Je m'en veux de penser ça mais...
- Initiateur de la discussion Ipsie
- Date de début
@pikalovescoke ben écoute je suis contente si j'ai pu un peu t'aider 
Si besoin n'hésite pas à venir te confier !
Moi, je m'en veux pour mon indécision légendaire.
En ce moment, suite à un événement personnel je vis un grand bouleversement physique et psychologique. C'est une situation difficile que je surmonte en y mettant toute mon énergie, et grâce au soutien de mes proches.
Le problème c'est que je n'ai plus du tout d'énergie pour mon travail. Je travaille en institut thérapeutique avec des ados ayant des troubles du comportement, et des troubles psychiatriques modérés. C'est un boulot intéressant mais difficile, fatigant nerveusement.
J'aimerais me faire arrêter pour les deux semaines avant les vacances d'été. Je me sens à bout, physiquement. Et en même temps, je culpabilise à fond, de laisser mes collègues et mes jeunes en plan. J'ai l'impression de partir comme une voleuse ; mon contrat se finit fin août ( vacances payées donc ), j'ai l'impression de ne pas mériter mes prochains salaires et les allocations que je compte toucher par la suite.
Je suis totalement perdue ... Est-ce que je dois continuer, alors que je ne m'en sens pas la force ? Ou bien est-ce que je m'arrête et je continue de culpabiliser ?
Gné.
Si besoin n'hésite pas à venir te confier !Moi, je m'en veux pour mon indécision légendaire.
En ce moment, suite à un événement personnel je vis un grand bouleversement physique et psychologique. C'est une situation difficile que je surmonte en y mettant toute mon énergie, et grâce au soutien de mes proches.
Le problème c'est que je n'ai plus du tout d'énergie pour mon travail. Je travaille en institut thérapeutique avec des ados ayant des troubles du comportement, et des troubles psychiatriques modérés. C'est un boulot intéressant mais difficile, fatigant nerveusement.
J'aimerais me faire arrêter pour les deux semaines avant les vacances d'été. Je me sens à bout, physiquement. Et en même temps, je culpabilise à fond, de laisser mes collègues et mes jeunes en plan. J'ai l'impression de partir comme une voleuse ; mon contrat se finit fin août ( vacances payées donc ), j'ai l'impression de ne pas mériter mes prochains salaires et les allocations que je compte toucher par la suite.
Je suis totalement perdue ... Est-ce que je dois continuer, alors que je ne m'en sens pas la force ? Ou bien est-ce que je m'arrête et je continue de culpabiliser ?
Gné.
Dernière édition :
@Nedjma
Je comprends la culpabilité que tu peux ressentir vu ton métier, mais la santé c'est le plus important. Pour prendre un exemple, un sauveteur doit toujours d'abord se mettre lui-même à l'abri avant de sauver les gens, car un sauveteur mort ou blessé ne servira à rien du tout. Le fait que tu rencontres des difficultés, ça arrive à tout le monde et je crois que c'est important de se privilégier soi-même dans ces moments pour aller mieux et ensuite pouvoir aider les autres à aller mieux. Tu mérites ton salaire (sinon tu bosserais pas pour ta boîte), tu mérites aussi les allocs (quelles qu'elles soient, il y a des conditions, si tu les remplis, bah écoute tu les mérites hein
), et tu mérites d'aller bien physiquement et mentalement. 
Donc pour répondre à ta question finale : à mon avis, tu ferais mieux de demander à être arrêtée et en profiter pour cesser de culpabiliser et te faire du bien jusqu'à ce que tu sois requinquée.
Les burn-out, dépressions and co sont trop fréquents aujourd'hui pour prendre le risque.
Je comprends la culpabilité que tu peux ressentir vu ton métier, mais la santé c'est le plus important. Pour prendre un exemple, un sauveteur doit toujours d'abord se mettre lui-même à l'abri avant de sauver les gens, car un sauveteur mort ou blessé ne servira à rien du tout. Le fait que tu rencontres des difficultés, ça arrive à tout le monde et je crois que c'est important de se privilégier soi-même dans ces moments pour aller mieux et ensuite pouvoir aider les autres à aller mieux. Tu mérites ton salaire (sinon tu bosserais pas pour ta boîte), tu mérites aussi les allocs (quelles qu'elles soient, il y a des conditions, si tu les remplis, bah écoute tu les mérites hein
), et tu mérites d'aller bien physiquement et mentalement. Donc pour répondre à ta question finale : à mon avis, tu ferais mieux de demander à être arrêtée et en profiter pour cesser de culpabiliser et te faire du bien jusqu'à ce que tu sois requinquée.Les burn-out, dépressions and co sont trop fréquents aujourd'hui pour prendre le risque.
@Panspermie Et puis... Les enfants malades, tout le monde se bat pour qu'ils réalisent leurs rêves alors que nous, on peut crever 
@Nedjma Voilà, j'allais te dire exactement ce que Pinceau_ a dit mais elle m'a devancé
C'est d'autant plus important que tu prennes des vacances pour te reposer que tu es sensé aider des ados On ne peut pas aider les gens si on est pas bien nous même
@Nedjma Voilà, j'allais te dire exactement ce que Pinceau_ a dit mais elle m'a devancé
C'est d'autant plus important que tu prennes des vacances pour te reposer que tu es sensé aider des ados On ne peut pas aider les gens si on est pas bien nous même
Merci beaucoup @Pinceau_ et @pikalovescoke ça fait du bien d'avoir un regard extérieur Je vais voir mon médecin aujourd'hui pour demander cet arrêt de deux semaines, et commencer à souffler un peu.
Je vais voir mon médecin aujourd'hui pour demander cet arrêt de deux semaines, et commencer à souffler un peu.
@pikalovescoke J'ai toujours rêvé d'avoir une maladie (très) grave, entre autres pour recevoir de l'amour/de l'affection, et aussi parce que c'est un moyen de se différencier (oui, c'est stupide
Et j'ai toujours envie.
Jusqu'au jour où ça t'arrive et où tu te rends compte que en fait, au lieu de recevoir de l'amour, tu n'as pas grand monde sur qui compter en cas de grave problème
Ente ceux qui en ont rien à faire de tes problèmes de santé, ceux à qui tu fais pitié et qui vont de regarder avec un air triste, ceux qui te considère comme une "super-héroïne du quotidien" à grand renfort de beau discours, ceux qui sont jaloux (?) etc. je ne sais pas si ça vaut le coup de se taper des douleurs chroniques
Je ne dis pas ça méchamment, je peux comprendre ce genre d'envies, c'est juste pour faire relativiser ce "rêve"
Dernière édition :
@pikalovescoke Je me permets de répondre à ce que tu as répondu au post de @Panspermie (@Haldae s'est très bien chargée de dire ce qui me choque aussi dans son post, d'ailleurs), mais il me semble qu'on a les moyens de se battre pour réaliser nos rêves (à petite ou grande échelle selon d'où on vient, c'est vrai), alors que les gens qui ont une maladie grave n'ont pas cette chance, d'où toutes ces personnes qui se battent pour qu'ils puissent le faire alors que leurs conditions ne le permettent pas.
@Anera Mouais. Ca doit être que je suis une grosse nulle pas capable de réaliser ses rêves alors. J'ai même pas des rêves de ouf, juste avoir mon propre cheval et faire des concours avec, mais ça me semble juste impossible. Déjà car mes parents veulent pas et même, quand je serais partie de chez eux, je serais obligée de travailler 8h par jour donc après, soit je dors pas la,nuit, soit je devrais faire un choix entre mon rêve et mon chéri car je pourrais pas m'occuper de mon cheval tous les soirs ET voir mon chéri (enfin si mais genre "bonsoir, bon, il est 22h demain on se lève à 6 donc bonne nuit". Le monde est fait pour qu'on soit malheureux j'ai l'impression... L'avenir me déprime encore plus que le présent. L'impression que la période "heureuse" de ma vie est derrière moi et que maintenant, il me reste 50-60 ans de routine déprimante parce que chômeur ça rapporte pas beaucoup pour vivre...
@pikalovescoke J'ai pas réalisé mes rêves non plus, hein. (d'ailleurs, si quelqu'un a 1000 euros pour un aller-retour pour le Japon, j'appelle aux dons 
)
Je te répondais car jeter le blâme sur eux et croire que des personnes avec de grosses maladies ont une vie plus facile, c'est se leurrer. Mais je suppose que les reportages sur le sujet ont dû te donner une image biaisée de leur réalité. Franchement, je préfère ma vie de merde à la leur, où je devrais me préoccuper tous les jours de ma survie, de comment je vais vivre le jour à peu près sereinement... Partager un moment avec les dauphins ou ce genre d'activités, c'est la moindre des choses. J'ai une cousine qui est aveugle et qui fait de l'équitation, tu dois l'avoir mauvaise, mais après tous les moments vraiment difficiles qu'elle a vécu, elle a bien mérité ce moment de répit. Et encore, ses problèmes font qu'elle ne peut plus en faire alors qu'elle adorait ça, donc bon... Non, leur vie n'est pas plus facile que la nôtre.
)Je te répondais car jeter le blâme sur eux et croire que des personnes avec de grosses maladies ont une vie plus facile, c'est se leurrer. Mais je suppose que les reportages sur le sujet ont dû te donner une image biaisée de leur réalité. Franchement, je préfère ma vie de merde à la leur, où je devrais me préoccuper tous les jours de ma survie, de comment je vais vivre le jour à peu près sereinement... Partager un moment avec les dauphins ou ce genre d'activités, c'est la moindre des choses. J'ai une cousine qui est aveugle et qui fait de l'équitation, tu dois l'avoir mauvaise, mais après tous les moments vraiment difficiles qu'elle a vécu, elle a bien mérité ce moment de répit. Et encore, ses problèmes font qu'elle ne peut plus en faire alors qu'elle adorait ça, donc bon... Non, leur vie n'est pas plus facile que la nôtre.
On est sur "je m'en veux de penser à ça" donc les propos de @Panspermie ne me choquent pas en fait. Et pour avoir connu des gens jaloux (oui oui) des problèmes que j'ai pu rencontrer, problèmes pourtant au niveau 0 du glamour sur l’échelle des maladies pas sympa, je dirais que c'est pas "fou" comme raisonnement.
Après je pense également qu'il y a des fantasmes par rapport à la maladie et ua handicap. Quand par exemple @pikalovescoke que tout le monde se bats pour réaliser les rêves des enfants malades bah... non en fait (ou alors j'ai loupé le moment où ma demi-sœur a été invitée à Disneyland ). C'est comme dire que les gens malades ont de l'attention ou de l'amour bah non pas forcement... Si c'était les options comprises dans le pack maladie je me suis bien fait avoir je crois 
Après pour ce qui est de "d'avoir les moyens de se battre pour réaliser ses rêves" c'est à nuancer parce que selon ces problèmes de santé, son milieu social, ses facilité et les aléas de la vie, non on a pas tous les mêmes chances, et on a pas tous les moyens de se battre pour réaliser ses rêves. Et ça ça ne dépends pas que de la condition physique ou mentale, le milieu et la reproduction sociale y font aussi vraiment beaucoup (et "gommer" certains handicaps).
Réaliser ses rêves, ça sera toujours plus facile pour le petit garçon qui vient d'un milieu aisé que pour les autres, mais ça ne veut pas dire que c'est impossible. Pour l'histoire de ton cheval @pikalovescoke je suppose que pour l'instant c'est impossible à imaginer, mais pourquoi pas dans quelques années, quand tu auras fini tes études et que tu auras un travail?
Quand j'étais enfant je rêvais de voyager partout, de voir le monde etc. C'est des choses que je ne faisais pas à l'époque parce que mes parents n'avaient pas les moyens. Et quand je suis tombée malade personne ne m'a offert de voyage non plus (mais bon voir le bout du monde alors qu'on a pas la force de se lever du canapé, je ne sais pas si c'était une bonne idée ). Et maintenant j'ai la chance d'avoir un bon travail et de pouvoir m'offrir de super vacances où je veux, ça a pris du temps, je n'ai pas eu ce que je voulais "tout de suite" mais j'ai quand même l'occasion de réaliser certains de mes rêves de voyage 
Après mon rêve ultime ça serait d'être en parfaite santé donc bon
Après je pense également qu'il y a des fantasmes par rapport à la maladie et ua handicap. Quand par exemple @pikalovescoke que tout le monde se bats pour réaliser les rêves des enfants malades bah... non en fait
(ou alors j'ai loupé le moment où ma demi-sœur a été invitée à Disneyland ). C'est comme dire que les gens malades ont de l'attention ou de l'amour bah non pas forcement... Si c'était les options comprises dans le pack maladie je me suis bien fait avoir je crois Après pour ce qui est de "d'avoir les moyens de se battre pour réaliser ses rêves" c'est à nuancer parce que selon ces problèmes de santé, son milieu social, ses facilité et les aléas de la vie, non on a pas tous les mêmes chances, et on a pas tous les moyens de se battre pour réaliser ses rêves. Et ça ça ne dépends pas que de la condition physique ou mentale, le milieu et la reproduction sociale y font aussi vraiment beaucoup (et "gommer" certains handicaps).
Réaliser ses rêves, ça sera toujours plus facile pour le petit garçon qui vient d'un milieu aisé que pour les autres, mais ça ne veut pas dire que c'est impossible. Pour l'histoire de ton cheval @pikalovescoke je suppose que pour l'instant c'est impossible à imaginer, mais pourquoi pas dans quelques années, quand tu auras fini tes études et que tu auras un travail?
Quand j'étais enfant je rêvais de voyager partout, de voir le monde etc. C'est des choses que je ne faisais pas à l'époque parce que mes parents n'avaient pas les moyens. Et quand je suis tombée malade personne ne m'a offert de voyage non plus (mais bon voir le bout du monde alors qu'on a pas la force de se lever du canapé, je ne sais pas si c'était une bonne idée
). Et maintenant j'ai la chance d'avoir un bon travail et de pouvoir m'offrir de super vacances où je veux, ça a pris du temps, je n'ai pas eu ce que je voulais "tout de suite" mais j'ai quand même l'occasion de réaliser certains de mes rêves de voyage Après mon rêve ultime ça serait d'être en parfaite santé donc bon
Elle a quand même mis en spoiler qu'elle ne s'en voulait pas de le penser... Tu viens pas sur ce topic pour ça alors.
Je ne trouve pas son raisonnement "fou" car je sais qu'il y a une période où je l'ai plus ou moins pensé, mais justement, il faut relativiser notre jalousie et notre frustration. Je l'avais précisé entre parenthèses dans mon premier post, donc je suis tout à fait d'accord avec toi, mais j'ai expliqué aussi en quoi envier les personnes malades n'est pas très correct, à mon sens. Je viens d'un milieu assez modeste, donc je comprends tout à fait ce point de vue, mais vis-à-vis de ce qu'elle disait, je ne peux pas être d'accord.
Ça me fait penser que je l'avais souvent mauvaise, quand j'étais plus jeune, quand je voyais les associations qui réalisaient les rêves des enfants malades, ou, à mon échelle, mes petits camarades partir en vacances avec des aides parce qu'ils étaient issus de familles dans le besoin, alors que moi, avec mon papa et maman (on ne ment pas aux enfants ) de classe moyenne, avec un gros chien, on ne partait jamais.
Je ne disais pas non plus que j'aurais échangé ma situation contre la leur, mais je ne trouvais pas ça « juste ».
) de classe moyenne, avec un gros chien, on ne partait jamais. Je ne disais pas non plus que j'aurais échangé ma situation contre la leur, mais je ne trouvais pas ça « juste ».
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