Je vois ce que tu veux dire pour l'hôpital, mais ça devrait dépendre des services, non ? J'ai été hospitalisée plusieurs fois en diabétologie, en chambre individuelle, et je vois pas trop en quoi un enfant dérangerait le fonctionnement du service.
Si tu peux garantir que l'enfant en question va rester sage sans crier, pleurer ou toucher à ce qu'il ne faut pas, non ca ne gêne pas. Mais clairement c'est impossible à garantir. Enfin je sais pas, quand sur le topic CF ça se plaint du bruit que font les gamins, on leur répond qu'un enfant c'est comme ça, parfois ça fait du bruit et c'est turbulent, qu'on ne peut pas toujours les en empêcher sans être pour autant un parent laxiste...et je suis bien d'accord. Mais du coup, pas d'enfants en service hospitalier. Et pas d'enfants au tribunal
y a quand même une petite différence entre assister à un événement privé tel qu'un mariage et interdire à un type spécifique de personnes l'accès à un lieu public pour assister à événement de ce type. Je ne trouve pas le bon terme, mais là on ne parle pas d'un lieu publique tel qu'un parc. On parle d'assister à un événement faisant partie de l'exercice de la démocration ou des institutions (une fois encore, je ne trouve pas les bons termes).
J'espère que tu ne me parles pas du droit du bébé à participer à l'exercice de la démocratie, là...
Si tu me parles de celui de la mère, je ne vois toujours pas le rapport. Oui, parfois, on est empêché de faire certaines choses à cause de certaines circonstances, en quoi c'est un scandale ? Donc si tu ne pouvais pas faire garder ton enfant, mais que tu voulais absolument aller voir un procès pour meurtre avec actes de barbarie, tu l'emmènerais ? Non, j'imagine que tu te dirais tant pis, ce n'est pas approprié qu'il soit là pour ça.
Pourquoi ça marche dans l'intérêt de l'enfant et pas dans celui des victimes/accusés ? Je trouve ça hyper normal moi, qu'il y ait le moins de distractions possibles dans un tribunal, des gens y jouent possiblement leur vie...
Autant je vois très bien pourquoi certains services hospitaliers sont interdits aux enfants (que ce soit dans leurs intérêts ou celui des patient·es) autant le tribunal beaucoup moins. Ça reparle de mariage, perso l'un des seuls auquel j'ai assisté il y avait une cérémonie à l'église que je vois comme relativement similaire à l'ambiance d'un tribunal, des bancs partout, du public, un truc assez silencieux et très solennel.
Alors euh quand même, moi je vois une grande différence entre une cérémonie de mariage à l'église et un procès
Intrinsèquement c'est une célébration, un mariage, c'est heureux, et surtout il n'y a pas d'enjeu. À un procès, les enjeux peuvent être énormes.
Je parlais des mariages pour souligner le fait que s'empêcher d'aller à un évènement important parce que bébé y est interdit et impossible de le faire garder, c'est manifestement totalement envisageable dans le cas d'un mariage, et absolument pas envisageable dans le cas d'un procès, et je ne comprends pas pourquoi c'est si tranché.
Et les bébés ça gigote et ça fait du bruit, du coup Jean-Jacques qui a un rhume, renifle et éternue devrait également être ostracisé des jugements parce que ça déconcentre les juré·es ?
Je pense que clairement certaines sont plus habituées aux bébés que d'autres. Moi je trouve que ça fait vachement de bruit un bébé, même quand ça babille de bonne humeur, il y a parfois des notes stridentes que je trouve hyper désagréables, et ce n'est pas comparable à Jean-Jacques qui éternue.
Par contre, Jean-Jacques qui n'arrête pas de parler à son voisin ou dont le téléphone sonne en pleine audience sera prié de dégager, par exemple, oui.
Mais clairement le problème est effectivement détourné, parce que je pense que ce que certain.e.s n'arrivent pas à comprendre c'est qu'un bébé tout petit et allaité est quasiment indissociable du corps de sa mère les premiers temps. Genre littéralement.
Merci mais si, on comprend bien. C'est justement le cœur du problème. Parfois, si bébé indissociable de maman et bébé pas accepté partout (ex : mariage "sans enfants" ou hôpital), maman ne peut pas aller partout, non.
Je comprends surtout que c'est cette conclusion qui fait débat, mais je ne comprends pas pourquoi. Papi qui a une maladie d'Alzheimer non plus ne peut pas aller partout
Le problème n'est pas tant d'exclure les bébés, que d'exclure les mères de l'espace public. Et perso autant je peux entendre qu'un bébé ne soit pas à sa place la plus logique dans un tribunal, autant une mère allaitante...?
Encore une fois ça me paraît totalement anti féministe de vouloir limiter l'accès de certains lieux à des femmes
Cet argument, j'avoue qu'il me sort par les yeux. À chaque fois, il revient comme un bouclier, comme ça quiconque n'est pas d'accord est en fait une mauvaise féministe
Le problème n'est pas la mère, en l'occurrence, c'est le bébé. Peu importe qui l'accompagne. Et s'il est indissociable de sa mère à cause de l'allaitement, je suis désolée mais ça ne change rien.
Honnêtement j'ai du mal à comprendre qu'on ne voie pas le problème, là...
Oui, je ne te le fais pas dire.
Après ça va être quoi, les mères allaitantes n'ont pas leur place en politique parce que de toute façon elles doivent uniquement s'occuper de leur gosse ?
Mais quel rapport ? C'est quoi cette extrapolation sans fondement ? On parle du dérangement que peut causer un bébé (et vous savez très bien que ça peut en causer, surtout si l'audience dure des heures, soyons objectives là) dans un endroit où tout le monde doit être concentré parce qu'il y a de gros enjeux, vraiment quel rapport avec renvoyer les femmes à la maison ??
Encore une fois, le problème n'est pas la femme mais le bébé ! Il y un vrai amalgame là je trouve.
Et quant à la tokophobie... Il a bon dos cet "argument" je trouve.
Merci pour cette condescendance.
autant c'est teeeeellement pas un argument acceptable pour dégager des mères de l'espace public...
Mais QUI a dit ça ?? Je n'ai pas l'impression qu'on lit les mêmes choses, en fait !
Et puis bon, je vais pas me faire que des ami.e.s en disant ça mais je pense sincèrement qu'il y a un travail de déconstruction à faire sur son regard si le corps des personnes enceintes (ou allaitantes) nous dérange à ce point
surtout si on se dit féministe, y a comme un os quand même.
Alors il va VRAIMENT falloir arrêter de brandir l'argument "mauvaise féministe" dès que ça t'arrange, et de te croire au-dessus de celles qui ne sont pas d'accord avec toi.
Je n'ai rien à déconstruire, je te remercie, chacun ses goûts, c'est un peu comme les bébés, tu vois ? Certains les trouvent très mignons, d'autres les trouvent moches et fripés. C'est comme ça, même si tu ne veux pas l'entendre.
Sachant que la grossesse concerne le corps d'un nombre non négligeable de femmes cis et hommes trans, et que l'histoire des droits reproductifs et de la représentation des corps féminins c'est pas rien... Vous imaginez une leadeuse féministe qui se dise dégoûtée par les clitoris, par exemple ? Ça a aucun sens. Surtout devant une assemblée de femmes dont une bonne partie possède effectivement un clitoris
On est d'accord que c'est une situation absurde
En effet, la comparaison est assez absurde, oui.
mais moi c'est ça qui me vient à l'esprit quand je vois ces propos...
En fait je suis un peu agacée de voir le concept de tokophobie ressurgir parfois comme une sorte de totem d'immunité pour dire tout et n'importe quoi sur les personnes enceintes, alors qu'on ne se permettrait jamais certains propos sur le corps relatifs à d'autres phobies ou "dégoûts". Genre on peut difficilement se revendiquer tranquillou féministe et grossophobe, par exemple. Ou féministe et dégoûtée par les femmes qui ont des poils. Pourquoi c'est ok de revendiquer haut et fort d'être tokophobe alors ? Et d'utiliser ça comme un argument, en plus ?
Où ai-je utilisé ça comme un argument ? Tu as lu tous mes posts ? Vraiment la flemme de me répéter, surtout vu le ton que tu prends, donc je me contenterai juste de t'inviter à me (re)lire.
Mais limite on dirait que c'est une fierté parfois, voire un argument ok pour exclure d'autres femmes, alors que déso mais que dalle en fait. Bref...
Donc pareil hein, je n'ai jamais utilisé le fait que ce qui touche à la maternité me dégoûte comme un argument concernant cette situation de bébé au tribunal.
Pour la 3e fois : mon problème c'est la présence du BÉBÉ. Qu'il soit avec sa mère, avec son père, allaité, au biberon, je m'en fiche : pour moi, il n'a rien à faire dans un tribunal.
Doux Jésus...
PS : je rédige présentement ce message en ayant mon bébé qui tète tranquillou mon sein droit (prends ça dans les dents la tokophobie
)
Je ne sais même plus quoi dire.
comme quoi j'ai pas totalement perdu mes neurones et je suis capable de faire deux choses en même temps
Et comme personne n'a dit dans cette discussion que c'était incompatible, merci d'enfoncer une porte ouverte.
Et puisque je constate que tu ne fais aucun effort pour être diplomate, je vais me permettre une petite blagounette moi aussi : ça ne t'empêche pas de faire 2 choses à la fois, mais manifestement ça te rend susceptible et subjective