@Bloem Le record de prématurité c'est 21 semaines, il me semble qu'actuellement on ne réanime pas en-dessous de 22 semaines, je connais personnellement des personnes nées + de 3 mois avant leur terme.
OK mais ça ne s'oppose pas à mon message. Si le record est de 21 semaines, la norme reste autour de 23 à 25 semaines . Il y a d'autres critères que le temps de gestation, comme le poids notamment.
Et quand les parents souhaitent donner le maximum de chance à l'enfant de vivre il faut tout mettre en œuvre pour.
Peut importe que ce les parents souhaitent pour l'enfant. C'est pas leur vie. Si demain un bébé arrive à l'hopital, le crane fendu, après avoir été jeté à la poubelle par ses parents, il recevra tout de même des soins. Même si les parents en ont rien à faire qu'il vive ou meurt.
Comme toute personne qui arrive à l'hopital. On fait pas un sondage de l'entourage avant pour savoir si la personne mérite de vivre.
C'est plus facile si la femme désire que l'enfant au point de le faire passer avant le reste. Mais si c'est impossible pour elle de poursuivre la grossesse on peut provoquer l'accouchement. Je parle justement des cas où la santé de l'enfant n'est pas fortement compromise par l'accouchement.
Mais je ne vois pas de dichotomie dans le fait de réanimer un bébé né à 5 mois et demi de grossesse et avorter une grossesse à 6-7-8-9 mois de grossesse.
Appelons un chat un chat. Ce dont tu parles ce n'est plus un avortement. C'est juste tuer le bébé avant d'accoucher.
Vouloir donner le droit aux femmes d'interrompre une grossesse avancée je comprend.
Vouloir leur donner le droit de vie ou de mort sur l'enfant, non.
Ensuite ça fait quand-même plusieurs fois qu'on le répète, on est déjà 3 à l'avoir dit, ce n'est pas la même chose d'accoucher s'il faut s'assurer de la santé du foetus et de la personne gestante, ou juste de la personne gestante.
Ça reste un accouchement. C'est fondamentalement la même chose.
Tu me dis également que la grossesse est déjà passée et que naitre avec 2 mois d'avance c'est des bébés qui respirent et se nourrissent seuls... Non ?
J'ai pas dit ça. Un enfant préma (à partir de 33 semaines) ou à terme peut, si tout va bien, respirer de manière autonome. Il peut aussi manger, dans le sens qu'il peut téter et digérer. Maintenant si on doit considérer l'enfant qu'à partir du moment où il se nourri seul on peut tuer tous les bébés.
Et si un bébé a besoin d'oxygène les premiers temps c'est pas une raison pour le trucider non plus. Il y a pleins de personnes qui vont avoir besoin d'oxygène à un moment de leur vie.
Je ne suis pas mère ou puéricultrice mais pour sous-mariner le topic de la grossesse les premiers messages post-accouchement sont souvent là pour dire que le bébé a perdu du poids, qu'il a du mal à se nourrir et ce même pour des bébés nés à terme.
Chose qui arrive aussi aux adultes.
Perso j'aide tous les jours des adultes qui ont du mal à se nourrir. Ça me donne pas le droit de les considérer leur vie comme dispensable. Certains s'en remettent bien en plus, alors que c'est moins évident dans leur cas que pour un bébé.
Et puis si on parle de nouveaux nés c'est normal qu'ils perdent du poids ou qu'ils aient du mal à prendre leurs repères au début (eux et les personnes qui s'en occupent). C'est même pas pathologique, sauf si ça dure dans le temps.
Et c'est quoi l'intérêt de vouloir absolument sortir le foetus vivant ?
Il ne s'agit pas de sortir absolument le bébé vivant. Juste de ne pas lui injecter des produits pour le tuer avant.
Il risque toujours de mourir pendant l'accouchement. Cependant il a de bonnes chances de survivre. Il a de bonnes chances d'avoir une qualité de vie tout à fait correcte.
Si on veut absolument le faire il faut lui donner le maximum de chances, donc poursuivre la grossesse le + tard possible et imposer plusieurs semaines de grossesse supplémentaires, et en soi je pense que les personnes qui sont opé pour l'adoption sont prêtes à vivre ça mais si elles ne le veulent pas autant mettre fin à la grossesse le + vite possible (et là aussi y a du changement, entre sortir un foetus de 2,8kg dont on ne doit pas surveiller le rythme cardiaque et un autre à terme de 3,5kg qui fera peut-être des chutes de tensions in-utéro c'est pas la même)
En début de grossesse on peut choisir entre arrêter la grossesse, faire adopter l'enfant ou l'élever.
Et il y a un moment on a moins de choix. Une fois le bébé né n'a plus que le choix de l'adoption ou de l'élever.
En cas de déni total on ne se pose pas la question. On se dit pas "Machine n'a pas eu l'occasion de choisir d'avorter alors pour compenser on va lui laisser un délai. Si elle le souhaite on pique le bébé."
Là c'est pareil. Si la seule chose qui manque à un enfant c'est de naitre, ça n'est pas un critère pertinent pour mettre fin à ses jours.
Les personnes qui veulent avorter le font toujours le + rapidement possible une fois la décision prise, même en autorisant l'avortement durant toute la grossesse le nombre de demandes au-delà de 7 mois se compteront très certainement sur les doigts d'une main.
Oui c'est évident. J'ai jamais pensé le contraire.
Y a les cas des dénis (ça n'arrive pas si souvent que la perso/nne soit déjà en train d'accoucher quand elle découvre sa grossesse) mais y a d'autres cas aussi.
Oui enfin je parle toujours des fin de grossesses.
Une femme qui découvre qu'elle est enceinte à 8 mois va devoir accoucher (fœtus mort ou vivant). Alors que celle qui le découvre à 5 semaines non.
C'est déjà pas juste à la base.
Et il y a encore beaucoup de travail à faire sur le plan médical car c'est pas rare qu'une femme voit des médecins durant cette période et qu'ils ne constatent pas la grossesse non plus (surtout les cas où le médecins diagnostiquent une fausse couche alors que la femme accouchera d'un bébé à terme 3 mois plus tard).
Maintenant, vivre une situation injuste ne donne pas non plus le droit de décider d'enlever la vie à une autre personne.
Si une personne change d'avis aussi tard dans sa grossesse c'est qu'elle a d'excellentes raisons de le faire qui ne sont même pas questionnables.
On peut changer d'avis et de plus vouloir être parent.
En revanche on choisit pas de faire ce qu'on veut avec la vie du bébé.
Un fœtus de 9 mois c'est juste un bébé encore relié à sa mère. C'est un être humain vivant et capable de survivre du moment que quelqu'un (qui n'est pas forcément la mère biologique) lui apporte les soins que reçoit un nouveau-né.
On s'en débarrasse pas comme d'un vêtement qu'on ne veut plus.
On peut parfaitement faire le choix de ne pas s'en occuper et les raisons ne sont pas questionnables. D'autres personnes pourront prendre le relais.
En revanche, on n'a pas le droit de le tuer.
Et perso ça me pose question de préciser à chaque fois "sauf IMG"
Je précise car sinon on va me dire "oui mais les IMG"... Les IMG soutiennent une cause médicale. C'est pas la volonté simple des parents.
ah bah ouais, avorter un foetus valide à 8 mois c'est monstrueux même si la personne gestante vient de découvrir que son conjoint est violent et ne veux pas imposer ça à son enfant ou offrir sur un plateau doré un moyen de pression et d'emprise à durée indéterminée à ce salaud
Si la femme le découvre 3min après l'accouchement? Au fond qu'est-ce ça change? Et pourquoi on n’éliminerait pas la femme en même temps pour éviter qu'elle souffre de la violence et de l'emprise de son conjoint? (pour aller jusqu'au bout de l'idée)
On combat pas la violence conjugale en éliminant les potentiels victimes.
, par contre si le foetus a un handicap osef, allonzy couic.
J'ai pas dit ça.
L'IMG est sur décision médicale. La décision n'est pas facile à prendre et on parle de handicaps importants (et souvent fatales à court terme).
Les questions qui se posent c'est: Est-ce que le bébé peut survivre à l'accouchement? Est-ce qu'il peut vivre plus de quelques mois? Quelle sera sa santé? Et par extension, quelle sera sa qualité de vie?
C'est des situations ou un bébé a une espérance de vie de 3 mois. Et une vie en mauvaise santé avec beaucoup de douleurs.
Rien à voir avec un bébé, à priori, en bonne santé.
(Sachant que même pour les IMG, tout est fait pour faire ça le + rapidement possible, la suppression du délai de recours à l'IVG permettrait même d'améliorer la prise en charge de ces IMG et empêcher l'attente parce que gnagnagna il faut attendre l'aval d'un concile de médecin·es, l'IMG se faisant toujours sur la demande des parents, même si le foetus à zéro chance de survie hors utéro, si la personne souhaite aller au bout de la grossesse il ne lui sera jamais imposé un avortement.)
On attend l'aval des médecins justement pour éviter les erreurs et pour avoir une estimation correcte de la gravité de la pathologie. C'est pas un système parfait mais c'est mieux que de faire reposer la décision uniquement sur une femme enceinte qui ne connaissais pas la pathologie avant ça.
Je rappelle aussi que les dénis de grossesse concernent des personnes qui ne pensaient pas du tout pouvoir tomber enceinte ou qui ne peuvent/veulent pas du tout l'être, ça va de la personne qui utilise sa contraception parfaitement mais qui voit un échec alors qu'elle n'y était pas préparée (le coup typique c'est la personne qui n'a jamais oublié sa pilule mais qui a été malade une fois et personne ne lui avait dit qu'en cas de vomi/diarrhée dans les heures qui suivent la prise il faut reprendre un cachet, elle était tellement persuadée d'être protégée que la grossesse s'est cachée) à la personne qui pensait être en pré-ménopause et du coup ne s'inquiétait pas de ne plus voir de saignements en passant par les ados mal informé·es, les personnes vivant des violences (gros gros facteur de risque) etc etc. Ça concerne des profils très divers mais dans les cas de déni surtout très avancé y a quand-même une forte proportion de personnes vulnérables ++
Oui mais mon message reste toujours sur les fins de grossesses.
Ça serait génial si on ne pouvait tomber enceinte que lorsqu'on le désire. Ça serait plus simple si les dénis n'existait pas, si la violence n'existait pas non plus.
Il reste qu'il y a deux vies dans la balance, deux intérêts différents.
On peux prendre en compte la vulnérabilité d'une personne sans détruire la vie d'une autre.