Ce qui est dit sur l'industrie du cinéma est assez intéressant, mais ça reste un point de vue totalement contemporain sur la chose. Bien que les industries de l'époque visaient le divertissement, ça ne s'était pas encore installé dans une pure logique marchande. En France, bien avant, il y avait déjà Méliès, qui avait totalement tourné son oeuvre autour du pur divertissement et de ce qu'on nomme le cinéma d'attraction. Et on avait également beaucoup de studios.
Ce qui différencie ces deux industries, ce n'est non seulement la géographie, mais aussi, le fait que le cinéma reste une invention technique et scientifique. Donc ça se brevette, ça se vend, ça se vole et ainsi de suite. Aux Etats-Unis, la différence aura été culturelle et artistique, dans le sens où ces industries se sont battues dans une course au son et à l'extension du divertissement (plus grandes salles, activités familiales, etc.). Donc je pense que l'on ne peut pas plaquer le modèle économique des grosses productions de blockbusters d'aujourd'hui, à celles des studios américains de l'époque.
Pour en revenir au fait que ça reste une invention scientifique (qui, bien sûr, se base sur bon nombre d'autres techniques: l'oralité, avec les conteur.se.s, la visualité, avec les peintres, etc.), maîtriser le langage cinématographique (avec ses codes, ses genres, ses procédés techniques -image, cadrage, montage...-) ne veut pas dire que l'on maîtrise le cinéma et plus particulièrement, l'image. Comme tout langage, ça s'apprend. Mais comme tout langage aussi: chacun.e sa sensibilité. Donc @Vogel , tu n'as rien à rattraper.
J'ai d'ancien.ne.s camarades et collègues de recherche qui se battent pour apprendre ça à leurs étudiant.e.s, qui débarquent en première année, en pensant que faire un séquencier d'un Tarkovski tout en citant du Deleuze leur apportera le maximum de points. C'est juste tout à fait autre chose, crois-moi.
Personnellement, je regrette un peu le temps où, justement, je pouvais juste me poser des images et les avaler.
Sur l'art et sa consommation en fonction d'une classe, je ne pense pas que le lien "iels savent ""consommer"" tienne vraiment. C'est plus parce que l'art est un bien marchand comme un autre, finalement (galeries, fondation LVMH, etc.) et que par conséquent, le capital culturel devient un capital comme un autre (qui lui-même entraîne le capital social, et ainsi de suite, cf, se rendre au théâtre pour tisser des liens, créer du réseaux, se faire voir ou autre -vieille tradition, cela dit-) @Ivy.
Ce qui différencie ces deux industries, ce n'est non seulement la géographie, mais aussi, le fait que le cinéma reste une invention technique et scientifique. Donc ça se brevette, ça se vend, ça se vole et ainsi de suite. Aux Etats-Unis, la différence aura été culturelle et artistique, dans le sens où ces industries se sont battues dans une course au son et à l'extension du divertissement (plus grandes salles, activités familiales, etc.). Donc je pense que l'on ne peut pas plaquer le modèle économique des grosses productions de blockbusters d'aujourd'hui, à celles des studios américains de l'époque.
Pour en revenir au fait que ça reste une invention scientifique (qui, bien sûr, se base sur bon nombre d'autres techniques: l'oralité, avec les conteur.se.s, la visualité, avec les peintres, etc.), maîtriser le langage cinématographique (avec ses codes, ses genres, ses procédés techniques -image, cadrage, montage...-) ne veut pas dire que l'on maîtrise le cinéma et plus particulièrement, l'image. Comme tout langage, ça s'apprend. Mais comme tout langage aussi: chacun.e sa sensibilité. Donc @Vogel , tu n'as rien à rattraper.
J'ai d'ancien.ne.s camarades et collègues de recherche qui se battent pour apprendre ça à leurs étudiant.e.s, qui débarquent en première année, en pensant que faire un séquencier d'un Tarkovski tout en citant du Deleuze leur apportera le maximum de points. C'est juste tout à fait autre chose, crois-moi.
Personnellement, je regrette un peu le temps où, justement, je pouvais juste me poser des images et les avaler.
Sur l'art et sa consommation en fonction d'une classe, je ne pense pas que le lien "iels savent ""consommer"" tienne vraiment. C'est plus parce que l'art est un bien marchand comme un autre, finalement (galeries, fondation LVMH, etc.) et que par conséquent, le capital culturel devient un capital comme un autre (qui lui-même entraîne le capital social, et ainsi de suite, cf, se rendre au théâtre pour tisser des liens, créer du réseaux, se faire voir ou autre -vieille tradition, cela dit-) @Ivy.
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