@Kilucru- Je plussoie le message de
@Cycyrielle !
Les rechutes font partie du processus, quelle que soit la durée des périodes non-fumeur et des périodes fumeur, pas de honte à avoir ! À la fin, le jour où on a réussi, tout cela est un ensemble, un processus qui nous a amené là.
Moi par exemple (#jeracontemavie) j'ai fumé ma première vers 16 ans, puis j'ai été une vraie fumeuse quotidienne de mes 18 à mes 32 ans, sans un seul jour de manqué : le tabac, ce compagnon si fusionnel (ouais, la version malsaine de la fusion, aucune indépendance, aucune respiration en dehors de son emprise, mais aucun plaisir au quotidien avec lui, puisqu'il ce n'est plus un choix mais une inexorable réalité, jour après jour... J'envie les gens qui peuvent se permettre une cigarette festive, là c'est top, c'est comme le plaisir de l'apéro qui n'est pas de l'alcoolisme, une relation saine avec la substance, avec laquelle on peut prendre plaisir mais sans la dépendance qui contraint à "avoir sa dose" quotidiennement - houla désolée, je digresse ! )
Bref, à 32 ans j'ai arrêté pour la première fois, j'ai tenu un an !
Rechute d'une bonne année aussi, nouvel arrêt : 6 mois, puis rechute.
Des mois après, je re-tente : je tiens 3 mois. (Hum, vous avez remarqué aussi, ça va pas dans le bon sens...)
Et puis en juin dernier j'ai re-arrêté grâce au topic et je pense que c'est la bonne, je suis hyper sereine. (Bon dans mon cas ça veut dire PAS de cigarette occasionnelle, c'est ce qui m'a fait rechuter à chaque fois : mais bon, justement, maintenant que je le sais, c'est comme une sécurité, une protection très puissante, vu que je suis à l'aise maintenant dans ma peau de non-fumeuse, je sais comment y rester : suffit de pas approcher une cigarette de ma bouche. Même pas pour "accompagner" "exceptionnellement" quelqu'un ou quelque chose : je sais trop le prix que ça me coûte, maintenant.) Mais il m'a fallu tout ce processus pour arriver là ! Et en plus rien n'est gagné pour toujours, et que je rechute ou non à l'avenir, le tabac, même quand on a défusionné, c'est comme un acteur de votre vie passée : absent, mais pas effacé de votre histoire, comme un ex qui a compté, avec qui on ne veut plus vivre au quotidien, mais avec qui on a vécu plusieurs années, de fait.
On a le droit de rechuter autant de fois qu'on en a besoin, c'est le chemin.
C't'un chemin avec des dénivelés, voilà.
Et en plus !
C'est très bien d'être à l'électronique !
Ça désaccoutume peut-être pas du geste ni de la nicotine, mais je trouve que ça désaccoutume du goût dégueu de la combustion, qui te laisse une haleine de cendrier, et c'est une excellente façon de s'éloigner de la bête : se rappeler en quoi elle nous dégoûte régulièrement (je sais pas vous, mais moi, même pendant mes longues années "accro", j'avais des jours, des soirs, où j'avais probablement trop fumé pour x raisons, parfois même par ennui, et où je détestais ce goût ignoble dans ma bouche)
Du coup félicitations pour ton passage à l'électronique !
C'est un chouette pas en avant !
(Et en plus, même les pas en arrière sont des pas en avant !
)