@Rocksteady et celles qui ont répondu
Je trouve que le gros problème de l’orientation en général, c’est en effet le côté « tu es bon donc fais médecine ou prépa ingénieur ». Mais aussi qu’on oriente beaucoup selon les matières qu’on aime. J’aimais la biologie, j’ai fait une prépa en bio (avec quand même en vue une école et un métier bien précis). Sauf que rien ne prépare à la réalité des métiers de façon générale. Ce n’est pas parce qu’on aime les maths qu’on aimera être expert comptable, pareil avec physique / ingénieur, biologie/médecin etc. Et même pour les métiers plus manuels, ce n’est pas parce que tu aimes cuisiner que tu aimeras travailler dans une resto etc.
On devrait plus orienter par caractère. Finalement la matière ne compte plus trop je trouve quand on est dans le monde du travail. Ça va plutôt être : mon équipe est-elle sympa ? (critère numéro 1 maintenant pour moi, je préfère faire le boulot le plus chiant du monde si mes collègue sont sympas que l’inverse) Est-ce que j’aime prendre des initiatives ou pas? Est-ce que j’accepte facilement les ordres? Est-ce que j’aime diriger? Est-ce j’aime le contact client ou pas? Est-ce que je ne veux surtout pas être devant un ordi? Est-ce que j’ai besoin que mon métier soit en accord avec des valeurs éthiques, environnementales e? Est-ce que je veux être salarié ou indépendant? Etc etc.
Tout ça est finalement beaucoup plus pertinent pour évaluer si on va aimer son métier ou pas, plutôt que « j’aime la physique-chimie alors je fais ingénieur généraliste ». Malheureusement on n’en est pas là du tout…
Moi perso je regrette d’être entrée au niveau ingénieur dans mon cursus car en réalité les postes de techniciens sont beaucoup plus sympas (moins de pression, plus de terrain etc). Après si ça se trouve si j’étais technicienne je regretterais de ne pas être ingénieure…
Et dans mon caractère, je pense a posteriori que le métier de médecin ou sage-femme m’aurait beaucoup plus correspondu = on répond à un besoin immédiat (en tout cas dans la plupart des postes, hors direction etc). Alors que là je me retrouve à faire des projets sur 3 ans, que je trouve plus ou moins pertinents, car 3-4 personnes ont décidé que j’allais bosser sur ça. Et en plus je dois travailler en « mode projet » et donc aller convaincre mes collègues (qui croulent aussi sous le boulot et qui trouvent parfois mon projet nul) qu’ils doivent participer à mon truc. Alors que clairement je ne suis pas quelqu’un qui prend beaucoup d’initiatives, je préférerais largement un poste de soutien où on viendrait me chercher, parfois en rush, pour une tâche, un conseil… plutôt que là où je dois sans arrêt solliciter les autres.
Breef j’avoue faire partie des ingénieurs qui se posent des questions. Mais je suis aussi très lucide et je sais que je ne supporterais pas un boulot non salarié par exemple (car j’ai été longtemps en CDD et plusieurs fois au chômage et j’avais beaucoup de mal à avancer sur le plan perso dans ces moments-là). Donc ça m’étonnerais que je me reconvertisse. Sauf peut-être dans l’enseignement car justement il y a un concours, et que le métier me plairait je pense, malgré les difficultés qu’on y rencontre aussi, mais qui sont peut-être plus faciles à accepter quand on a déjà vécu autre chose avant.
Désolée pour le pavé