Ah un topic sur l'équitation !
Je n'ai pas trop ma place ici : j'ai aujourd'hui l'impression d'être une mécréante.
Après avoir lonnnnguement supplié mes parents, j'avais enfin pu réaliser mon rêve et prendre mon premier cours. J'avais 9 ans, et j'avais choppé la fièvre des chevaux et de l'équitation. La pire punition ? Être privée de mon cours, pardi ! A l'époque, je vivais encore en France : j'avais toujours était dans le même club : un club bien sympathique, où la plupart de mes amies étaient aussi mes copines à l'école ou au collège ! J'ai eu ma petite période de la loose : la nouvelle mono (en prenant de la distance, je dirais que ce n'était pas elle)? Mon nouveau groupe ? Allez savoir, mais à ce moment-là, je pensais ne plus aimer l'équitation. Puis j'ai "pris les choses en mains" : stage dans un autre club pour "vérifier" si j'aimais toujours ça + changement de groupe ! Tout semblait être rentré dans l'ordre ! A la fin de l'année, j'ai dû déménager: on est retournés dans notre pays d'origine avec mes parents. J'ai alors jeté mon dévolu sur un club à proximité, que j'avais déjà repéré. Il s'est avéré que je n'ai pas du tout aimé le moniteur : il gueulait constamment. Des monos qui criaient, j'en ai eu, mais pas comme ça. Lui était assez désagréable. Nouveau club : le coup de foudre dès qu'on franchit l'entrée. Club très familial, avec seulement quelques cavaliers. Des chevaux bien traités. Plus tard, je fais la connaissance du mono, qui est vraiment un des meilleurs que j'ai pu avoir jusqu'aujourd'hui : à l'écoute, tant du cavalier que du cheval. J'aimais sa vision de l'équitation : quelque chose de pas brutal, de doux, et j'aimais ça. Mais les choses ont fait que l'ancien club où j'étais avait du fermer : le mono que j'avais tenté de fuir s'est retrouvé là où j'étais. Ah, la belle surprise (à noter que je m'étais barrée sans rien direeee) ! Petit à petit, le mono que j'appréciais s'est effacé (jusqu'à partir, mais pour d'autres raisons) pour laisser la place à l'autre. Puis je suis partie aussi, puisque je n'éprouvais plus aucun plaisir à monter, et que ça, c'était le truc que je cherchais à tout prix à fuir. Aujourd'hui, je suis dans un autre club. Le moniteur est super sympa, toujours à l'écoute. Les gens sont sympas, mais depuis mon arrivée au bled, je n'ai pas réussi à lier de vrai amitié avec quiconque au club. Aussi j'ai appris à accepter ma solitude : les clubs ne sont pas bondés comme en France, ce qui fait que je m'offre le luxe de cours particuliers, sans même le demander. J'ai essayé de faire court, mais le fait est, qu'il y a eu une telle accumulation des choses, que j'ai l'impression d'être arrivée à un point de non retour. J'ai peur. Peur de sauter, de galoper, de me faire mal, DE MAL FAIRE LES CHOSES tout simplement. Mon insouciance et surtout, ma confiance, semblent s'être envolées à tout jamais. A un tel point que parfois, je me demande qu'est-ce que je fais encore là, à essayer de réparer les choses ? Pourquoi est-ce que je m'obstine ?
D'ailleurs, ça fait depuis les vacances de décembre que je n'ai pas monté. Au début, c'était une décision de ma part : je ne veux plus monter, du moins pour l'instant, puisque je ne me fais plus plaisir. Mais là, je commence à culpabiliser. Ça représentait tellement pour moi, puis là... J'aimerais remonter la semaine prochaine, vu que c'est les vacances.
Pardonnez-moi ce récit qui ne tourne qu'autour de moi (et qui n'a pas grand chose à faire avec le topic) mais j'avais ce besoin d'extérioriser ce que je ressentais à ce propos.