Des syndicats et partis d'extrême gauche viennent de publier un communiqué de soutien à des militants antifas arrêtés par la police...pour des faits grave de violence commise sur des étudiants membres de l'UNI. Les antifas ont traité ces étudiants de "fachos" puis tabassé une jeune femme. Quelques sources
ici et
là. Le communiqué a été publié
ici.
Je suis perplexe devant ce fait divers qui s'inscrit dans ce qu'on voit de plus en plus, et notamment ici: l'impunité totale lorsqu'il s'agit de l'extrême gauche. Je me demande parfois si toutes celles que j'ai lues ici et qui faisaient l'éloge de Poutou (le NPA a signé ce communiqué) savent réellement qui il est, quelles sont ses idées et ses prises de position. Est-ce que celles qui utilisent ici le terme "facho" pour désigner toute personne de droite ou, plus généralement, toute personne insuffisamment de gauche, connaissent réellement la définition de ce terme, ce à quoi il renvoie historiquement, et ont conscience du danger qu'elles font peser sur celles et ceux qu'elles affublent de ce terme? Je trouve étonnant de voir le crédit dont l'UNEF Grenoble bénéficie encore aujourd'hui après avoir, quelques mois après l'assassinat de Samuel Paty, trouvé pertinent d'accuser des enseignants d'islamophobie et affiché leurs noms sur les murs de l'école.
C'est un peu mon
credo ici mais il faut sérieusement mettre fin à cette fable qui consiste à croire que les antifas sont non violents et défendent le Bien et la Démocratie.
C'est une discussion qui pourrait largement être étendue, notamment sur la différence de traitement entre les dictateurs de gauche et les dictateurs de droite - combien d'intellectuels de gauche aujourd'hui qui revendiquent avoir été léniniste ou maoïste? - entre les organisations terroristes de gauche et les organisations terroristes de droite - rappelons la bienveillance dont a bénéficié Cesare Battisti en France, aussi bien auprès du Parti Communiste, que du Parti Socialiste et de la presse de gauche. Je pense aussi à la fascination pour Mitterrand et qui perdure à gauche alors qu'un examen juste de son action met en évidence qu'il a été le plus grand allié du FN et de Jean-Marie Le Pen dans les années 80 et 90.
Pour anticiper: oui, il y a évidemment de la violence d'extrême droite - on l'a vu récemment avec le meurtre de l'ancien rugbyman - mais je n'ai pas le sentiment que cette violence reçoit une indulgence voire un assentiment comparables de syndicats et de partis politiques d'envergure.