Grossesse non désirée : continuer ou faire une IVG ?

[Aesma]

@Lu Je pense qu'en soit oui les règles peuvent être perturbées après une IVG. Ce qui se comprend assez. Maintenant ce que tu as vu est-ce que ce n'est pas juste un gros morceau d'endomètre ? Je ne peux pas savoir pour toi mais en effet si tu penses que c'est vraiment bizarre n'hésite pas à consulter.

 

[Lu]

Je suis donc allée aux urgences du service où mon IVG a été pratiquée. L'externe m'a examinée avec une expression suspecte au moment de l'écho. Mon copain lui montre des photos de la "chose" qui est sortie la veille et le doc dit qu'effectivement c'est sans doute un caillot mais très bizarre. Il appelle l'interne de garde qui me refait l'écho et m'explique ce que voyait l'externe : un reste de caillot toujours accroché à l'utérus. Ce qui est tombé est une partie de ce "caillot vieilli".
Elle m'a donc prescrit quatre cytotec pour finir d'expulser le caillot et je dois y retourner pour contrôler tout ça entre Noël et Nouvel An. Le cytotec m'a bien fait douiller mais rien de solide ne s'est expulsé... Donc on verra. Le seul risque est que ça s'infecte....donc si j'ai de la fièvre, direction les urgences. Voilà !

 

[LilyOnMarch]

Tu as bien fait d'aller faire vérifier tout ça. Courage à toi

 

[Aesma]

@Lu J'espère que ça va aller, par contre ça aurait dû être vu lors de la consultation de contrôle :/ Effectivement si ça s'infecte ça peut être relativement grave. Prends soin de toi

 

[Softlove]

Je sais pas où poster alors je le mets ici.
Est ce que j'écris ça dans un but de témoignage ou dans celui d'être rassurée? aucune idée, mais j'ai besoin de me confier la dessus. Ca pèse lourd, tout ça..
Ca va être long, sachez le...

J'étais une vraie opposante à l'IVG, une vraie de vraie.

Et voilà que je suis enceinte...On s'est protégés, préservatif (assez tard dans le rapport) et j'avais pris la pilule du lendemain...mais je suis enceinte.

Je suis étudiante, je gagne un faible salaire de 1000€/mois. Mon copain, avec qui je suis depuis 5 ans, est au chômage depuis 1 an et n'a aucune économie. Je sais que c'est pas lui, ""l'Homme de ma vie"", je le sens, je l'aime, mais je le sens. Bref, autre sujet.
Je viens de déménager dans un appartement où je n'ai que des pb (électricité pas aux normes, dégât des eaux etc...) et où le loyer est assez cher (je devais urgemment partir de chez moi, le mari de ma mère m'obligeait à partir, autre débat aussi, et donc j'ai pris ce que je trouvais en statut d'étudiante), je n'ai plus d'argent (caution, meubles...bref un bon 2000€ à rembourser à ma mère) et être enceinte est littéralement la pire chose qui pouvait m'arriver...

Je n'ai même pas eu besoin de réfléchir, ça s'est imposé à moi, je devais avorter.
J'ai le sentiment d'être hypocrite, et j'ai terriblement honte. Honte des propos que je tenais, et honte de mon incohérence; Je n'en dors plus la nuit, je pleure sans arrêt. Vous savez, le pire? Le pire, c'est que je continue de penser que l'IVG est un acte contre nature, mes convictions d'avant sont toujours là, hypocrisie, quand tu nous tiens...
Je suis à contre courant de ce que je pense, c'est affreux comme situations.

Je suis vraiment rongée par le culpabilité, je hais ce que je vis et ce que je fais,je subis une torture vraie psychologique , j'ai honte d'un acte que je n'ai pas encore commis, mais je ressens que je n'ai pas le choix. Je me sens pathétique et pitoyable, j'ai honte de mon inconsistance, j'aurais tellement aimé être capable de tenir ferme dans mes convictions face à la difficulté...C'est l'angoisse dans mon esprit.

Mon copain a été compréhensif, il était convaincu que je refuserait d'avorter et s'était déjà fait à l'idée.
Mais objectivement, il est pas prêt à être père. Sa passion dans la vie, c'est les jeux vidéos. Il ne travaille pas, "cherche" un job ( il envoi 5 cv une fois par semaine et pense que c'est suffisant) et en refusé car trop mal payés (un smic, quoi, ce qui est cool quand on a pas de diplômes et qu'un seul type d'expérience pro). Il préfère donc, logiquement, toucher 0€ (oui car popol a cessé tous frais le mois dernier) qu'un SMIC.
Monsieur a plus de 25 ans et vit chez sa mère. Il est donc déconnecté de la réalité car maman fait bien attention à subvenir à ses besoins. Il est logé nourri blanchit et n'a aucune idée de la réalité de la vie...
Pourtant, il a de nombreuses qualités, il est aimant et intentionné, mais vous être d'accord, il faut plus que ça pour élever un enfant et faire durer un mariage, hein? Je veux dire, là, c'est demander à Peter pan de devenir père ... Vraiment, il est adorable, il me traite avec respect, mais les difficultés le braquent, c'est quelqu'un qui aime la facilité
Vous voyez, là , il me trouve "trop chiante" et il me boude (oui, c'est le mot) pcq je râle. Je suis enceinte, gars, je suis enceinte, je taff, je vais à l'école, j'ai pleins de pb avec mon appart, laisse moi être chiante en paix, n'en rajoute pas en faisant la gueule, par pitié...
Comment je pourrais donner un père comme ça à mon enfant alors que moi même je n'en ai pas eu et je me suis tjrs promise de bien choisir celui de mes enfants?
J'ai une culpabilité dingue, d'en être arrivée là, de m'apprêter à faire ce que je fais, d'avoir juger les autres auparavant, et vis à vis de mes convictions religieuses...

ça me coûte beaucoup de vous raconter ça.Presque personne dans mon entourage ne le sait. Je me juge déjà suffisamment moi-même...

Si certaines ont vécu quelque chose de similaire, j'espère pouvoir lire vos témoignages.

Merci à toutes
(et bonnes fêtes à toutes)

 

[LilyOnMarch]

@Softlove Et ben on peut dire que c'est pas la joie de ton côté en ce moment courage pour tous tes soucis.

En attendant, c'est sûr c'est un témoignage assez atypique, j'imagine et je comprends qu'avec tes convictions religieuses, ce ne soit pas évident pour toi. Néanmoins ce qui ressort de ton discours c'est que tu as fait ton choix.

Je ne suis pas du tout croyante, mais une amie qui l'est et qui a eu un peu de mal à entendre le fait que j'ai fait une IVG (dans le sens où elle avait de la peine pour moi) m'a dit ceci : dieu pardonne tout, fait preuve de miséricorde, et peut très bien entendre ce genre de situation inextricable. Je sais qu'elle n'a pas cautionné l'IVG et qu'elle ne le cautionne pas (je respecte à 100% les croyances et valeurs de chacun, dont les siennes) et pour autant elle ne m'a pas pointé du doigt, ni reniée. Elle m'a juste dit qu'elle respectait ma décision, que si elle avait su plus tôt, elle ne se serait pas mise en travers de mon chemin, elle n'aurait pas cherché à me faire changer d'avis puisque c'était ma décision, elle m'aurait simplement soutenue. Donc elle m'a dit quelque chose comme ça, que pour eux, l'acte en lui même ils ne cautionnent pas, mais ils peuvent très bien comprendre quand il n'y a pas vraiment d'issue. Après j'imagine qu'ils conseilleraient autre chose, genre l'accouchement sous x ou l'adoption, mais quoi qu'il arrive, cette culpabilité est vraiment mauvaise Je pense que parfois, des situations font qu'on ne peut vraiment pas suivre nos convictions, c'est une sorte de déchirement, de véritable fracture intérieure, mais en face, si on imagine choisir l'autre voie, est-ce que ce ne serait pas pire ? Parfois on doit faire avec ce qu'on a, malheureusement, et même quand ça va à l'encontre de nos propres convictions. Et si le dieu auquel tu crois est miséricordieux et pardonne tous les péchés, alors il le fera pour toi, parce qu'il comprendra que tu n'avais pas d'autre choix. (c'était ma minute religion, avant d'être athée j'ai eu une éducation un peu religieuse avec catéchisme & co et étant une fervente partisane pro-choix j'en discute pas mal, dont avec des opposants, et personnes croyantes). En attendant c'est certain que ça ne doit pas être évident pour toi.

Quant à ta culpabilité d'avoir jugé les autres avant... justement c'est du passé. Aujourd'hui je pense que tu te rends compte à quel point c'est précieux et important d'avoir le choix, c'est moche que tu doives passer par cette épreuve pour en arriver à cette conclusion mais justement, c'est déjà je pense assez dur pour toi, épargne-toi cette culpabilité. Je sais qu'avant j'avais tendance à penser qu'il fallait vraiment le vouloir pour tomber enceinte, je jugeais un peu celles qui se retrouvaient avec une grossesse non prévue en me disant "quand même, on a assez de campagnes de sensibilisation et autres pour ne pas se faire avoir", eeeet... je suis passée par là aussi. Comme quoi en effet ça peut arriver à n'importe qui, et ça arrive d'ailleurs à plein de femmes puisqu'une sur trois aura recours à l'IVG au cours de sa vie. Et je suis rassurée de savoir qu'on a le droit à l'erreur, qu'on a le droit à passer par tout un tas de coups de malchance (pour le coup, préservatif -même si mis tardivement- et pilule du lendemain, ben, on peut pas dire que t'as pas essayé de l'empêcher :/), et de pouvoir décider ensuite de poursuivre ou non une grossesse non prévue.

Bref, n'hésite pas à m'envoyer un MP si tu en ressens l'envie ou le besoin, n'hésite pas à utiliser ce sujet comme exutoire, plein de courage

 

[Mû.]

@Softlove Déjà, si tu le veux bien...
Ensuite, j'ai moi aussi l'impression que tu as déjà pris ta décision mais que tu as du mal à t'y faire...
Par rapport à la culpabilité, je ne saurais pas te conseiller ou te raconter mon expérience, qui n'est pas la même. Juste te dire que je comprends que tu culpabilises, vu ton vécu, mais c'est un fardeau supplémentaire que tu n'as pas à porter...

Juste courage, et reviens nous parler ici ou en MP quand tu voudras

 

[Gabelote]

@Softlove

déjà si tu veux
c'est déjà un grand pas de venir témoigner et ça a dû te demander beaucoup de courage.
Quelles que soient les convictions qui te poussent à être anti-IVG, c'est un choix si important et si intime qu'aucune solution n'est simple ou facile. Vu la situation que tu décris, tu souffriras quelque soit le choix que tu fais. C'est dur à dire, mais cela veut dire qu'en aucun cas tu n'auras fait le choix de la facilité : aucune des deux options n'est la facilité ou la lâcheté, les deux sont dures.

Je ne suis pas favorable non plus à l'IVG, par mes convictions religieuses, mais je reconnais que dans certaines circonstances la venue d'un enfant non désiré fera plus de mal que de bien, à tout le monde (parents et enfant). Je pense que nos convictions sont là pour guider notre vie, pour nous aider à prendre nos décisions. Mais les règles brutes (les obligations, les interdictions) sont des points de repères, elles ne sont pas des convictions en soi, elles sont là pour servir un but plus élevé, une vision de la vie plus conforme à un certain idéal (je reste délibérément vague parce que je ne sais pas à quelle religion tu appartiens et quels termes plus spécifiques te parleraient). Je ne te dis pas "c'est ok de faire tout le contraire de ce en quoi tu as cru jusqu'à maintenant", mais juste que cette décision engage ta vie à toi en premier lieu, et tu as aussi un devoir de préserver ta vie, ton existence.

D'un point de vue plus pragmatique, as-tu quelqu'un dans ton entourage qui peut t'écouter et constituer un soutien ? un.e ami.e ? une personne de ta famille ? Quelle que soit ta décision, c'est d'un grand secours d'avoir un soutien fiable (et apparemment ton copain ne semble pas l'être). Même si tu es partie de chez tes parents, as-tu une assez bonne relation avec ta mère pour pouvoir lui en parler ? As-tu peur d'une réaction de rejet ? Au niveau de l'écoute, si tu as un planning familial dans ta ville, je te conseille d'aller y faire un tour. La plupart du temps les personnes qu'on y trouve sont à l'écoute et bien formées, elles peuvent t'aider à y voir plus clair.

Courage, n'hésite pas revenir nous parler ici ou en MP.

 

[Softlove]

@Softlove

déjà si tu veux
c'est déjà un grand pas de venir témoigner et ça a dû te demander beaucoup de courage.
Quelles que soient les convictions qui te poussent à être anti-IVG, c'est un choix si important et si intime qu'aucune solution n'est simple ou facile. Vu la situation que tu décris, tu souffriras quelque soit le choix que tu fais. C'est dur à dire, mais cela veut dire qu'en aucun cas tu n'auras fait le choix de la facilité : aucune des deux options n'est la facilité ou la lâcheté, les deux sont dures.

Je ne suis pas favorable non plus à l'IVG, par mes convictions religieuses, mais je reconnais que dans certaines circonstances la venue d'un enfant non désiré fera plus de mal que de bien, à tout le monde (parents et enfant). Je pense que nos convictions sont là pour guider notre vie, pour nous aider à prendre nos décisions. Mais les règles brutes (les obligations, les interdictions) sont des points de repères, elles ne sont pas des convictions en soi, elles sont là pour servir un but plus élevé, une vision de la vie plus conforme à un certain idéal (je reste délibérément vague parce que je ne sais pas à quelle religion tu appartiens et quels termes plus spécifiques te parleraient). Je ne te dis pas "c'est ok de faire tout le contraire de ce en quoi tu as cru jusqu'à maintenant", mais juste que cette décision engage ta vie à toi en premier lieu, et tu as aussi un devoir de préserver ta vie, ton existence.

D'un point de vue plus pragmatique, as-tu quelqu'un dans ton entourage qui peut t'écouter et constituer un soutien ? un.e ami.e ? une personne de ta famille ? Quelle que soit ta décision, c'est d'un grand secours d'avoir un soutien fiable (et apparemment ton copain ne semble pas l'être). Même si tu es partie de chez tes parents, as-tu une assez bonne relation avec ta mère pour pouvoir lui en parler ? As-tu peur d'une réaction de rejet ? Au niveau de l'écoute, si tu as un planning familial dans ta ville, je te conseille d'aller y faire un tour. La plupart du temps les personnes qu'on y trouve sont à l'écoute et bien formées, elles peuvent t'aider à y voir plus clair.

Courage, n'hésite pas revenir nous parler ici ou en MP.

Merci à toutes pour vos réponses les filles, j'accepte vos câlins avec grand plaisir

Puisque tu es croyante je réponds, peut être que tu comprendras mieux ma position...Attention, je me permets de m'étendre sur l'aspect spirituel de mon dilemme...Ca va parler Dieu en dessous!

Je suis chrétienne, je ne me considère pas comme appartenant à une religion. Je ne veux pas Lui (à Dieu) obéir par contrainte ou par peur de punition, mais je veux lui obéir car être croyant c'est savoir que Ses commandements sont ce qu'il y a de mieux pour nos vies (qui mieux que le créateur pour savoir ce qu'il y a de mieux pour nous?) et car j'ai une relation avec Lui et que je veux la préserver en ayant ma conscience claire (ds la mesure du possible). Si tu as aussi des convictions, alors tu comprendras ce que je raconte.

C'est difficile pour moi, d’amener les gens à comprendre à quel point ma décision d'IVG torture mon esprit religieux. Là où c'est dur, cque pour moi, faire ça en revient à trahir quelqu'un pour qui j'ai du respect et que j'aime. Et ici, cette personne, c'est Dieu, donc pas n'importe qui, et j'ai honte. En plus, j'agis comme quelqu'un qui n'a pas confiance, puisque je considère qu'avoir cet enfant gâcherait ma vie.
Je n'ai pas peur d'une punition ou quoi, ma souffrance et ma torture psychologique c'est ma punition. J'ai juste peur d’abîmer ma relation et je sais que j'aurai toujours une honte que je n'avais pas avant.
On me dit "oui mais les rapports hors mariages Dieu condamne ça aussi" c'est déjà mal, bah ouais, justement...Déjà, maintenant, je comprends une des raisons, et en plus je culpabilise deux fois plus car oui, c'est vraiment de ma faute, et oui, une faute entraîne d'autres fautes...
On me dit que Dieu pardonne, certes il pardonne. Mais est ce que c'est pas hypocrite de demander pardon pour une faute qu'on commet en pleine connaissance de cause? Est ce qu'on peut vraiment de regretter quelque chose que l'on hésite pas à faire?

Je suis soutenue, ma mere et moi sommes très proches, elle me soutient beaucoup et l'aurait fait peut importe ma decisions, tout comme mon copain d'ailleurs. Ma grande sœur me soutien, ma meilleure amie (qui partage mes croyances) me soutien bien qu'elle n'approuve pas l'IVG...
Mais c'est dur, vraiment, c'est un chamboulement énorme...

 

[Gabelote]

Ok je situe un peu mieux ce que tu vis comme ça. Déjà c'est super si tu as des soutiens dans ton entourage. Bien sûr ce ne sont pas eux qui vont te dire quoi faire, ce ne sont pas eux qui apaiseront ton sentiment de culpabilité, tout comme ce ne seraient pas eux qui subiraient la grossesse si tu choisissais de ne pas avorter. Mais c'est bon pour toi de ne pas être seule.
Je comprends complètement ce que tu traverses, pour avoir vécu le même genre de situation.
Je ne vais pas te parler de l'avortement, parce que de ce que tu dis, tu as les cartes en main.

L'état d'esprit que tu décris est, par nature, l'état de péché. Tu es dans une situation où le désespoir t'amène à prendre des décisions que tu sais en contradiction avec la volonté de Dieu mais ton état même fait que ce désespoir dépasse ton intelligence (au sens religieux du terme, c'est à dire ta capacité à estimer ce qui est souhaitable pour toi au regard de la foi). C'est normal que tu sois dans un tel conflit intérieur.
Pourtant ta culpabilité ne doit pas être de la honte. Que tu te sentes ou te sache coupable est une chose, c'est naturel de se sentir coupable quand on estime avoir fait quelque chose de mal. En revanche, la honte est un sentiment qui creuse encore plus l'écart déjà existant par rapport à Dieu. La honte, quand elle prend la forme du rejet de soi-même empêche la culpabilité de prendre la forme de la contrition : le repentir sincère et vrai du péché. Pour se repentir il faut haïr son péché, mais surtout ne pas se haïr soi-même, parce que personne n'est réductible à son péché. Ok, tu as décidé de faire une IVG, mais tu ne seras jamais limitée à cela dans ta relation à Dieu. Ta relation englobe toute ta personne qui est bien plus riche et complexe qu'un seul événement de ta vie.

Mais est ce que c'est pas hypocrite de demander pardon pour une faute qu'on commet en pleine connaissance de cause? Est ce qu'on peut vraiment de regretter quelque chose que l'on hésite pas à faire?

Mais la connaissance est une condition du péché. Le mal être que tu ressens et que tu exprimes est le signe que tu ne le fais pas à la légère ou avec indifférence. Un péché ne se fait pas "sans faire exprès", sinon c'est une faute ou un accident. Toi tu as pleinement consciente de l'importance et la gravité de ton acte, et le pardon que tu recherches sera à la mesure de cette gravité. Saint Paul lui-même disait : "Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas." (Romains, chap 7) C'est la nature même du péché que de prendre parti de notre faiblesse pour nous faire faire ce que nous savons que nous regretterons.
Bien d'autres situations correspondent à des fautes que l'on fait en pleine connaissance sachant qu'on les regrettera par la suite et qu'on cherchera le pardon de ces fautes.

Bien sûr que ta relation à Dieu change si tu pèches, mais là encore, rappelle-toi qu'on qualifie parfois Dieu comme "plus grand que notre cœur". Quand nous péchons, c'est nous qui nous éloignons de Dieu, Lui n'attend que notre retour. Là encore, je ne te dis pas que tu peux pécher en ayant "la conscience tranquille". Simplement ce qui est : nous péchons deux fois plus si nous nous laissons définir uniquement par nos péchés.

Je ne sais pas si cela t'aide à y voir plus clair et à te sentir apaisée. Je peux continuer en MP également si tu préfères que ça ne soit pas visible par tout le monde. En tous cas, n'hésite pas à continuer à nous parler.
Garde courage surtout.

 

[Mû.]

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Softlove]

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

oui, pas de soucis pour moi