an. Mais putain, si tu pensais ça, ça veut dire que tu en as joué ! T'es qu'une sale pute ! Quand tu m'as dit "tu m'excites, quand tu seras trans tu m'exciteras encore plus !" sur le lit... TU ME DEGOUTES. J'ai des tas d'exemples qui me reviennent, tu as joué avec ça, salope. T'imagines pas combien ça me fait mal, de me rendre compte de ça. J'ai envie de pleurer comme une vieille merde, je te déteste. En plus je ne peux même pas continuer de m'épancher ici car j'ai un rdv pour le boulot. Mais va te faire foutre sale connard, tu me files la nausée.